Ayant la particularité de représenter la seule nouvelle formation politique lors de cette élection présidentielle, Éric Zemmour a recueilli 7 % des suffrages. En Bretagne historique, l’ancien polémiste de CNews a réalisé un score inférieur à la moyenne nationale. Avec tout de même quelques pointes.
Éric Zemmour : que nous voyions le verre plein ou vide…
« Pour que la France reste la France », martelait Éric Zemmour à de nombreuses reprises durant sa campagne. Mais, malgré un parti Reconquête ! devenu en l’espace de quelques mois le premier du pays par son nombre d’adhérents et une forte dynamique militante sur le terrain ainsi que des audiences au plus haut lors de chaque passage télévisé du candidat, ce dernier n’a obtenu que 7 % des voix au soir du premier tour de l’élection présidentielle le 10 avril.
Malgré un score honorable pour une première participation et une quatrième place derrière Jean-Luc Mélenchon, la déception chez Éric Zemmour et ses soutiens était palpable une fois l’heure de vérité arrivée.
Le candidat, après avoir assuré une multitude de fois qu’il avait la certitude d’être au second tour laissant Marine Le Pen loin derrière dans le rétroviseur, a finalement appelé à voter pour cette dernière lors de sa prise de parole dimanche soir. La candidate RN, avec 23,4 % des suffrages obtenus, termine plus de 16 points devant Éric Zemmour.
Les Bretons indifférents au Grand Remplacement ?
Avec une moyenne comprise entre 4,7 et 4,8 % des suffrages pour la Bretagne historique, Éric Zemmour a moins séduit dans nos cinq départements que dans le reste de la France. À l’inverse, le candidat de Reconquête ! a rencontré un franc succès dans la région PACA et en Corse, des terres historiquement propices au vote RN sur la ligne historique et anti-immigration du parti.
Outre la Bretagne, c’est plus généralement le quart nord-ouest de l’Hexagone qui semble être relativement hermétique aux idées d’Éric Zemmour.
Alors que ce dernier a fait de l’immigration d’origine extra-européenne, de l’islamisation, du Grand Remplacement et des menaces de changement de civilisation le thème central de sa campagne, faut-il en déduire que les Bretons sont disposés à se faire progressivement substituer par des populations étrangères sur la terre de leurs ancêtres ?
Et ce, malgré la mise en évidence du lien de causalité entre l’accentuation des phénomènes migratoires en Bretagne et l’insécurité grandissante observée dans notre région ces dernières années. La rubrique « Ensauvagement » de Breizh-Info est là pour en témoigner…
Vote Zemmour en Bretagne : la performance bauloise
Une fois le tableau général dépeint, des disparités notables sont cependant à relever dans la péninsule bretonne. C’est à Kernascléden, commune morbihannaise d’un peu plus de 400 habitants, qu’Éric Zemmour réalise sa meilleure performance après avoir obtenu 15,68 % des voix. Il fait 11,6 % à la Trinité-sur-Mer et 11,3 % à Guer, deux communes situées elles aussi dans le Morbihan.
À La Baule, fief LR aux mains de Franck Louvrier, quelques jours après la tenue d’une réunion de soutien par des cadres de Reconquête !, Éric Zemmour a recueilli 12,13 % des suffrages. Toutefois, loin derrière Emmanuel Macron (38,40%). Marine Le Pen s’octroyant la deuxième place avec 15,18%, devant Valérie Pécresse (13,68 %). Non loin de là, au Pouliguen, Éric Zemmour a obtenu 9,84 % des voix. À Pornichet et à Batz-sur-Mer, le candidat dépasse également les 8 %.
On peut également noter que le polémiste a su attirer les électeurs dans certains autres secteurs du littoral breton. C’est le cas à Dinard (9,6 % des voix), à Damgan (9,4 %), à Plouharnel (9,3 %). Ou encore à Saint-Cast-Le-Guildo (9,1 %), Larmor-Plage, Saint-Gildas-de-Rhuys et Arzon (8,9 % dans ces trois communes).
En revanche, Éric Zemmour n’a obtenu aucune voix à Magoar, commune rurale de 89 habitants dans les Côtes-d’Armor.
