Il y avait 60-80 personnes, jeudi 14 avril, à la salle des fêtes de Callac, pour participer à la réunion d’information (annoncée seulement quelques jours avant, d’où la faible présence numérique) organisée par la municipalité concernant le projet Horizon, porté par la riche famille Cohen, une famille bourgeoise parisienne ayant fait fortune dans la mode pour enfant et souhaitant désormais « jouer » avec un village « abandonné » en y installant une centaine de migrants « réfugiés politiques », et en finançant durablement leur installation dans la commune, tout en obligeant la population locale à les accepter.
Une réunion d’information animée par le maire, Jean-Yves Rolland, tout sourire, une partie de l’équipe municipale, mais également deux des frères Cohen porteurs du Projet Horizon, ou encore le député de gauche de la circonscription, M. Kerlogot. La première partie était consacrée à la présentation du projet, la seconde aux questions d’un public plutôt âgé (75 % de retraités), la jeunesse de la commune n’ayant pas fait le déplacement manifestement (80 participants sur 2000 habitants, ça fait peu de monde).
Concernant le projet en lui même, y compris ses instigateurs sont restés très flous, très opaques : aucun financement annoncé, aucun chiffre sur les sommes d’argent nécessaires pour le mener à bien. On sentait chez les élus et les porteurs de projet la volonté d’en dire le moins possible, de rester très évasif sur les questions qui fâchent. La dame qui a présenté le projet, une Parisienne visiblement très à l’aise avec la communication et le royaume des « éléments de langage » a tenté d’hypnotiser l’assistance par ceux-ci. Des mots et des concepts creux, n’ayant parfois aucun sens, tout cela pour dire que cette expérience sera formidable, unique, et qu’il faut que la population autochtone l’accueille à bras ouverts. On a assisté à un discours en langage écolo-bobo-woke cochant quasiment toutes les cases du gauchisme idéologique et sociétal actuel. Si cela doit émoustiller Anne Hidalgo, ici c’est le Centre-Bretagne, pas un défilé de mode pour enfants.
La population est d’ailleurs loin d’être convaincue, tout du moins l’assistance, et les applaudissements loin d’être généralisés lorsque les élus parlaient. Lors des questions, une habitante, plus jeune que la moyenne dans le public, travaillant à Callac, interroge sur les emplois dits « vacants » dans la commune (les élus en auraient recensé 75… qui seraient destinés à ces réfugiés pourtant sur Pôle emploi il n y en a que 10). Quels sont ces emplois dont personne n’a entendu parler, surtout par les 18 % de jeunes au chômage actuellement dans le canton ? Silence radio des élus, gênés.
La dissonance entre les discours prononcés et la situation actuelle de Callac en termes d’emplois, de commerces, était par ailleurs flagrante. Même le député Kerlogot y est allé de son interrogation, notamment concernant le financement, la participation des pouvoirs publics (donc du contribuable). Tout cela est resté flou, sans réponse, si ce n’est un « plan de relance » (non chiffré bien entendu), un « emprunt solidaire longue durée » (non chiffré non plus).
Sur l’origine des personnes accueillies, les élus ont tenté de noyer le poisson là encore. Il s’agirait de réfugiés ayant un permis de séjour de 10 ans renouvelable. Pour les 2/3, le dernier tiers, les élus ont été incapables de répondre à savoir en quoi cela consisterait. Une bénévole ayant travaillé avec des migrants a alors souligné le bordel que cela risquait d’être, en matière d’administratif et de suivi de ces personnes, surtout en tel nombre, surtout si loin des centres administratifs, surtout si de multiples nationalités, langues…
Une institutrice de Callac a alors interrogé sur le problème à l’école, avec le risque d’avoir des classes pleines d’enfants ne parlant pas la langue française (et qui nuiront donc à la scolarité des autochtones, sans eux-mêmes pouvoir bénéficier d’accompagnement particulier). Il a également été souligné que les comportements de migrants adolescents deviennent problématiques parfois. Là encore, les élus ont botté en touche.
On avait parfois l’impression que ce dossier, c’est du flan, piloté par des idéologues (un projet sur 20-30 ans dira même l’un d’entre eux…) mais tout du moins validé et lancé ce vendredi 15 avril, même si une opposition locale au projet est en train de se monter (pour les intéressés, envoyer un email sur [email protected])
Une pétition afin de s’opposer au projet, a été lancée en ligne et sera distribuée prochainement localement.
Une chose est certaine, avec ce projet, les élus de Callac vont réussir une chose : fracturer la commune, et l’harmonie de vie qui y régnait jusqu’ici. M. Rolland pourrait alors payer l’addition dès la prochaine échéance électorale, ce qui serait finalement un juste retour de bâton…
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5 réponses à “Callac (22). La population très partagée sur l’accueil massif de migrants, les élus locaux tenter de noyer le poisson”
Bonjour, Je souhaiterais que l’on retire les questions attribuées à l’enseignante présente. Je n’ai en aucun cas parlé de parlé de « problème à l’école, avec le risque d’avoir des classes pleines d’enfants ne parlant pas la langue française (et qui nuiront donc à la scolarité des autochtones, sans eux-mêmes pouvoir bénéficier d’accompagnement particulier). » Je tiens d’ailleurs à souligner que nous accueillons déjà une dizaine d’enfants réfugiés avec succès. En effet, leur intégration se passe bien et leurs progrès en langue française sont fulgurants. Merci de votre compréhension.
Cela va être beau dans le canton de Callac, mais bon, les élus ont été élus !!! Au fait, la famille cohen, elle en prend combien chez elle de ces chances pour la France ?? Il doit y avoir de la place à revendre chez elle !!!!
On va peut être voir les bretons se rebiffer face à ce projet absurde et se rendre compte que le grand remplacement n’est pas une folie .
Je suis 100% pour l’accueil de ‘migrants’ dans les villages de France, ça va peut être leur apprendre à voter correctement, ni mélanchon, ni macron mais plus Zemmour, Le Pen et peut être leur faire passer l’envie de rire comme des benêts devant leur télé, aux problèmes des grandes villes islamisées comme s’il étaient au cinéma.
1ère étape transformer l’église qui n’est occupée qu’une heure par semaine en hotel pour migrants
après on verra à la transformer en mosquée