Ce n’est qu’un petit épisode de la lutte sans fin contre la drogue à Nantes, mais il en dit long sur le fait que les dealers – et leurs réseaux – ne sont pas les seuls à terroriser les quartiers où ils s’implantent. Il y a aussi leurs proches.
Ce 25 avril, lors d’une mission de sécurisation des parties communes, le chien policier a marqué devant une cave de la rue Jacques Feyder, au Breil-Malville, quartier « sensible » s’il en est, épicentre des émeutes de juillet 2018. Derrière – bingo : 1.5 kilos de cannabis, une balance, du matériel de conditionnement. Le propriétaire des lieux, un jeune homme de 20 ans, a été perquisitionné – l’occasion de trouver quelques grammes de cocaïne en plus – et placé en garde à vue.
Les policiers ont néanmoins du retourner sur place dès le lendemain, car le père de l’interpellé s’en était pris à un employeur d’un bailleur social, à qui il a asséné plusieurs gifles après l’avoir traité de balance. Habituellement, les giflés se taisent, mais pas cette fois – l’homme de 45 ans a rejoint son fils dans les chambres accueillantes, mais peu confortables si on en croit les avis Google de l’hôtel de police.
Toujours le 25 avril, un autre épisode de la lutte contre la drogue en dit long… au nord de Nantes cette fois, un équipage de BAC proche d’un point de deal connu, rue des Renards, s’est fait caillasser et même tirer au mortier sur leur véhicule. Les agents se sont dégagés avec un lanceur de balle de défense, et ont interpellé un jeune homme de 19 ans suspecté d’avoir lancé des projectiles.
Là encore, bingo – le jeune homme avait sur lui la clé d’une Audi signalée volée le 24 avril – ce type de véhicule sert aux réseaux de trafic de drogue pour faire des Go Fast, et était recherché en outre pour des violences sur policiers.
Jugé ce 27 avril, il répond, pour justifier de ses actes, « c’est ma cité », bien qu’il n’y ait pas d’adresse officielle et que ses parents n’y vivent pas – mais une bande de jeunes le soutiennent bruyamment quand il part en détention, pour huit mois dont quatre avec sursis pour les faits du 25 avril, ainsi que deux mois qui pendaient et quatre mois de sursis révoqué pour d’autres faits – ce qui lui fait un an ferme. Pour le véhicule volé, il affirme qu’un « grand » la lui a donnée, sans autre précision.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Drogue à Nantes : 1.5 kilos de cannabis trouvés au Breil, un employé d’un bailleur social intimidé”
mais il faut bien que les petits djeunes des quartchiers se détendent face à la cruauté de la société française raciste et violente