La police espagnole vient de démanteler un gang de « Nord-Africains » spécialisé dans les vols sur les aires d’autoroutes du pays. Une famille de réfugiés ukrainiens fuyant la guerre a fait les frais de ce réseau criminel : elle s’est faite dépouillée de 7 000 € d’argent liquide et de divers effets personnels.
Le gang de « Nord-Africains » ciblait les personnes vulnérables sur les aires d’autoroute
Le calvaire des réfugiés de guerre ukrainiens s’est parfois prolongé après avoir quitté leur pays. Si des femmes ukrainiennes ayant pris le chemin de l’exil ont été intimidées par des migrants d’origine extra-européenne une fois arrivées en Suède, d’autres ont également vécu l’enfer en Allemagne. Ainsi, une Ukrainienne aurait été violée dans un centre d’hébergement pour réfugiés à Düsseldorf, par deux migrants d’Irak et du Nigéria, lesquels possédaient également la nationalité ukrainienne.
Mais les malveillances à l’égard de ces familles martyrisées par la guerre peuvent également prendre d’autres formes. C’est ainsi qu’en Espagne, un groupe d’individus présentés comme des « Nord-Africains » par la Guardia civil a été appréhendé. Leur technique, aussi simple que lâche, était la suivante : commettre des vols dans les véhicules de personnes vulnérables stationnées sur les aires d’autoroute espagnoles.
Pour cela, la bande de voleurs prenait un soin tout particulier à choisir des proies faciles. Notamment des personnes âgées circulant à bord de voitures immatriculées à l’étranger. La barrière de la langue lors du dépôt de plainte et les péripéties judiciaires accrues durant la procédure facilitant le travail des voyous.
Une fois la cible désignée, l’un des membres du gang cherchait à détourner l’attention des victimes en leur demandant diverses informations ou en crevant l’un des pneus de leur véhicule. Dans le même temps, ses comparses s’occupaient de faire main basse sur les différents biens présents dans la voiture. Des sacs aux portefeuilles en passant par les objets électroniques de valeur. Un manège bien rodé pour ces délinquants opérant en bande organisée qui agissaient par ailleurs en dehors du champ des caméras de sécurité de ces aires d’autoroute.
La famille de réfugiés ukrainiens dépouillée de 7 000 €
Parmi les victimes de ces criminels maghrébins, figure donc une famille ukrainienne. Le 3 mars dernier, cette dernière, après avoir fui l’Ukraine en voiture avec pour objectif de gagner l’Espagne, a fait une pause sur une aire de l’autoroute AP-7 dans la province de Castellón. C’est alors qu’un groupe de cinq individus s’est approché des réfugiés ukrainiens, ne parlant pas espagnol, en leur indiquant qu’un de leurs pneus était crevé. Grands princes, les cinq larrons proposent leur aide à la famille.
Mais, bien trop serviables pour être honnêtes, tandis que l’un des Nord-Africains discutait avec les Ukrainiens, ses complices en ont profité pour faire main basse sur ce qui se trouvait à l’intérieur de la voiture. En clair, tout ce que ces réfugiés, dans leur départ précipité face à la guerre ayant frappé l’Ukraine, avaient pu emporter de valeur avec eux à la hâte.
La bande de Maghrébins a ainsi volé 7 000 € en espèces, des bijoux, des billets d’avion, les clés de l’appartement où vivaient la famille en Ukraine et un téléphone portable. Et la liste est non exhaustive… De quoi compliquer une situation déjà bien sombre pour les cinq réfugiés à peine arrivés en Espagne.
Depuis, la police espagnole a arrêté un individu âgé de 47 ans sur une aire d’autoroute à Alfajarín (Saragosse) tandis qu’un autre présenté comme l’un des auteurs présumés de cette série de vols a été identifié. Au total, les deux comparses auraient commis huit délits de vol par imprudence et trois autres de dégradation de l’intérieur des véhicules stationnés dans les aires de service.
Toutefois, le binôme n’agirait pas seul et ferait partie, toujours selon la Guardia civil, d’un groupe criminel organisé. Auquel est imputé un total d’effets personnels et d’argent volé dépassant les 10 000 €. Plus inquiétant encore, les auteurs de ces vols sont des récidivistes ne craignant pas les faibles sanctions pénales infligées suite à ce type d’exactions.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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