La manifestation du 1er mai a complètement dégénéré à Nantes, les black block réussissant à emmener une partie du cortège à travers le quartier Viarme Talensac – des commerces ont notamment été cassés dans le bas de Talensac, dont la toute nouvelle agence immobilière au confluent de la rue Bellamy, le Crédit Agricole – pour une fois pas barricadé, le distributeur automatique a aussi été détruit – ainsi que d’autres rues Jeanne d’Arc et Jean Jaurès. La casse éclipse le succès de la manifestation, qui a rassemblé entre 4200 et 5000 personnes.
Plusieurs panneaux publicitaires ont aussi été détruits, avec des tags apposés au pochoir « c‘est pas Versailles ici » et le symbole d’extinction rébellion ; les casseurs s’en sont aussi pris au Go Sport place de Bretagne, déjà l’objet de leur ire lors des manifestations contre la loi Travail en 2016. Des pavés ont été descellés rue Cassegrain et des affrontements ont eu lieu entre casseurs et police jusque sur la place Bretagne. Plusieurs bâtiments ont aussi été tagués – des tags christianophobes ont aussi été faits jusque sur la cathédrale, du côté du cours Saint-Pierre.
A peine 500 mètres après le départ devant la préfecture, le cortège s’était scindé en deux place Saint-Similien, blacks blocks d’un côté avec une partie des manifestants, le gros des syndicats de l’autre – puis, les manifestants violents s’étant introduits dans le haut du marché de Talensac, ils y ont été abondamment gazés par les CRS, ce qui a engendré un mouvement de panique sur les trois terrasses de café en haut du marché, dont celle de l’espace convivial dans le haut de Talensac, récemment repris.
On pourra une fois de plus se demander pourquoi une manifestation qui avait de grandes chances de dégénérer, avec des appels depuis des semaines à un premier mai violent dans les rangs de l’extrême-gauche, a pu défiler au cœur de Nantes – plutôt que sur les grands axes de l’ile de Nantes, par exemple, ou quai de la Fosse – plus faciles à encadrer et surtout où il n’y a presque rien à casser.
Johanna Rolland condamne, des nantais critiques
Les destructions ont été condamnées par la mairesse de Nantes Johanna Rolland et la chef de file de l’opposition LR Laurence Garnier : « Je condamne fermement ces actes de violences inadmissibles, causés par une minorité dont le seul objectif est de casser, et qui a troublé une manifestation prévue, encadrée et pacifique pour le 1er mai », a déclaré Johanna Rolland dans un communiqué de presse diffusé en fin d’après-midi.
Sur les réseaux sociaux, des nantais pointent la présence, dans la manifestation « pacifique », avec les syndicats donc, de plusieurs élus nantais dont Gildas Salaün, candidats aux législatives pour certains, qui n’avaient donc pas beaucoup de chemin à faire pour voir les casseurs à l’oeuvre – les deux cortèges n’ont parfois été séparé que par une faible distance, même s’ils évoluaient dans deux réalités parallèles.
Des nantais réagissent sur Twitter : «à part vos belles déclarations, vous faites quoi pour les nantais ? Rien ! Ah si, parfon, vous maintenez à leurs postes des élus qui s’acoquinent avec les pires extrémistes de gauche lors de marches aux flambeaux par exemple [allusion à la présence de l’élu EELV Tristan Riom lors d’une marche aux flambeaux de l’extrême-gauche le 21 janvier dernier contre l’extrême-droite, lors de laquelle des vitrines ont été brisées rue du Calvaire et qui s’est achevée par un autodafé place Graslin].
Un autre nantais interroge : « combien d’enfants de vos adjoints, colistiers, adhérents parmi les fauteurs de trouble ? Tous ces fils à papa singeant la révolution mais qui retournent se planquer dans les 200 m² des darons une fois que Papa a appelé qui il faut à Waldeck ? ».
D’autres constatent qu’à chaque fois, c’est pareil : « @Johanna_Rolland, condamner cest bien. S’assurer avec le @Prefet44 que ça n’arrive pas, c’est mieux. A chaque manifestation le problème est là, à chaque manifestation on condamne ». Ou encore « vitrines cassées, poubelles incendiées, bâtiments tagués, mais la gauche parle de manifestation pacifique ».
Sans oublier ceux qui ont une pensée pour les élections à venir : « c’est votre prochain parti politique pourtant. L’extrême-gauche ! Ils vous disent bonjour ». Mais aussi « ce sont les amis de #Mélenchon, vous savez celui avec qui vous êtes prête à faire alliance. Votre indignation ne trompe personne ». Bon courage pour les législatives, Mme le maire…
Louis Moulin
Crédit photo : breizh info
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3 réponses à “Nantes : la manifestation du 1er mai dégènere, commerces brisés, panique au marché de Talensac”
Ce sont toujours les gauchistes qui sont violents: ils ont dégradé l’Arc de Triomphe, ils brisent les vitres des commerces, ils ont saccagé un hôpital pour enfants, etc…Ils manifestent contre le »programme » de Macron, or: ils ont voté POUR Macron…ils connaissaient, pourtant, ce »programme »!..
A part condamner , la mairesse ne sait dire que çà , elle qui est entourée dans son conseil de gens peu fréquentables , écolos – islamo-gauchistes c’est sur qu’avec une équipe pareille , demain ne sera pas le début de mesures répressives .
les nantais ont quand même réélu macron la semaine dernière
de plus comment expliquer que les commerces halal aient été épargnés? étonnant, non?