Enfin, dans les trois principales villes bretonnes, le candidat réalise des scores inférieurs à sa moyenne nationale : il obtient 6,4 % des suffrages à Nantes, 4,48 % à Rennes et 5,88 % à Brest. Des métropoles où la question du Grand Remplacement ne semble pas préoccuper les électeurs…
Crédit photo : Compte Twitter Eric Zemmour (photo d’illustration)
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6 réponses à “Présidentielle 2022. La Bretagne indifférente au Grand Remplacement ? Focus sur le vote Éric Zemmour dans la région [Vidéo]”
Le souhait de Zemmour est de « sauver la France ».
Celle-ci est morte, il y a plus de 50 ans et ce qui reste du petit peuple français a perdu la liberté de disposer de lui-même par la grâce de Nicolas Sarkozy aidé par les partis qui règnent SANS PARTAGE depuis le départ de De Gaulle.
Cette partie Ouest de l’espace commercial Schengen ou €UROP€, « territoire de l’OTAN », jadis nommée « Bretagne », comporte des citoyens mondiaux qui ont du fric et les citoyens riens qui attendent patiemment la mort qui s’approche à grands pas.
En ce début de troisième & DERNIÈRE guerre mondiale, la question de savoir si c’est Pif le Chien ou Félix le Chat qui va accueillir les armées russes à Paris, est hilarante, comme tout ce qui se passe depuis l’avènement de Pompidou.
J’ai vécu 35 ans en Bretagne, pays de mon épouse, avant de revenir dans le sud de la France. La Bretagne est un pays producteur de porcs et d’aucuns n’aiment pas cela. Mais cela ne va pas durer. Il faut conquérir l’ensemble du territoire. Alors, les Bretons voteront Zemmour, Le Pen ou leurs successeurs. Les Bretons n’aiment pas que l’on vienne faire la loi ou f… la m… chez eux.
Occitan, amoureux de la Bretagne, au point de m’y être installé pour la retraite, j’ai cherché à comprendre. J’ai donc lu Dr Philippe Carrer Ethnopsychiatrie en Bretagne, éditions Coop Breizh,
Le résultat de Zemmour n’est pas si ridicule pour un début, il obtient le remboursement de ses frais de campagne. Certains candidats, représentant des partis bien installés dans la politique française, auraient été soulagés s’ils avaient obtenu son score, notamment la Pécresse, qui fait à peine mieux que lui dans son pseudo fief de Ar Baol-Skoulag. Celle-ci est presque ruinée, elle aurait perdu près de la moitié de sa fortune dans cette tragique aventure présidentielle qu’elle aurait financée ou garantie partiellement elle-même sur ses biens propres. Sera-t-elle obligée de vendre une de ses deux maisons bauloises pour rembourser ses créanciers ? Pauvre Pécresse, elle en est réduite à quémander l’aumône auprès des derniers partisans qui lui restent fidèles, parmi ceux-ci, son correspondant et conseiller local, le pseudo breton Louvrier, l’actuel Maire de la Baule. Comment celui-ci va-t-il réagir ? Va-t-il aller se recycler chez Macron, se réfugier chez Philippe ou rester fidèle à LR ? Cela doit cogiter très fort actuellement dans sa tête, il ne faut pas qu’il se trompe s’il veut être réélu maire de La Baule et vice-président de sa bien-aimée région des PDL dans 4 ans.
Quant à Eric Zemmour, il faudra bien qu’il révise ses convictions qu’on peut supposer ultra-jacobines s’il veut que la Bretagne puisse voter pour lui.
Paul Valery : « Si l’état est fort, il nous écrase, s’il est faible nous périssons ». A Quimper je n’entend pas parler breton, même pas des bretonnisme en français Par contre j’y entend bien d’autres langues. De loin la Bretagne m’avait semblé avoir beaucoup de caractère (Alan Stivell, Xavier Grall, Glenmor,…) c’est vrai que c’était une époque. De près, faudrait pas qu’elle devienne un Kosovo.
Ils y viendront …. un peu tard certes mais quand les métropoles bretonnes déverserons leur trop plein le visionnaire Zemmour se rappellera a la mémoire de beaucoup