Un peu partout dans les grandes villes en France, à l’appel du syndicat Alliance, des policiers se sont rassemblés devant les Palais de Justice pour protester contre la mise en examen d’un de leurs collègues pour homicide volontaire après qu’il ait tiré, à Paris sur le Pont Neuf, au fusil d’assaut sur un véhicule dont le conducteur a refusé d’obtempérer à un contrôle et commencé à rouler en direction du barrage de police, le 24 avril dernier.
L’un des policiers a alors tiré à une dizaine de reprises avec son fusil d’assaut, tuant le conducteur et un des deux passagers ; les morts étaient défavorablement connus des services de police, notamment en lien avec des affaires de stupéfiants. Il n’a pas bénéficié de la légitime défense, les juges estimant que la réponse était disproportionnée – mais une seconde enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Selon l’avocat du policier mis en examen, Me Franck Liénard, la qualification des faits par la justice n’est pas pertinente : « Un policier qui fait usage de son arme administrative pour arrêter un délinquant, ne veut pas le tuer : il veut arrêter une action dangereuse. L’intention homicide n’est pas dans l’état d’esprit du policier quand il ouvre le feu ».
Des policiers sont rassemblés ce lundi devant le palais de justice de #Nantes A l’appel du syndicat Alliance, ils veulent montrer leur solidarité avec leur collègue mis en examen pour homicide volontaire après la mort de deux hommes le 24 avril, en région parisienne. pic.twitter.com/Jg9VuPih3B
— Kevin Grethen (@GrethenKevin) May 2, 2022
« Et si c’est un véhicule piégé, demain, on fait quoi ? »
Le syndicat USGP-FO ne participera pas aux rassemblements, afin de ne pas porter préjudice au traitement de l’affaire par la justice, qui n’aime guère être mise sous pression, a expliqué en substance son chef de file sur les réseaux sociaux. Néanmoins comme Alliance il réclame, pour le traitement à l’avenir de tels cas, la mise en place d’une juridiction spécialisée avec « des magistrats aguerris aux spécificités du métier de policier ».
La mise en examen suscite cependant le désarroi de bien des policiers, y compris à Nantes. « Au-delà de la question de la proportionnalité, ou de la protection des collègues, il y a un enjeu de sécurité important. Demain, si on se retrouve face à un véhicule qui fonce sur nous, qui peut être un véhicule piégé, celui d’une personne qui est en train ou va commettre un attentat, on fait quoi ? En substance, les juges veulent qu’on ne tire pas, mais qui va les protéger eux et leurs proches ? », s’interroge un policier nantais.
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Nantes : rassemblement de policiers devant le Palais de Justice”
Je trouve scandaleux que nos policiers n’aient pas le droit de se défendre! Les policiers, qui ont tiré sur les »individus » au Pont-Neuf, à Paris, étaient en »légitime défense » puisque ces »individus » ont foncé sur eux, avec leur voiture, avec l’intention de les tuer! Les voyous (du monde entier) ont, eux, le »droit de tuer » mais ils ne seront pas tués!…Pauvre France! nous sommes tombés bien bas à cause des gauchistes et de notre »Justice » trop laxiste!
Avec notre « justice », la France est un paradis pour les voyous et un enfer pour les policiers, les victimes et les honnêtes gens.
Notre société dévisse de plus en plus et les citoyens en ont ras le bol. Quels sont ces juges ? Eux, ne sont jamais en première ligne et s’arrogent tous les droits.
Et les gens en redemandent puisqu’ils ont remis en selle l’élu du 24/04 .
les flics ne doivent répliquer que s’ils sont morts ! merci les juges de cette précision!
ils marchent sur la tête (des flics morts en service) quelle honte!