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Environnement. Sur le littoral, des empilements de galets toujours aussi nombreux… et toujours aussi nuisibles

Sur le littoral breton, la mode des empilements de galets a toujours cours chez les touristes. Au détriment de l’écosystème et malgré les campagnes de sensibilisation. Seule une politique répressive pourrait se révéler efficace face à ce fléau.

Des empilements de galets toujours problématiques

Les empilements de galets à outrance érigés ici et là sur les côtes bretonnes sont un fléau pour l’écosystème et la végétation du littoral. Nous avions déjà porté ce phénomène à la connaissance de nos lecteurs il y a près de deux ans.

À l’époque, durant l’été 2020, c’est en presqu’île de Crozon que l’alerte avait été lancée au sujet des nuisances et des dangers résultant de ces empilements de galets. Outre les communes de la presqu’île, Natura 2000 et le Parc d’Armorique s’étaient également inquiétés de cette mode aux conséquences nuisibles sur l’environnement.

En ce temps-là déjà, plusieurs campagnes de prévention ainsi que la diffusion de brochures éditées par l’office de tourisme communautaire de la Presqu’île de Crozon destinées à sensibiliser le public sur ce phénomène n’avaient guère empêché les empilements de galets de se multiplier. Depuis, pressions démographique et touristique allant bon train, la situation ne s’est guère améliorée.

Des « cairns » d’un usage utilitaire et spirituel à Instagram

Principalement visibles au bord des sentiers côtiers et sur les caps, les empilements de galets, appelés aussi « cairns », ont traditionnellement plusieurs fonctions, du balisage de sentiers au repérage de points particuliers en passant par la célébration d’un site funéraire.

Mais, notre société ayant gagné en soif de reconnaissance par l’intermédiaire des réseaux sociaux ce qu’elle a perdu en spiritualité et usages traditionnels, les milliers d’amas de pierres jonchant désormais nos paysages littoraux n’ont plus rien à voir avec les fonctions précitées et sont généralement motivés par la volonté d’aller chercher des « likes » sur Instagram par l’intermédiaire d’un cliché qui fera sensation. Au détriment de l’harmonie des sites concernés et de l’écosystème. Par exemple, des oiseaux comme les choux marins ou les gravelots utilisent les cordons de galets pour pondre directement dedans, sans nid.

Parfois, ces empilements de galets menacent également une végétation fragile, comme sur l’île de Bréhat où l’armérie maritime (Armeria maritima), également appelée œillet marin, se retrouve à la merci d’un « cairn » intempestif tandis qu’un « champ » d’amas de pierres érigées par les touristes de passage existe actuellement à proximité du phare du Paon.

Empilements de galets

Armérie maritime. Source : patrimoine-iroise.fr

Pour lutter, tant bien que mal, contre le phénomène, le maire de Bréhat concédait au Télégramme il y a quelques jours que la municipalité envisageait de « remettre des panneaux pour demander au public d’arrêter ces constructions. »

L’obligation de sanctionner face à l’absence d’autodiscipline

Cependant, à Bréhat, le maire se refuse à prendre un arrêté municipal pour interdire purement et simplement les « cairns ». Plus fastidieux, l’édile confie que les services municipaux ont déjà « demandé que des photos d’empilements de pierres soient retirées de certains sites internet », « un travail de longue haleine », concède-t-il.

D’aucuns diraient que la mairie de Bréhat fait surtout preuve d’une grande patience à l’égard de touristes incapables de s’autodiscipliner face à des pratiques apparaissant comme notoirement néfastes aux yeux de tout individu doté d’un minimum de bon sens.

Un peu plus à l’ouest, les empilements de galets agacent tout autant Marie Le Scanve, animatrice à la Maison du littoral à Ploumanac’h. « Ça explose de partout. Dès qu’il y a un endroit avec des galets, les gens ne peuvent s’empêcher de faire des équilibres de roches ou des empilements ». Aussi, les services locaux s’affairent fréquemment à enlever ces amas de pierres pour freiner leur multiplication et limiter au maximum l’effet de mimétisme.

En définitive, et puisque la liberté totale n’est possiblement pas une vertu à laisser entre toutes les mains, peut-être que les communes de la côte bretonne devraient s’inspirer de la politique en vigueur dans l’espace naturel sensible de Castel Erek, à Pleumeur-Bodou. Dans cet endroit exceptionnel, le Département des Côtes-d’Armor, chargé de la gestion des lieux, en faisant référence à l’article L321-8 du Code de l’environnement, a tout simplement décidé d’interdire l’empilement et le ramassage des galets sur le site.

Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/StephanieAlbert) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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6 réponses à “Environnement. Sur le littoral, des empilements de galets toujours aussi nombreux… et toujours aussi nuisibles”

  1. André dit :

    C’est vraiment incroyable ! en quoi cela gêne , encore des écolos ! je voudrait bien savoir sur une plage en quoi l’Ecosystème est en danger !! des pierres parmi des pierres !!! ils n’on rien de plus à faire les contestataires !!!

  2. Ti-Tang dit :

    Ces jobards qui veulent laisser une si dérisoire empreinte de leur passage sont une plaie !
    Ces destructeurs d’écosystème – ben oui , des galets sur l’estran d’une grève c’est un écosystème – se prennent pour des « .intelligents  » : ils ont vu ça à la télé , au Boutan et dans l’Himalaya des cairns pour exprimer la spiritualité de l’endroit et apaiser la colère des dieux autochtones . Ils n’y comprennent rien mais le désir d’imitation est le plus fort ; bientôt un original plantera un mât avec des drapeaux de prière et tous les jobards voudront en faire autant !
    J’avais relevé cette pratique à Bréhat il y a bientôt dix ans , précisément près du phare du Paon ; également au cap Fréhel ou l’interdiction avec balisage et surveillance du site a mis fin à la dégradation des sols . Sans doute faudra t’il en arriver là dans tous les endroits touristiques sensibles pour contrer le manque de savoir vivre des bidochons visiteurs .
    Leur viendrait il à l’idée en visitant un monument historique de modifier suivant leurs caprices la disposition du mobilier ? ( quoique j’ai déjà vu des vandales faire des graffitis dans la galerie des glaces à Versailles )

  3. CREOFF dit :

    La Bretagne vit du tourisme e tous ces bidochons des viles qui croient tout savoir. Ils envahissent nos rivages comme des sauterelles, détruisent nos ecosystèmes et surtout nos modes de vie nos valeurs..on se croirait à l’étranger. Ils ne saluent pas leurs voisins, les ignorent, imposent leur culture multiculturelle et leur pseudo ecologie… Quand les mettra t-on dehors?

  4. André dit :

    chaque geste, chaque parole est créatrice, chaque expression qui s’affirme est une vibration, une pièce dans la fontaine de trévise avec un vœux laissera pour ceux qui l’on fait un témoignage et un peu d’amour envers cet endroit, une pensée d’amour du moment pendant des années. Alors à tous les grincheux, qui n’osent pas faire ce que d’autres font, restez chez vous, un écosystème n’est plus, un autre prend sa place, un crabe qui se cachait sera déranger, une autre diversité prendra sa place, et vous quand vous ne serez plus là ! quelqu’un d’autre prendra t’il votre place pour une biodiversité !!

  5. Alban dit :

    Oui, l’idéologie bobos écolos contamine tout ! même les sites qui devraient éviter cela. Ce que je trouve le plus drôle, c’est qu’ils parlent dans l’article de … de … de … la nidification du Chou marin, qui ne fait pas de nid :P :P :P Normal car c’est une plante (Crambe maritima en latin) !!!!!!! Je cite l’article : « Par exemple, des oiseaux comme les choux marins ou les gravelots utilisent les cordons de galets pour pondre directement dedans, sans nid. »… et par ailleurs les gravelots apprécient bien plus le sable… et certainement pas les plages à touristes.
    Bref, l’écologie est tellement imbibée de haine de l’Homme qu’elle est à fuir, et parler comme ici de « sanction » illustre combien le totalitaire est juste caché derrière. Pour travailler dans le domaine, je confirme que les enjeux réels pour la biodiversité sont très faibles, y compris pour Armeria maritima bien peu à sa place dans l’article, et que c’est avant tout un rejet de l’Humain d’une société dépressive… Je le dis aussi pour le journaliste : luttez contre les idées qui vous sont infusées, et cherchez toujours (par ex… comme une tempête qui déplace plein de galets ne poserait pas plus de problème ? ) avant de partir bille en tête dans le poco (politiquement correct). J’attends mieux de ce site résistant :)

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