Un « pro » de la politique doit être capable de fournir de bonnes explications ; c’est ce que parvient à faire François Cuillandre (PS), maire de Brest : « J’ai fait le choix de ne pas créer de police municipale à Brest et je ne reviendrai pas sur ma décision ». Et d’ajouter que ses choix « favorisent une société solidaire. Je suis fier que Brest soit la seule ville de plus de 100 000 habitants à ne pas avoir de police municipale » (Ouest-France, Bretagne, jeudi 17 mars 2022).
Va-t-on jumeler les quartiers de Pontanézen (Brest) et des Dervallières (Nantes) ?
Donc tout va bien à Brest question « société solidaire »… Mais il n’est pas certain que les habitants des quartiers de Pontanézen, de Bellevue, de Kerourien et de Keredern soient du même avis si on considère l’activité nocturne : voitures et fourgons brûlés – ça peut monter jusqu’à cinq dans une seule nuit -, tirs de mortier d’artifice en direction des tramways, projectiles lancés contre les forces de l’ordre… Tout cela venant s’ajouter au trafic quotidien de drogue.
Une association nommée « Les Bergers du quartier », présidée par un Turc (Nazim Yenier), a lancé une pétition pour que Brest Métropole Habitat expulse de leurs logements les familles des délinquants qui sont à l’origine des incidents répétés. « Il faut débarrasser Pontanézen, Kerourien et Keredern des dealers qui résident confortablement dans des logements financés par la collectivité », explique M. Yenier (Le Télégramme, Brest, jeudi 3 mars 2022).
« La brigade du Tigre »
Mais Yenier et ses copains ont osé placer sur leur page Facebook la photo d’élus, « coupables à leurs yeux de n’avoir pas assisté à l’audience du tribunal suite aux incidents de Pontanézen ». Réaction indignée de la municipalité : « Rappel leur a été fait du cadre légal dans lequel la collectivité et les bailleurs sociaux interviennent dans un état de droit. » « De manière ferme, il leur a également été indiqué que les mises en cause des élus ces dernier jours sur les réseaux sociaux sont totalement inacceptables » (Le Télégramme, Brest, jeudi 3 mars 2022) Il n’est pas certain que des gens qui subissent quotidiennement la délinquance soient sensibles au discours de professionnels de la politique qui ont appris à parler « politiquement correct ».
Pas question de reprocher au maire de ne rien faire ; il met sur pied une « brigade de tranquillité urbaine » (sic). Non armée, cette brigade « veillera au respect des règles communes, verbalisera les incivilités et pourra saisir la police nationale en cas de besoin », explique François Cuillandre ; ils seront huit en juin (Ouest-France, Bretagne, jeudi 17 mars 2022). Les dealers vont avoir la trouille…
Bernard Morvan
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Une réponse à “Brest : François Cuillandre (PS) est un maire « fier »”
les élus ne sont ils pas au service du peuple ? les défendre, améliorer leur sort ? les protéger ?
ou parader, croquer des petits fours et se faire une carrière?
l’abstention aux municipales a permis à des gugusses de se vautrer dans la médiocrité