C’est un malaise palpable dans le milieu du breton, des cours de breton (j’écris cette chronique en français car je n’ai pas encore le niveau suffisant pour l’écrire en breton). De celui dont il ne faut pas parler mais dont, à mots couverts, tout le monde comprend ce que l’autre en pense : Les radios en breton sont devenues inécoutables !
Inécoutables car prises en otage par le wokisme le plus bas du front. Ces radios ont toujours été le pôle de rassemblement des bretonnants d’un secteur et ont un certain succès auprès du grand public grâce à leur programmation musicale. Variée et surprenante. On écoute Radio Kerne la nuit, on est sûr d’y entendre des musiques que l’on n’entend nulle part ailleurs, par exemple.
Mais écouter Radio Kerne le jour est devenu CHIANT ! Le lundi c’est féminisme, le mardi c’est féminisme, le mercredi c’est LGBT, le jeudi c’est la Palestine et le vendredi c’est re-féminisme. Ras le bol ! Et Radio Kerne c’est encore le moins pire de la bande. Le top du top c’est Radio Naoned : là c’est féminisme tous les jours. Jusqu’à la nausée ! Plus les « réfugiés » ! Le lundi, ce sont les Afghans, le mardi les Sénégalais, le mercredi les Kosovars, etc… Il y a 195 pays dans le monde, ça peut durer longtemps comme ça. Quand Radio Naoned sera arrivé aux réfugiés monégasques, ils pourront en faire une émission couplée avec RMC.
Radio Bro Gwened, de son côté, laisse éventuellement plus la place à la parole des anciens comme il était de coutume jusqu’alors. Et puis tout le monde aime entendre le beau breton vannetais de Enora Molac, mais il faudrait que mademoiselle Molac change de disque. Là aussi entre le féminisme et les pauvres réfugiés qui sont tellement appréciés dans les rues de Pontivy, l’auditeur plein de bonne volonté n’en peut plus ! Personnellement, quand j’entends le sujet de certaines émissions je coupe direct. Je préfère encore écouter Nicolas le jardinier nous parlant de la taille des rosiers. Se rendent-ils compte, qu’à force, les wokistes saoulent tout le monde ? Les féministes en particulier. Moi qui suis une femme, je ne peux plus les écouter. C’est une litanie, litanie, litanie identique, lénifiante à chaque fois. Marre ! Radio Naoned, par exemple, ce n’est pas France Inter, ce n’est même pas Libertaire FM, c’est arrivé bien plus loin. Aux frontières extérieures du wokisme le plus casse-bonbons. Aux confins du monde habité. Au-delà c’est ET.
Ces radios devraient être des radios de service public breton. Elles sont d’ailleurs grassement subventionnées par la Région, partant, elles devraient donc donner la parole à toutes les sensibilités : droite, gauche, centre, indifférent, etc… Mais là, elles sont devenues la voix du wokistan profond. De toutes les dernières absurdités à la mode. Mais à la mode dans un tout petit milieu groupusculaire et auto-centré aux cheveux verts. Rien à voir avec le « peuple breton ». Avec la petite secte autour de Sandrine Rousseau, je ne dis pas.
Pourtant, les radios en breton sont un trésor pour la Bretagne et permettent aux néo-apprenants d’écouter du breton de la bouche des anciens ou des jeunes, de découvrir dans leur langue des sujets qui les intéressent, etc… mais elles ont fini par dériver. Je ne dis pas que ces radios ne produisent pas du contenu intéressant, je dis juste que le wokistan y a pris le pouvoir et que, comme ailleurs, il fait fuir tout ce qu’il y a autour. Le wokistan, c’est une rengaine qui fait CHIER tout le monde. Même les plus convaincus je crois.
On a reproché jadis au milieu du breton d’être trop centré sur lui-même : les « dialectes », « l’écriture », « la littérature en breton », « Roparz Hemon », etc… et de ne pas s’ouvrir au monde. Là, un petit groupe woke ultra-conformiste, qui se prennent pour des rebelles de surcroît, a mis la patte sur les radios en breton et a fermé ces médias sur ses petites obsessions victimaires. Sur son petit monde à lui. Sur un petit monde dont la terre entière rigolera dans 10 ans.
A la lecture de ces lignes, à n’en point douter la machine à couiner va fonctionner à plein tube sur le mode « ah les fachos de Breizh Info nous attaquent ». Certains prévoiront même des « attaques physiques » qui n’arriveront bien entendu jamais (à Pontivy ou Nantes on risque sûrement plus de se faire agresser par certaines populations que par des hordes de crânes rasés, mais il est interdit de se l’avouer dans ces milieux). Nous pouvons juste conseiller aux équipes des radios sus-nommées d’interroger leurs potentiels auditeurs sur le choix éditorial de certaines de leurs émissions.
Car le néo-féminisme, les migrants, #meetoo, les 6765645 nuances de genre et le « décolonialisme queer », tout le monde en a ras le bol, en fait. En français comme en breton !
Anne-Sophie Hamon
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
5 réponses à “Les radios en breton sont-elles devenues inécoutables ? [L’Agora]”
Continuer à écouter les radios bretonnes toutes gangrenées par l’islamo-gauchisme, sous prétexte qu’elles diffusent du brezhoneg, relève d’un goût prononcé pour le masochisme. Ce ne sont pas ces médias qui sauveront notre langue ancestrale, mais son enseignement obligatoire dans tous nos établissements scolaires. Or, cet impératif ne pourra être réalisé que dans le cadre d’un Etat national breton.
Bien dit ! Mais le wokisme est aussi répendu à Diwan ( film transgenre diffusé dans la classe de 5ième de mon fils par exemple) et à Kevre Breizh (qui manifeste pour les migrants en infraction par rapport à ses statuts et ultra-subventionnée…)
Re zo re, met petra ‘ri da chench penn d’ar vazh ?
Avec le silence entourant cette interrogation sur la dérive des radios bretonnes, je me demandais si l’impression que je ressentais n’était qu’un simple sentiment fort peu partagé. Merci à Anne-Sophie Hamon d’avoir défloré un sujet tabou qui est plus qu’un simple ressenti. Il y a une véritable prise en main des radios associative bretonnes par l’idéologie néo-féministe et plus généralement wokiste. Ces mouvements sont à l’opposé de l’esprit des pionniers qui ont créé les premières écoles Diwan de breton par immersion. L’exclusivité donnée aux défenseurs de la cause palestinienne contre l’Etat d’Israël symbolise le revirement de modèle. A l’époque on admirait ces juifs qui avaient institué leur Etat sur leur terre ancestrale et l’hébreu comme langue officielle grâce à l’action volontariste accomplie dans les kibboutz. Ces juifs nous avaient démontré qu’une langue pouvait renaître et acquérir un statut à l’égal de n’importe quelle langue d’Etat pourvu qu’on ait la foi dans l’avenir. La roue tourne, il n’est pas dit que ces jeunes qu’on embrigade ne vont pas se rebeller l’âge venu et reprendre le contrepied de cette nouvelle religion totalitaire qu’est le wokisme. La réaction risque d’être violente quand il se rendront compte qu’on les aura instrumentalisé. Il est urgent d’apaiser le débat car l’Emsav court à sa perte à persister dans cette direction.
Bien dit, a part pour la musique, le reste c est zéro, ils tombent dans la bien pensance sans se remettre en question, en même temps ils sont payes pour , combien ?
Très heureux de ces commentaires. Je me sens également très frustré par les thèmes abordés et les positions obligatoires. Le monde du breton subventionné a un horizon idéologique d’une étroitesse incroyable.