Avant Edward Snowden, avant Bradley Manning, il y avait Julian Assange. Ancien informaticien et hacker, fondateur de la plateforme WikiLeaks, Julian Assange s’est attiré les foudres du gouvernement américain lorsqu’il a mis en lumière les dessous de la guerre d’Irak. En 2010, il fait fuiter près de 400 000 documents classifiés de l’armée américaine, portant sur le conflit qui a débuté en mars 2003. Tortures, crimes de guerre, massacres sont révélés au grand public. Ces documents permettent aussi de chiffrer à 109 032 le nombre de morts irakiens causés par le conflit de 2004 à 2009, dont 60% de civils, alors même que les États-Unis vendaient aux médias « les frappes chirurgicales » et affirmaient ne pas disposer d’un tel bilan chiffré.
L’épée de Damoclès de la demande d’extradition américaine pèse sur l’activiste, à la santé désormais précaire, alors qu’il est incarcéré dans une prison de haute sécurité britannique depuis 2019, au grand dam de ses nombreux soutiens à travers le monde. La Haute cour de justice de Londres a autorisé son extradition le 11 décembre 2021, lui faisant courir le risque de 175 années de détention.
La Haute cour de justice de Londres a fait un pas vers une possible extradition le 11 décembre 2021, lui faisant courir le risque de 175 années de détention. La Cour Suprême britannique a confirmé juridiquement le 14 mars 2022 une possible extradition. Un recours est déposé devant les magistrats de Westminster qui se prononceront le 15 avril, la ministre du Home Office (ministre de l’Intérieur) pouvant ensuite prononcer l’extradition ou la reculer sine die. Craignant une extradition proche, Julian Assange se mariera le 23 mars avec sa compagne Stella Moris.
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2 réponses à “Julian Assange. Portrait d’un combattant de la liberté d’information”
au 19è siècle l’angleterre était le centre de la liberté de pensée , aujourd’hui on ne peut que constater qu’ils sont devenus comme les autres, la bienpensance y est de règle, et la justice même y est rendue avec deux poids deux mesures si on est un tommy robinson ou bien membre d’un gang pakistanais
En occident, la démocratie n’a plus cours depuis bien longtemps : La désinformation et les mensonges d’Etats sont devenus la règle pour manipuler les populations que l’on ne consulte jamais (sauf une fois tous les 5 ans sans leur donner le choix des candidats forcément élus par défaut).