Très fréquentés lorsque les conditions de vent et de houle sont réunies, les spots de surf bretons sont précieux ! À tel point que sur la côte sauvage de la presqu’île de Quiberon, prisée des surfeurs du Morbihan et d’ailleurs, la première réserve de vagues en France vient de voir le jour.
Une réserve de vagues sur la côte sauvage
L’idée a été promue par le surfeur Erwan Simon, qui s’est associé à Grégoire Touron-Gardic, chercheur spécialisé dans les aires marines protégées à l’université de Portsmouth en Grande-Bretagne et au bodyboarder Frédéric Habasque pour lancer l’association France Hydrodiversité.
L’objectif de cette dernière, à travers la création de réserves de vagues, est de protéger l’identité et les spécificités des spots du littoral français. Car, même si la chose peut échapper aux non-initiés, la qualité d’une vague dépend de nombreux facteurs. Et Erwan Simon de citer en exemple auprès d’Ouest-France le cas de Mundaka, spot basque situé en Biscaye où déroule l’une des gauches les plus célèbres du monde… mais aussi l’une des plus rares puisque nécessitant la réunion de conditions très particulières. Toutefois, la vague de Mundaka a failli disparaître définitivement à plusieurs reprises en raison d’opérations de dragage de sable dans la rivière située en amont.
Le projet voté par le conseil municipal de Saint-Pierre-Quiberon
Avec de pareils chefs-d’œuvre offerts par la nature, la nécessité de sanctuariser certains spots prend alors tout son sens. Sur la côte sauvage quiberonnaise, c’est la plage de Port Blanc, située sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon, qui est donc devenue la première réserve de vagues de France.
Cette plage, classée site Natura 2000, est l’une des meilleures vagues de sable de l’Hexagone, puissante et creuse.
Aussi, le 15 février dernier, le conseil municipal de Saint-Pierre Quiberon a voté pour que soient signées la déclaration et la reconnaissance d’utilité publique de la « Réserve de vagues » de Port Blanc. Laquelle servira de pilote pour d’autres réserves à l’avenir.
De quoi faire entrer la vague quiberonnaise dans le patrimoine. Et donner des idées à d’autres surfeurs du littoral français qui souhaiteraient créer de nouvelles réserves de vagues. Des démarches que l’association France Hydrodiversité est en mesure d’appuyer.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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