États-Unis. La Floride de Ron DeSantis va interdire la propagande LGBT à l’école primaire

Aux États-Unis, la Floride, sous l’impulsion du gouverneur Ron DeSantis, dispose désormais d’une loi interdisant aux enseignants des écoles maternelles et primaires de faire de la propagande LGBT auprès des élèves.

La Floride du gouverneur Ron DeSantis légifère pour protéger l’école

Les débats autour des questions de genre et d’orientation sexuelle, lubies d’une minorité d’activistes dans les pays occidentaux, vont désormais parfois jusqu’à s’inviter au sein des écoles, notamment en France où des associations LGBT subventionnées par le Conseil régional d’Île-de-France présidé par Valérie Pécresse sont intervenues dans des établissements scolaires pour inciter les enfants à « développer un esprit critique sur les normes sociales sur le genre et les sexualités et comprendre la notion de stéréotype en lien avec le genre et l’orientation sexuelle ».

Toutefois, face a cette propagande agressive, certains élus ne baisse pas les bras. Une résistance qui s’observe aussi outre-Atlantique où, aux États-Unis, le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis, a promulgué lundi 29 mars un projet de loi sur les droits parentaux qui interdit aux enseignants de donner des cours en classe sur « l’orientation sexuelle » ou « l’identité de genre » à l’école maternelle et primaire. De quoi protéger les élèves au moins jusqu’à l’âge de huit ou neuf ans. Le texte en question entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2022.

Quand Joe Biden défend la communauté LGBT, « en particulier les enfants »

En clair, Ron DeSantis a résumé l’objectif de cette nouvelle loi avant de signer le texte : « Nous allons nous assurer que les parents puissent envoyer leurs enfants à l’école pour qu’ils apprennent, pas pour qu’ils soient endoctrinés ». Un gage de bon sens qui, en attendant d’inspirer des responsables politiques français bien avisés, a suscité la réprobation de l’opposition démocrate en Floride. Ainsi que de militants LGBT.

Le projet de loi, lorsqu’il fut discuté à la Chambre des représentants de Floride au mois de février, avait même fait réagir le président des États-Unis Joe Biden. « Je veux que chaque membre de la communauté LGBTQI+, en particulier les enfants qui seront touchés par ce projet de loi haineux, sache que vous êtes aimé et accepté tel que vous êtes », avait-il alors déclaré sur Twitter.

I want every member of the LGBTQI+ community — especially the kids who will be impacted by this hateful bill — to know that you are loved and accepted just as you are. I have your back, and my Administration will continue to fight for the protections and safety you deserve. https://t.co/OcAIMeVpHL

— President Biden (@POTUS) February 8, 2022

« Des dégénérés comme Harvey Weinstein » : Ron DeSantis répond à Hollywood

Interrogé lors d’un événement à Miami au début du mois de février, Ron DeSantis avait déjà déclaré qu’il était « tout à fait inapproprié » que les enseignants aient des conversations avec les élèves sur l’identité de genre, citant des cas où des enseignants auraient dit aux enfants : « Ne vous inquiétez pas, ne choisissez pas encore votre genre ». Tout en « cachant » de tels propos aux parents d’élèves.

Pour le gouverneur de Floride, « les écoles doivent apprendre aux enfants à lire et à écrire. Elles doivent leur enseigner les sciences, l’histoire. » Et d’ajouter : « Nous avons besoin de plus d’éducation civique et de compréhension de la Constitution des États-Unis, de ce qui rend notre pays unique, de toutes ces choses de base. »

Tandis que le projet de loi des républicains de Floride a été tourné en dérision lors de la cérémonie des Oscars le 27 mars au soir par les coanimatrices Wanda Sykes, Amy Schumer et Regina Hall, répétant le mot « gay » sous les applaudissements de la foule, ces critiques n’ont pas désarmé Ron DeSantis. Qui a répondu à ses détracteurs hollywoodiens en déclarant : « Si les gens qui ont présenté des dégénérés comme Harvey Weinstein comme des exemples et des héros et tout cela, si ce sont ces types de personnes qui s’opposent à nous sur les droits des parents, je porte cela comme un badge d’honneur. »

Plus offensif encore, le gouverneur a poursuivi : « Ils ne veulent pas admettre qu’ils soutiennent un grand nombre des choses contre lesquelles nous offrons des protections. Par exemple, ils soutiennent la sexualisation des enfants au jardin d’enfants. Ils soutiennent l’injection de l’idéologie du genre woke dans les classes de deuxième année. Et donc ce qu’ils font avec ces slogans et ces récits, c’est qu’ils essaient de camoufler leurs véritables intentions. »

La Floride républicaine contre le Washington démocrate ?

Cette nouvelle passe d’armes entre Ron DeSantis et la sphère démocrate américaine incarnée tant par une grande partie des professionnels du cinéma hollywoodien que par Joe Biden s’inscrit dans une opposition plus large entre la Floride et Washington.

Une Floride où vit d’ailleurs l’ancien président des USA Donald Trump depuis son départ de la Maison-Blanche. Et où « beaucoup de touristes nous ont rendu visite depuis des États avec des mandats et des restrictions, pour profiter des libertés et du sentiment de normalité pour lesquels la Floride est devenue célèbre, sous la direction du gouverneur DeSantis » lors de la crise sanitaire, a déclaré la porte-parole de DeSantis, Christina Pushaw, dans un communiqué le 28 mars.

Cette dernière a également précisé que le gouverneur n’était pas intimidé par les menaces de boycott contre l’État en raison du projet de loi visant à interdire la propagande LGBT à l’école. En ajoutant : « aucune somme d’argent ne convaincra le gouverneur DeSantis de changer de position. Il défendra toujours les droits parentaux et la protection des enfants. »

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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