MAJ 28 avril :
La justice a tranché en première instance le sort d’un trafic de drogue – principalement du cannabis, de la cocaïne, de l’ecstasy dont 34 cachets avaient été retrouvés sur place – qui se tenait dans une chambre du CROUS au Petit Port depuis décembre dernier et dont cinq protagonistes – quatre d’entre eux n’étant ni étudiants, ni locataires de la chambre – ont été interpellés le 22 avril dernier.
Trois d’entre eux ont été jugés ce 26 avril en comparution immédiate, dont le locataire officiel, étudiant à l’IUT, qui affirme avoir laissé son logement de 16 mètres carrés au gérant du trafic en échange de rabais sur le cannabis. Le gérant, lui, s’attache à décrire son trafic comme une épicerie de proximité – de deux à quinze clients par jour, pour 100 euros par jour, pas plus, et un approvisionnement en demi-gros toutes les deux semaines.
L’on apprend au passage que deux revolvers airsoft ont été saisis sur les lieux, et que le gérant aurait forcé sous la menace de l’un d’eux, à vendre son produit – ce dernier se serait fait exiger 3000 euros. Le gérant nie et affirme que le mineur vendait de la drogue qui lui appartenait.
Le gérant, qui a été condamné à quatre mois ferme, pourra aménager sa peine – bref, il n’ira pas en prison – et le locataire échappe à la prison ferme, avec six mois de sursis.
Le troisième larron, un étudiant en commerce, déclare vendre de la drogue pour son compte depuis trois semaines – après tout, c’est une expérience professionnelle, mais illicite – Karl Marx disait bien que « quand le Capital flaire un bénéfice raisonnable, il devient hardi, à 20% il devient enthousiaste, à 50% il est téméraire, à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines, et à 300% il ne recule devant aucun crime ».
Le commerçant prendra huit mois avec sursis, ce qui compliquera ses ambitions professionnelles s’il veut devenir pompier ou policier, mais comme député, il n’y aura aucun problème – c’était une promesse du candidat Macron en 2017, finalement enterrée à la demande même du gouvernement fin 2021, et remplacée par une peine complémentaire d’inéligibilité en cas de condamnation d’un député à l’avenir.
Louis Moulin
La drogue est partout à Nantes, même dans les cités estudiantines. Un trafic vient d’être démantelé sur un site du CROUS au Petit-Port, après un certain nombre de signalements depuis décembre dernier et des odeurs fortes de cannabis sur place.
Le 22 avril dernier, sur le lieu de deal surveillé, cinq personnes ont été prises en flagrant délit lors d’une transaction – le client a été relâché, tandis que les quatre autres, dont aucun n’était étudiant ni n’avait de titre pour occuper la chambre, ont été placés en garde à vue. Le locataire officiel l’est aussi, pour déterminer s’il avait part au trafic ou s’il a été forcé de cèder sa chambre.
Sur place, 400 grammes de produits divers, dont des drogues de synthèse, de la cocaïne et du cannabis, ont été retrouvés, ainsi qu’un millier d’euros en liquide – ce qui laisse supposer, soit que le trafic était assez réduit, soit que le gros de la marchandise illicite était entreposé ailleurs et n’a pas été retrouvé.
Toujours en matière de drogue, un homme a été interpellé dans un bar de nuit près de l’avenue De Gaulle à La Baule dix minutes après avoir été vu par une cliente verser une substance dans le verre d’une autre. Ce marseillais domicilié dans la presqu’île avait sur lui des drogues utilisées pour le chemsex (relations sexuelles sous emprise chimique) ainsi que des Poppers et des sex-toys.
Cette interpellation renforce le contexte très anxiogène dans les établissements de nuit, dont l’autre versant plus médiatisé sont les attaques à la seringue, particulièrement nombreuses dans la région nantaise (45 cas pour 17 établissements à ce jour, pour les seules affaires portées à la connaissance des forces de l’ordre).
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Nantes : le trafic de drogue est partout, même au CROUS – des condamnations [MAJ]”
Encore nantes , il faut faire quelque chose si on continue ainsi , la population va doubler ça va être très demandé … !!!!!
comme toute la bretagne, les urnes l’ont bien précisé, les bretons en redemandent