La maison d’arrêt de Nantes Carquefou compte actuellement 799 détenus pour 420 places, avec des cellules prévues pour deux où il y a trois détenus. La promiscuité engendre des conflits – entre détenus notamment (morsures, coups de couteau, projections d’eau bouillante…) et des agressions contre les surveillants .
Mardi 19 avril, un détenu s’est rebellé pour récupérer le téléphone portable, interdit en détention, qui lui a été confisqué. Le même jour, une surveillante qui intervenait pour séparer deux détenus a reçu un coup de pied dans le visage.
Le 23 avril, nouvelle agression d’un surveillant à coups de fourchette, tandis qu’une surveillante a été projetée au sol par un détenu lors d’une visite le matin, encore pour une confiscation de téléphone portable ; elle a réussi à déclencher son alarme et a été rapidement secourue par ses collègues.
Ce dimanche 24 avril vers 7h10, au centre de détention situé au nord de Nantes, face aux quartiers « sensibles » nord, un homme condamné à 12 ans ferme pour viol commis à Angers en 2015 et une tentative à Nantes en 2016 a jeté une casserole d’huile bouillante sur un surveillant. La FO-Pénitentiaire dénonce dans un communiqué une « vengeance préméditée » et un « acte d’une extrême sauvagerie » envers le surveillant, brûlé. Le détenu s’était fait confisquer un portable lors d’une fouille de cellule le 23 avril dernier.
Début avril, l’UFAP, autre syndicat de la pénitentiaire, dénonçait dans un communiqué la multiplication des projections aux abords du centre de détention, où les surveillants ont récupéré en quelques jours 1.4 kilos de stupéfiants, 7 smartphones, des poinçons et des appareils pour se connecter sur internet.
L’UFAP écrivait alors dans son communiqué : « notre établissement est devenu un supermarché du trafic. Les agressions, les menaces fort que certains détenus n’osent plus sortir en promenade […] rien ne leur fait plus peur, ils vont jusqu’à découper le grillage pour récupérer quelques téléphones ».
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Nantes : la prison surpeuplée, les surveillants agressés”
Encore un article stigmatisant …. sur nantes décidément cette ville à la côte …!!!!!
les surveillants de prison peuvent encore se défendre contre une agression ? ils ont le droit de faire appel à un autre maton?