Printemps, soleil, chaleur… et moustique tigre. Cet insecte potentiellement dangereux s’invite lui aussi en Bretagne. Face à sa propagation, l’heure est à la vigilance et aux « bons gestes ».
Le printemps est là, le moustique tigre aussi…
Avec le retour du soleil accompagné d’une hausse du mercure, le moustique tigre sévit de nouveau dans l’Hexagone et n’épargne pas la Bretagne. Le 10 mai, sur le site Vigilance Moustiques, le département de l’Ille-et-Vilaine apparaît en vigilance orange, un niveau d’alerte signifiant que le moustique tigre pique ponctuellement. À Rennes, les services de la Ville ainsi que l’Agence régionale de santé (ARS) ont indiqué qu’ils travaillaient actuellement au freinage de la prolifération du moustique tigre.
Quant à la Loire-Atlantique, elle est même placée en alerte rouge, indiquant que l’insecte y est actuellement « implanté et actif ». Le stade supérieur étant l’alerte rouge écarlate, impliquant des cas de maladies déclarées.
Plus à l’ouest, les trois départements du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan sont quant à eux placés en vigilance jaune. Ils font donc l’objet d’une surveillance entomologique.
Sur la carte ci-dessous, on note qu’une très vaste moitié sud de la France est, elle aussi, placée en vigilance rouge. Ce sont d’ailleurs les départements du Sud qui furent les premiers touchés par le moustique tigre lors de son arrivée en France en 2004.
Comment reconnaître cet insecte potentiellement dangereux ?
Pour se prémunir des piqûres du moustique tigre, encore faut-il déjà reconnaître l’insecte. Ce dernier, Aedes albopictus de son nom scientifique, moins gros qu’un moustique commun, est pourvu de rayures noires et blanches sur tout le corps mais aussi sur ses pattes.
Sa taille est d’environ un demi-centimètre, et il a des capacités de vol assez réduites. Il est généralement actif de mai à novembre, en fonction des températures et de la luminosité. Une des particularités de ce moustique est d’être actif le jour. Il pique toute la journée, spécialement à la levée du jour et au crépuscule.
Quant à la dangerosité potentielle de l’insecte, la question n’est pas à traiter à la légère puisque le moustique tigre peut être un vecteur de maladies tropicales. De la dengue au chikungunya en passant par le zika. Ainsi, en 2019, 400 cas de dengue attribués au nuisible ont été dénombrés en France.
Précisons toutefois que le moustique doit avoir piqué un individu lui-même porteur de la maladie au préalable, et ce, une semaine avant d’arriver dans nos contrées hexagonales. Dans la majorité des cas, une piqûre de l’insecte demeurera donc donc bénigne.
Conseils pour se protéger du moustique tigre
Si la propagation de cette espèce invasive se poursuit donc année après année en France sans que les autorités sanitaires ne soient en mesure d’endiguer le phénomène, il est toutefois possible de se prémunir du moustique tigre.
À ce stade du printemps, l’action la plus efficace préconisée est de contrer autant que possible le développement des larves. La population est ainsi invitée par l’ARS Bretagne à suivre toute une série de recommandations :
- Couvrir les réservoirs d’eau (bidons, citernes, bassins…) et les piscines.
- Vider les récipients qui contiennent de l’eau (arrosoirs, soucoupes…).
- Changer l’eau des plantes et des fleurs chaque semaine.
- Vérifier le bon écoulement des gouttières et rigoles d’eaux usées.
- Ramasser les fruits tombés, etc.
À noter de surcroît que les œufs du moustique tigre sont pondus dans un endroit protégé du froid, afin de survivre à l‘hiver, et pouvoir éclore quand les températures seront plus clémentes. Il est donc important de limiter tout ce qui peut devenir un abri pour les œufs de moustique tigre.
Attention également aux abris naturels comme les creux d’arbres, les tiges de bambous cassées, ou artificiels comme des maisons d’oiseaux, des gouttières ou des siphons de cour. Les déchets biodégradables sont eux aussi susceptibles de devenir des abris pour les œufs du moustique.
Enfin, il est aussi demandé aux personnes témoins de toute prolifération inhabituelle de moustiques de la signaler au site Vigilance Moustiques, lequel se chargera par la suite de faire suivre l’information à la commune ou aux organismes concernés.
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Une réponse à “Moustique tigre. Une vigilance renforcée en Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique”
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