Nantes : grèves chez Enedis et Veolia

La totalité des formateurs du campus d’Enedis, qui forme 1900 collaborateurs par an (techniciens, clientèle, travaux sous tension) situé dans l’ancienne école du gaz de Saint-Etienne de Montluc, rachetée par la communauté de commune Estuaire-Sillon était en grève ce 27 avril après avoir appris, lors d’une rencontre avec leur direction liée à un préavis de grève national, que leur site ne sera pas maintenu et fermera en bloc.

L’école de GRDF n’est pas concernée par ce risque de fermeture.

Les autres centres de formation d’Enedis sont situés à Saint-Pierre la Palud près de Lyon – Enedis y investit même 35 millions d’euros d’ici 2024 pour former 8000 collaborateurs par an, Manosque, Saclay au sud de Paris, Croix près de Lille et Ottmarsheim sur le Rhin – difficile à comprendre qu’Enedis communique à la fois sur ses engagements pour l’environnement et force ses employés à faire des centaines de kilomètres pour se former en supprimant le centre de Nantes… et lui seul ?

La direction d’Enedis se refuse à tout commentaire, tandis que les grévistes n’entendent pas en rester là.

Les salariés de Véolia obtiennent (un peu) d’augmentation après avoir bloqué un pont à Nantes pendant trois jours

Depuis le 25 avril, le pont Aristide Briand sur l’île de Nantes était bloqué par plusieurs centaines de salariés de Véolia – dont c’était le premier mouvement de grève en dix ans, très suivi – pour réclamer une revalorisation salariale plus importante que les 2% proposés par la direction – très en-dessous de l’inflation des prix des produits alimentaires et des carburants depuis six mois.

En fin de compte, les grévistes du personnel technique qui demandaient 330€ brut par semaine d’astreinte contre 251 € aujourd’hui ont transigé pour 265 € au 1er juillet, puis 280 € en 2024, avec une clause de revoyure en 2023. Le personnel administratif, pour ceux qui sont payés en-dessous du SMIC brut, touchera 19€ de plus par mois à partir du 1er juillet.

Le barrage a été levé dès 15 heures ce 27 avril et les grévistes sont retournés au travail. Ce type de mouvement – malgré des résultats limités – risque de s’intensifier, l’inflation des prix à la consommation et des carburants n’ayant pas cessé avec la fin de la campagne électorale des présidentielles.

Louis Moulin

Crédit photo : DR
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