Le 13 mars dernier, la fusillade de la Boissière à Nantes était la 8e de l’année. Ensuite, il y eut successivement :
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le 21 mars, une arme a été exhibée rue Samuel de Champlain – où le deal bat son plein – lors d’une rixe, par deux jeunes hommes juchés sur un scooter
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le 26 mars, des coups de feu rue du Paraguay, dans les quartiers nord de Nantes, avec un homme de 25 ans blessé par trois tirs depuis un scooter (9e). C’est la 6e fusillade dans le microquartier de la Sensive depuis fin 2015, la deuxième rue du Paraguay après qu’un jeune y a été blessé au 9 mm le 18 juin 2019.
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le 30 mars, un tir depuis un scooter, selon les riverains, rue Claude Lorrain aux Dervallières, vers 23 heures (10e). Dans la même rue une altercation entre un groupe de jeunes devant un hall et d’autres sur un scooter avait causé le 2 septembre 2017 un blessé dans un état critique.
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Le 3 avril, rue d’Angleterre à Malakoff vers 20h30, l’irruption de jeunes délinquants armés sur un scooter donne lieu à un échange de tirs avec un groupe présent sur les lieux – bastion du deal dans Nantes, 3 à 5 détonations sont entendues (11e). Il s’agit de la 16e fusillade dans cette rue depuis fin 2015. A l’arrivée sur place des policiers, ils se font caillasser, trois jeunes de 17 et 18 ans sont interpellés.
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Le 16 avril plusieurs détonations sont entendues rue d’Hendaye après 21 h, au Clos-Toreau (sud de Nantes), dont c’est la 8e fusillade depuis fin 2015 (12e)
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le 17 avril, la porte d’entrée et la fenetre de la cuisine d’une maison pavillonnaire rue Gallieni à Rezé – un quartier pavillonnaire situé non loin du « sensible » Château de Rezé, sont visés par des balles (13e)
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le 18 avril, des tirs ont lieu dans le quartier Beaulieu sur l’ile de Nantes (14e)
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le 18 avril toujours, un blessé se présente au commissariat avec les mains constellées de petits plombs. Il déclare s’être fait tirer dessus à la chevrotine, à la Bottière (15e)
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le 19 avril, des tirs ont lieu près du Clos Toreau, rue des Mauvoisins – deux jeunes dont un équipé d’un pistolet d’alarme sont interpellés à proximité dans la soirée (16e). Dans la même soirée une rixe entre deux bandes éclate sur la pointe du quartier Beaulieu près de l’hôtel de Région, des voitures sont dégradées.
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Le 20 avril, des tirs visent une Renault Mégane qui passe devant l’arrêt de bus Hongrie – situé comme son nom ne l’indique pas, rue de Chypre dans le quartier « sensible » de Malakoff (17e).
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le 20 avril encore, rue du Cherche Midi dans le quartier de Beaulieu, une balle étoile une porte de hall à hauteur d’homme (18e).
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enfin le 23 avril, vers 21h30, deux coups de feu sont entendus au 38, rue Watteau, derrière le Buiding, aux Dervallières (19e) – l’adresse a déjà été visée début janvier et début février dernier, et abrite un point de deal que la rumeur publique estime racheté par des parisiens à un réseau nantais, pour une somme approchant le million d’euros. Un jeune homme qui fêtait ses 18 ans a été trouvé sur place, une balle dans le talon. Aucun étui n’a été retrouvé.
En 2019, une série de fusillades entre le 18 et le 23 avril avait justifié l’intérêt de la presse nationale, notamment du Parisien. Trois ans plus tard, le contexte électoral ayant sans doute sa part, pas moins de 8 fusillades en une semaine du 16 au 23 avril ne donnent lieu qu’à des entrefilets dans la presse locale, et encore. C’est dire que les détonations en tous genres font partie du quotidien des nantais, comme dans une zone de guerre où on ne se donne plus la peine de recenser toutes les balles qui sifflent.
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Fusillades : en mars et avril à Nantes, ça mitraille !”
Qu’est ce qui se passe à BI de nominer nantes tous les jours avec des titres toujours rassurants et plein de promesses pour l’avenir , mais macron acte 2 va entrer en actions et ça va tout changer …!!!!
mais 60% des français sont d’accord pour que ça continue