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Côtes d’Armor. Callac, un « village abandonné » à repeupler par des migrants ?

Nous avons évoqué le 13 avril le projet Horizon, qui pourrait voir le jour dans les prochaines années, à Callac, et qui consisterait en la rénovation d’une partie du centre-bourg, avec pour projet d’y installer une centaine de migrants appelés « réfugiés politiques » par les porteurs du projet. Derrière ce projet, la famille Cohen, qui a créé le fonds de dotation « Merci », et qui œuvre, y compris personnellement, à l’accueil de migrants, sur le territoire, non pas temporairement, mais dans l’optique de les y installer durablement. Quelques informations sur cette famille « philantrope », une activité assez aisée lorsque l’on est multi millionnaire mais aussi sur ce qui s’apparente tout de même à une tentative de Grand remplacement de population, à moyen terme, à l’échelle d’une commune.

Le Fonds de dotation Merci, qu’est-ce que c’est ?

Le Fonds de dotation Merci a été créé en 2009 par une famille d’entrepreneurs,  Marie-France et Bernard Cohen (décédé en 2009). Ils étaient les fondateurs de la Marque de vêtements Bonpoint, à la renommée internationale désormais, vendue en 2007 par la famille (une société qui annonce un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros en 2018…).

Une fois l’entreprise vendue la famille indique avoir souhaité « mettre les compétences et l’expérience de ses membres au service d’un projet solidaire » en ouvrant un luxueux (et placé dans les quartiers chics de Paris) Concept Store Merci,  puis en le vendant et en lançant le fonds de dotation merci, visant à « financer et d’accompagner de manière régulière et pérenne des projets solidaires »

Le Projet Horizon : la philanthropie au service du Grand remplacement ?

Le Fonds de dotation Merci est d’abord intervenue à Madagascar, et contribue chaque année, avec son partenaire historique l’association Abc Domino, à scolariser 3 500 enfants de l’école primaire au lycée. Le Fonds de dotation Merci est membre fondateur avec Fermes d’Avenir – groupe SOS de la première grande ferme en agroécologie inspirée de la permaculture en Île-de-France : la Ferme de l’envol en Essonne.

Néanmoins, la famille Cohen a souhaité aller plus loin, en lançant le projet Horizon, dont le but est de rénover ou construire un village en y installant des migrants, mélangés à la population locale, migrants « qui, grâce à leurs savoir-faire, participeront au développement d’activités économiques, sociales et culturelles, répondant aux besoins d’un territoire. Grâce à leurs talents, ces hommes et ces femmes révéleront la richesse d’une région et participeront à la dynamique locale ». Et c’est là que Callac, petite cité de 2000 âmes du Centre-Bretagne, a été sélectionnée parmi d’autres communes par la famille pour assouvir sa soif de pouvoir (car la philanthropie, n’en déplaise aux idiots qui pensent que c’est fait uniquement par bonté, cela correspond aussi à de la soif de pouvoir et d’influence, du soft Power en quelque sorte).

On ne pourra pas reprocher à la mère de famille de ne pas s’appliquer à elle même ce qu’elle préconise pour nous autres, les ploucs de Bretagne telle qu’elle doit nous voir pour avoir envie à ce point de nous y apporter sa civilisation et son nouveau « vivre ensemble » : Marie-Claude Cohen a en effet fait l’objet d’une médiatisation et surtout d’un livre, de son fils (réalisateur, et donc écrivain), parce qu’elle a accueilli, chez elle, un migrant. Un livre intitulé « Mohammad, ma mère et moi », paru chez Flammarion (c’est dire qu’on a du réseau dans la famille), et dont l’éloge a été fait une nouvelle fois par le magasine elle où l’on peut lire son témoignage :

« En 2015, après avoir entendu parler de l’association Singa à la radio, Marie-France s’était inscrite sur le fichier comme bénévole prête à accueillir un réfugié. “Quand je lui ai montré sa chambre, il s’est mis à pleurer”, se souvient-elle. Mais le réel n’est pas tendre, et le décorum chic n’y peut rien. Le lendemain matin, elle l’attend pour un chouette petit déjeuner, baguette chaude et confiture de framboises maison. En vain. Elle lui propose un café en terrasse, une balade au soleil, un ciné. C’est non. Mohammad est désolé et incapable de se lever : malade, perdu, choqué. “J’ai 23 ans, je mesure 1,68 mètre, et j’ai envie de mourir”, écrit-il alors dans son carnet. Cela dure plusieurs jours. Pourquoi diable ce garçon presque mutique ne se réjouit-il pas davantage ? Mesure-t-il vraiment sa chance ? De quel enfer sort-il pour être aussi traumatisé ? Marie-France l’impulsive comprend que l’affaire ne sera pas si simple. Elle lui apporte de l’aspirine, des infusions, des fruits pour les vitamines. C’est le début d’un apprentissage mutuel : elle, maternelle et toujours pressée de faire plaisir, apprend à ne pas poser de questions qui risqueraient d’éveiller les fantômes du passé. Lui, farouche et orgueilleux, tant de fois déçues par les promesses non tenues, apprend à faire à nouveau confiance à quelqu’un »

