Bon à savoir. Nicole Le Peih, Franck Louvrier, Maël de Calan, les bonnes notes de Bernard Morvan

Nous vous proposons une nouvelle rubrique, pas forcément régulière, dans laquelle Bernard Morvan vous relève quelques perles recueillies ici ou là dans la presse…ou ailleurs.

  • Nicole Le Peih (LREM), député de Pontivy, est capable de développer un discours abscons : « Ici sur notre ruralité, je dirais qu’il faut dans un premier temps être encore plus proche du territoire. Je souhaite m’engager une deuxième fois pour continuer d’accompagner les hommes et les femmes, les compétences du territoire. » (Ouest-France, Morbihan, lundi 25 avril 2022). Voilà une définition de la « ruralité » tout à fait technocratique : il faut être « plus proche » et « accompagner ». Un député rennais ou nantais pourrait dire la même chose.
  • Franck Louvrier, maire de La Baule et président de la fédération LR de Loire-Atlantique, ne perd pas de temps : « Le Président a les clés d’un indispensable rassemblement. Dans une démocratie, il faut aller vers un travail de coconstruction, sur des enjeux communs, comme sur la réforme des retraites. Je ne fais pas de la politique pour être spectateur mais pour être acteur. » (Ouest-France, Loire-Atlantique, lundi 25 avril 2022). On n’a jamais eu l’impression que son patron Nicolas Sarkozy, lorsqu’il habitait à l’Elysée, fût un champion de la « coconstruction »… Pour Louvrier, les choses sont claires : l’« acteur » qu’il veut être appartient à la nouvelle majorité macroniste – demeurer « spectateur » à La Baule l’ennuie. Un petit job à l’Elysée – ou à côté – lui conviendrait bien.
  • A La Baule, le départ de la campagne pour les élections législatives a été donné avec l’ouverture de la permanence du candidat de « l’union de la droite et du centre », un adjoint au maire nommé Bertrand Plouvier – un poulain de Franck Louvrier. On remarquera que ce dernier qui est président de la fédération LR de Loire-Atlantique n’utilise plus l’enseigne « Les Républicains » – il parle de la « droite et du centre », ce qui signifie beaucoup de chose. Plouvier était agent général Axa à Rennes, ville dans laquelle il était le leader de la droite. Candidat à toutes les élections, il était régulièrement battu ; il se contentait donc d’être un modeste conseiller municipal d’opposition car la sociologie de Rennes est favorable à la gauche. Il a déjà annoncé son programme : « Je serai présent sur le terrain, attentif, pragmatique et courageux » (Ouest-France, Saint-Nazaire, jeudi 14 avril 2022)
  • Une question s’impose : Franck Louvrier a-t-il donné son obole à Valérie Pécresse ? Si oui combien ? Environ 1,4 million d’euros – sur les 7 millions espérés – ont d’ores et déjà été récoltés depuis l’appel lancé par Mme Pécresse. Nous rappelons à Louvrier que son « amie » Valérie est « endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros ». Bien sûr, Louvrier est en train de changer d’écurie : il abandonne LR pour passer dans la majorité présidentielle ; ce n’est pas une raison pour abandonner ses anciens amis.
  • La nette victoire d’Emmanuel Macron ravit Maël de Calan (LR), président du conseil départemental du Finistère : « Je remercie également les électeurs bretons qui, une fois de plus, ont fait massivement barrage au populisme » (Ouest-France, Finistère, lundi 25 avril 2022). Est-il aussi enthousiaste lorsqu’on lui parle de son employeur Mc Kinsey ? « Le Parquet national financier (PNF) a ouvert le 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale après avoir pris connaissance du rapport du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques. » (Le Télégramme, jeudi 7 avril 2022). « Dans le rapport cité par le PNF, les sénateurs estimaient que les dépenses de l’Etat en prestations de conseil avaient « plus que doublé depuis 2018 », dépassant le milliard d’euros en 2021. Ils écrivaient par ailleurs que le cabinet McKinsey, qualifié d’« acteur majeur du consulting » était « bien assujetti à l’impôt sur les sociétés en France », mais que « ses versements (s’établissaient) à zéro euro depuis au moins dix ans ». « Il semble qu’il s’agissait d’un exemple caricatural d’optimisation fiscal », soulignaient sévèrement les élus siégeant au Palais du Luxembourg. » (Le Figaro, jeudi 7 avril 2022). Un chiffre que de Calan connaît bien : « McKinsey facture par exemple au ministère de la Santé 2700 euros la journée TTC par consultant, soit un mois de salaire moyen pour un agent de la fonction publique hospitalière. » (Marianne, 7 avril 2022). Conclusion : dans la politique, il n’y a pas que le « populisme », il y a aussi la corruption et le gaspillage de l’argent public…

Bernard Morvan

Crédit photo : DR

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Une réponse à “Bon à savoir. Nicole Le Peih, Franck Louvrier, Maël de Calan, les bonnes notes de Bernard Morvan”

  1. patphil dit :

    la méthode coué, écoutez, obéissez à ces gens qui savent ce qui est bon pour vous

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