Les vendredi 6 et samedi 7 mai prochains, l’étude des commissaires priseurs Thierry- Lannon et associés organise à Brest ( 26, rue du Château) une vente de plus de 500 peintures et dessins, en majorité des écoles bretonnes de 1870 à nos jours. On y retrouve beaucoup de grands artistes qui ont illustré la Bretagne durant cette période et des œuvres de plusieurs autres peintres modernes souvent post impressionnistes et contemporains à découvrir..
A la première vacation du 6 mai seront proposés 262 lots, dessins, fusains, lavis, encres, pastels, gouaches, aquarelles et plusieurs huiles sur toile ou carton d’artistes reconnus.
Parmi les écoles bretonnes on retient les noms de : Henri BARNOIN, Adolphe BEAUFRERE, Henri Buron, Pierre DE BELAY, André DAUCHEZ, Emile DEZAUNAY, Jean FRELAUT, Emile GAUFFRIAUD, Fernand LEGOUT-GERARD, Georges LHERMITTE, Jean LE MERDY, Mathurin MEHEUT, Jules NOEL…
Toutes ces œuvres en particulier sont proposées à des prix accessibles à toutes les bourses, de 80 à 600 euros, comme les croquis et dessins de Mathurin Meheut ou une huile de Georges LHERMITTE ( 1882-1967) qui a beaucoup illustré la presqu’ile guérandaise.
La seconde vacation intéressera des amateurs nettement plus fortunés car les œuvres présentées ( dessins, gouaches, huiles…) sont estimées pour la plupart de 1000 à 220 000 euros ! On y trouve aussi plusieurs bronzes de DALI, Jose-Maria DAVID, Baltasar LOBO, L-H Nicot (les 3 commères).
La plupart des grands artistes bretons sont là aussi, avec souvent plusieurs œuvres citons :Henri BARNOIN (4), Adolphe BEAUFRERE (10), Emile BERNARD (2), Charles COTTET (2), Pierre DE BELAY (6) , Maurice DENIS, Emile DEZAUNAY (6), Alfred GUILLOU(2), Fernand LEGOUT-GERARD( 2), Maurice LE SCOUEZEC (3), Maxime MAUFRA (5), Mathurin MEHEUT(16), Henry MORET(5), Paul SERUSIER (2), Jim SEVELLEC (3), Jules PARESSANT …
Parmi les tableaux modernes on remarque des œuvres de Georges BRAQUE, Yves BRAYER, Raoul DUFY (une vue de la place de la Concorde estimée à 15/20 000 €), du nantais Jean METZINGER, pionnier du cubisme ( sa Femme au transat est estimée à 40 000€) et de Maurice UTRILLO ( La rue Saint Vincent à Montmartre est estimée à 30/50 000 €).
Parmi les lots phares de la vente, 3 toiles de l’impressionniste Henri MORET (1856-1913) un des plus intéressants peintres de l’École de Pont Aven qui a surtout représenté la côte sud du Finistère et le littoral du Morbihan et rarement des scènes animées, ses Batteuses au fléau ,une huile sur carton de petite dimension datée de 1891 devrait atteindre une enchère record (estimée de 180 à 220 000€).
La marée basse à Doélan datée de 1897 pourrait atteindre 80 000 €.
et Ouessant 1902 60 000€ . Deux tableaux aux couleurs profondes et au coup de pinceau énergique.
On remarque aussi une huile de Maxime MAUFRA (1861-1918) Les arbres fantastiques 1893 Une vision irréelle et mystérieuse de la beauté des campagnes qui intéressera les amateurs fortunés (estimation 30/ 40 000 €).
Une toile de Fernand LEGOUT GERARD peintre du groupe de Concarneau, Le pardon de Tronoën séduira les amateurs des scènes pittoresques de la vie bretonne (estimation 10/15 000 €).
Dans les 2 vacations, 30 toiles de Jean-Pierre LE BRAS (1931 2017) peintre de la marine, figuratif « en dehors des courants et des modes » sont proposées entre 100 et 1200 €. Un artiste à découvrir !
François Cravic
EXPOSITIONS : 26 rue 29200 Brest du Château
Les 4 et 5 mai 2022 : 10h à 12h et de 14h à 19h et les 6 et 7 mai de 9h à 10h30
Les ventes auront lieu les vendredi 6 et samedi 7 mai à 14h.
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Belle vente de peintures bretonnes à Brest”
Ce genre de vente est une grosse déception et une frustration pour le simple amateur ( celui qui aime ) qui s’y rendrait en espérant ramener quelques oeuvres chez lui .
Les marchands , professionnels de la revente se taillent la part du lion en qualifiant leurs acquisitions de » croûtes » ; ils raflent tout ce qui est intéressant dans un but uniquement spéculatif : il n’y a aucun amour de la peinture dans cette démarche mercantile .
J’avais assisté à la dispersion de centaines d’oeuvres en salle des ventes de Morlaix il y a quelques années : les 2/3 de l’assistance étaient des marchands accourus de toute la France ; leur comportement m’a écoeuré au point que je me suis dit que jamais plus je ne remettrai les pieds dans un tel barnum !