Elle a même été invitée à témoigner sur le plateau du journal Quotidien (à voir ici). On la voit aussi ci-dessous intervenir auprès de Cédric Herrou, militant immigrationniste d’extrême gauche, pour témoigner de son accueil des migrants.

À voir aussi un autre reportage qui lui a été consacré ici.

Après le réfugié afghan, Marie-France Cohen aurait accueilli chez elle une jeune érythréenne de 24 ans avec son bébé tandis que son fils indiquait à la presse vouloir adapter l’histoire de Mohammad, le réfugié afghan, au cinéma.  Avant de regarder ailleurs, vers Callac donc, pour imposer à d’autres ce qui semble relevé tout de même d’une certaine lubie très idéologique et très personnelle, pour une femme dont le fils indique, dans son roman, qu’elle s’est retrouvée seule, à Paris, au décès de son mari.

Callac, vu par la famille Cohen : un village abandonné à repeupler par des migrants ?

On peut se demander alors quel lien existe-t-il entre la famille Cohen, son fonds de dotation Merci et Callac. Aucun à première vue entre cette riche famille plus habituée aux quartiers chics de Paris, et au monde du show-bizz (la famille est très appréciée et médiatisée à chaque initiative par une certaine presse très parisienne – elle revendique elle-même d’avoir un réseau de « Parisienne privilégiée ») et la ruralité bretonne. Si ce n’est peut être la croyance de cette famille qu’elle pourrait arriver en terrain conquis, dans cette terre des Côtes-d’Armor, pour y imposer 100 « réfugiés politiques » (aucune information sur les origines, sur la réalité du statut, sur les antécédents, des personnes qui pourraient venir) à une population vieillissante certes, mais qui n’a pas attendu Marie-Claude Cohen et ses trois enfants, Julien, Thomas et Benoît, pour exister.

Car même si les yeux de M. Rolland, maire de gauche de Callac, doivent briller en imaginant l’argent qui pourrait être déversé sur la commune via le fonds de dotation (mais aussi via les contribuables et l’État, du fait du programme petites villes de demain), la réalité, c’est un changement total de cap à venir pour la commune, si le projet venait à se concrétiser. Car l’arrivée d’une soixantaine de familles (c’est en tout cas ce qui est indiqué par la PQR ce jour), majoritairement extra-européennes (puisque les réfugiés ukrainiens n’aspirent pour la plupart qu’à rentrer chez eux, et cela, l’équipe municipale se garde bien de l’indiquer), bouleversera totalement la vie de la commune, et du canton. 60 familles, cela fait déjà plus, techniquement pour des familles souvent avec beaucoup d’enfants, que les 100 réfugiés évoqués par le journal Le Télégramme.

Il ne s’agit même plus d’une poignée de familles « par solidarité » comme c’est d’ailleurs déjà le cas à Callac. Il s’agit tout simplement d’un renouvellement de population. Imaginez que l’école primaire de Callac attire déjà environ 160 enfants, et le collège (avec des enfants de tout le canton), 150. On vous laisse faire le compte si chacune des 60 familles évoquées arrivait avec ne serait-ce que 2 enfants… Quand bien même il n y aurait que 40 familles, cela ferait 80 enfants au minimum, de multiples nationalités, aux multiples coutumes, langues, religions… Les « philantropes » d’Horizon voudraient imposer la Seine Saint-Denis, et ses conséquences en matière d’instruction, d’éducation, de mœurs, mais aussi de sécurité, à une population du Centre-Bretagne vivant dans une atmosphère plutôt tranquille (mais aussi déjà touché par quelques maux, notamment le trafic de drogue, ou l’alcoolisme) qu’ils ne s’y prendraient pas autrement…

Si l’on compare les démographies importantes des populations dites migrantes (dont certaines ont le statut de « réfugiés politiques ») avec celles, moins importante, des autochtones, cela s’apparente ni plus ni moins à un remplacement de population, sur le moyen terme, entre une population du canton de Callac vieillissante, et les nouveaux arrivants souhaités par les philantropes du projet Horizon, mais aussi visiblement par la municipalité de Callac.

