Une analyse rapide de ce premier tour de la présidentielle 2022, qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se détacher pour disputer, dans quinze jours, le deuxième tour.
L’extrême gauche (Mélenchon-Jadot) s’est suicidée en se divisant, ils étaient au deuxième tour sinon. Il faut voir le vote Mélenchon de deux façons différentes selon les villes et les campagnes : en campagne, un vote Mélenchon social, ouvrier, déclassé, de colère et de révolte, qui peut en partie se transformer en vote Le Pen dès le lendemain. En zone urbaine, un vote Mélenchon largement gauchiste, antifa, bobo-écolo.
Marine Le Pen a fait une campagne « force tranquille » et se qualifie logiquement au second tour. Elle a fait un discours centriste dimanche soir et ça pourrait porter ses fruits – notamment chez les abstentionnistes ou les électeurs d’extrême gauche – tant la colère légitime contre Macron est là.
Elle a prononcé un discours pour « rassembler », son obsession primaire qui fait qu’au final, même en cas de victoire dans quinze jours, il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit venant d’elle ou de son parti en terme d’avancées spécifiques pour les autochtones d’Europe, elle qui s’extasie pour Mayotte et les DOM tout en n’ayant de cesse de cracher du venin sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un autonomiste dans l’hexagone, sans compter une croyance en l’assimilation de masses extra-européennes toujours plus nombreuses…
Malgré les Gilets jaunes, malgré la tyrannie sanitaire, malgré la société de contrôle qui se met en place, malgré l’explosion du coût de la vie, malgré les promesses de retraite à 65 ans… ils sont pas loin de 29% à avoir accordé un suffrage à Macron. Dont une bonne partie de boomers jouisseurs de plus de 65 ans. Ils ont eu tout : plein emploi, sécurité, société homogène, retraite à 60 ans, une planète saine… ils envoient un message clair à la jeunesse…
Que dire d’autre ?
La jeunesse de moins de 25 ans, perdue, désinstruite par une Éducation nationale en berne et bercée de Wokisme et de gauchisme culturel par des plateformes publicitaires, cinématographiques, aux conséquences désastreuses vote majoritairement Mélenchon.
Eric Zemmour n’a pas réussi à convaincre une large partie de la population que le Grand Remplacement était la menace principale qui planait au dessus de nos têtes. Le milieu dit « de droite dure » , enfermé dans une bulle virtuelle et dans des réseaux très particuliers (et très urbains majoritairement) n’a pas senti venir que la bataille était loin d’être gagnée, et encore moins la bataille culturelle. Ce serait à mon avis un suicide économique de présenter des candidats Reconquête aux législatives eu égard aux scores.
La page est définitivement tournée des Républicains et du PS.
Fabien Roussel et Yannick Jadot, en appelant à voter Emmanuel Macron, ont validé de facto la retraite à 65 ans. Un communiste qui empêche un autre communiste (Mélenchon) d’accéder au second tour puis qui appelle à voter pour un banquier de chez Rothschild qui va mettre en place la retraite à 65 ans, cela a quelque chose de cocasse…
Quelles perspectives ?
Il suffit de voir l’importance des votes dits « extrêmes » dans la ruralité pour comprendre que de facto, il y a une fracture, une sécession entre des pôles géographiques bien distincts. Le Centre-Bretagne est, dans sa globalité, à 50-60% entre Mélenchon et Le Pen… sans compter les autres candidats dits anti-système. Ce sont là les premières germes de la Sécession vis à vis d’autorités qui, de toute façon, ne calculeront bientôt plus des territoires en perdition démographiquement.
Quel que soit celui qui sera élu dans quinze jours – il y a une élection législative derrière, qui pourrait sonner la revanche de l’extrême gauche (Verts+ Mélenchon)…qui se retrouvera en position favorable dans énormément de circonscriptions, en complément de députés macronistes qui bénéficieront du ralliement des barons locaux de la droite. Ce sont les députés qui font les lois… On pourrait donc se retrouver avec une Assemblée nationale à majorité macroniste, mais avec une forte poussée d’extrême gauche. Sans la proportionnelle intégrale, le RN risque d’avoir d’énormes difficultés à obtenir un groupe parlementaire.
Rien à ajouter. Ne sont déçus que ceux qui s’enflamment.
Julien Dir
PS : A partir du moment où il reste toujours, sur nos terres, quelques millions de personnes conscientes ethniquement, alors tout est possible.
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4 réponses à “Présidentielle 2022. Quelques réflexions à propos du duel Macron – Le Pen [L’Agora]”
Oui, bien d’accord : la révolution de 1968 nous a donné une génération de mal pensants qui ont élevé leurs enfants dans l’athéisme, le gauchisme sous toutes ses formes et pour ceux qui ont les moyens, la drogue et le sexe dans ses formes les plus glauques. Ils ont perdu le goût du bien. Ils sont veules au point de tout accepter : la destruction des pauvres (gilets jaunes), un collectivisme toujours plus contraignant (augmentation des impôts), le travail jusqu’à 65 ans, la tyrannie sanitaire et bientôt la tyrannie climatique. C’est le gros qui a force d’excès de table a détruit sa santé, et qui pleure parce que le médecin lui dit de ne plus prendre de pâtisseries.
Eh ben oui, le Julien, on attend depuis 1916 & ça arrive en 2022, car « tout arrive pour qui sait attendre… »:
https://www.youtube.com/watch?v=HsIuep_bMEs
macron , favori des communistes, écologistes et islamogauchistes, tout un programme !
j’ai connu des Bretons plus malins…un petit rappel en Bretagne..?!
Emmanuel Macron
La République en marche
32,79% 647 172 votes