Pour « Les Patriotes » de Loire-Atlantique, « la présidente de l’Université de Nantes doit remettre sa démission »

Pour « Les Patriotes » de Loire-Atlantique, « la présidente de l’Université de Nantes doit remettre sa démission », suite au courriel adressé, au nom de la présidence de l’université, aux étudiants de Nantes, appelant à faire barrage à l’extrême droite à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle.

« L’expression publique, à destination tout particulièrement des quelques 42 000 étudiants de l’université, contrevient gravement à l’impératif de neutralité politique et idéologique devant absolument y prévaloir, telle que sans ambiguïté formulé dans le Code de l’éducation, dont l’article L141-6 dispose que « le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique [et] respecte la diversité des opinions ». Nul n’étant censé ignorer la loi et, a fortiori, une présidente d’Université, juriste de surcroît, ce courriel ne saurait rester sans conséquence.

Aussi nous interpellons le Conseil d’administration de l’Université de Nantes, auquel nous demandons instamment de faire entendre à Madame Carine Bernault que, suite à ce manquement délibéré à son obligation de neutralité par laquelle elle a gravement contrevenu à la loi, elle ne saurait conduire jusqu’à son terme son mandat de présidente, pour autant qu’elle ne se résolve d’elle-même, dans un geste d’honneur et pour préserver l’institution qu’elle préside, à présenter spontanément sa démission » indique le mouvement, dont le responsable départemental est Alain Avello.

«La prise de position de la présidente de l’université de Nantes, en violation des règles de neutralité qu’impose sa fonction, est une faute lourde. Les étudiants ont raison de s’en scandaliser. Soyez libres : ne vous laissez pas dicter vos choix par les amis d’Emmanuel Macron !», a de son côté réagi Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national.

Interrogé à ce sujet par Le Figaro, Serge Slama, professeur de droit public à l’Université Grenoble Alpes, n’est pas aussi affirmatif. «En tant que professeur des universités, Carine Bernault a une liberté d’expression très forte. Un universitaire peut prendre parti dans le débat public. Prenez la tribune des universitaires qui ont appelé à voter Mélenchon. Le problème, c’est qu’elle n’est pas que professeur, elle est aussi présidente. Elle exerce une fonction officielle et représente l’université, ce qui implique une certaine neutralité. Son opinion n’est pas forcément celle de toute la communauté éducative», explique Serge Slama. «Je ne parlerais pas de faute, mais d’ambiguïté.»

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3 réponses à “Pour « Les Patriotes » de Loire-Atlantique, « la présidente de l’Université de Nantes doit remettre sa démission »”

  1. Pschitt dit :

    La faute n’est pas d’avoir une opinion et de l’exprimer (quoique… si elle avait pris position pour Marine Le Pen, on en aurait entendu, des cris d’horreur !). La faute, c’est d’avoir utilisé pour exprimer son opinion les moyens de sa fonction de présidente : ordinateur, adresse mail et, surtout, fichier des étudiants. Le détournement de pouvoir paraît évident.

  2. Gillic dit :

    Non, cette sinistre bonne femme devrait être virée par sa hiérarchie si celle ci était intègre !!! On peut encore rêver !!!!!!

  3. ubersender dit :

    Ils n’ont pas honte, ces présidents d’universités – Nantes n’est hélas pas un cas isolé – d’appeler, comme en 2017, à « faire barrage à l’extrême-droite » en invoquant la « protection de l’état de droit ». Les fascistes, ils ne sont pas dans l’opposition, ils sont au pouvoir depuis 5 ans. Depuis 5 ans ils violent impunément toutes les règles de droit sanitaires, administratives, constitutionnelles et pénales. Depuis 5 ans, la seule règle qui prévaut est celle de la confusion des pouvoirs, dont il découle qu’il n’y a plus de Constitution dans notre pays. La corruption et les conflits d’intérêts sont la règle ; les privations de libertés et les contraintes, un mode de gouvernement ; l’affirmation de la primauté des devoirs sur les droits, la confirmation de la dérive tyrannique du pouvoir en place …. Comment vont-ils pouvoir sérieusement défendre « l’état de droit » devant leurs étudiants face à des telles violations manifestes et permanentes de ce concept par ceux qu’ils veulent protéger contre vents et marées ?

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