Encore faut-il avoir le courage d’assumer de le dire ouvertement, et d’informer les habitants des conséquences de ce projet. Encore faut-il avoir le courage de répondre aux questions légitimes que se posent de nombreux habitants du secteur : pourquoi les emplois promis aux nouveaux arrivants ne sont-ils pas attribués aux locaux moyennant des salaires décents ? Pourquoi les millions d’euros promis en matière de rénovation et de construction de logements ne sont-ils pas attribués directement et généreusement (philanthropie oblige non ?) aux habitants de Callac et des alentours pour qu’ils puissent rénover leurs habitations, ou tout simplement boucler des fins de mois de plus en plus compliquées ? Pourquoi est-ce que cet argent public et privé sort aujourd’hui du chapeau pour « l’autre » et pas pour aider une population dont la précarité devrait parfois faire honte à des élus de banlieue parisienne qui plaignent leurs administrés ? Qui assumera, y compris pénalement, judiciairement, les conséquences en matière de sécurité et de vivre ensemble que pourrait avoir l’arrivée en nombre de populations culturellement, ethniquement et religieusement différentes ?

L’actualité quotidienne devrait pousser les élus locaux à la prudence et au principe de précaution en la matière, le même principe de précaution qui les a poussés à faire preuve de zèle sans parfois la moindre réflexion, pour masquer et confiner toute une population dans une ruralité pourtant moins dense que dans les grands centres urbains ..

Est-ce vraiment à une famille de philanthropes parisiens ayant décidé de jouer avec son argent de décider de l’avenir de nos enfants, sur notre propre sol ? La question doit être posée.

YV

Crédit photo : wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2022 dépêche libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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5 réponses à “Côtes d’Armor. Callac, un « village abandonné » à repeupler par des migrants ?”

  1. Henri Romeuf dit :

    Je lis :
    « car la philanthropie, n’en déplaise aux idiots qui pensent que c’est fait uniquement par bonté, cela correspond aussi à de la soif de pouvoir et d’influence, du soft Power en quelque sorte) »
    J’ajoute que la philanthropie relève du narcissisme pur et dur, ou comment donner du sens à sa vie. Un philanthrope se sent + motivé par le désir d’avoir une belle idée de sa personne, que par de l’empathie pure et simple envers son prochain. Il cherche à s’épanouir, lui ; à se regarder dans la glace avec satisfaction, lui ; à susciter l’admiration de ses pairs, à lui. Le reste, c’est accessoire.

  2. Gillic dit :

    Ce repeuplement va faire plaisir aux autochtones qui possèdent une maison à Callac et dans les alentours de Callac, cela va valoriser leurs biens à coup sur !!!!! Peut être un nouveau Trémargat ??????
    Le plus surprenant est qu’il n’y a pas de travail à proposer ni d’ argent à prêter pour les jeunes bretons désirant acheter une maison et restyer au pays, mais il y en a à foison pour les envahisseurs venant du sud !!
    Par le passé, Callac était connu pour son grand prix cycliste, maintenant il le sera pour sa diversité !!!!

    • NOEL dit :

      Comment plaindre les bretons quand le 10/04 ils placent en tête les deux plus forcenés pourvoyeurs , ceux-ci leurs sont très reconnaissants d’être une terre d’accueil pour leurs protégers , on récolte ce que l’on sème …!!!

  3. patphil dit :

    pourquoi donc ces villages ont ils été abandonnés? manque de travail ? manque de services publics? désintérêt des « responsables » politiques?
    ces « migrants » vont ils travailler ? ou simplement aller chercher leurs subsides à la caf ? et arrondir leurs fins de mois en cambriolant une maison de vacances?

  4. lasausse dit :

    j’ai habité la région parisienne et je l’ai quitté à cause de l’insécurité causé par une partis de ces migrants de nos commerces qui du jour au lendemain n’avaient plus rien de français. Je me suis installé à Rennes ou j’ai retrouvé la mème situation. J’ai déménagé pour saint-malo ou maintenant et d’içi quelques années on sera dans le mème cas. Avec ma famille en s’installant en centre bretagne car nous sommes bretons d’origine on vvre nos taditions et notre culture bretonne et bien sur française et depuis plusieurs mois nous voyons des migrants arrivés certe pour l’instant seulement quelques un , mais vu ce que vous nous proposez la population bretonne ou française de callac finira par disparaitre . j’ai travaillé 20 ans dans la sécurité et les 3/4 de nos interpellations faisaient partis de ces migrants qui ne viennent pas pour la plupart chercher du travail

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