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Gouvernement mondial ou liberté des peuples ? [ L’Agora]

Le théâtre d’opérations en Ukraine divise la surface de notre planète. D’un côté nous avons la « bien-pensance » occidentale qui voit dans cette guerre un affrontement entre une dictature et une démocratie et un ensemble de pays dits « émergeant » moins enclins à condamner la Russie et qui portent un regard différent sur l’évolution du monde.

Établir un gouvernement mondial ?

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la puissance hégémonique des États-Unis était consacrée et personne ne la contestait. L’euphorie de la paix retrouvée avait peut-être endormi certains esprits qui préférèrent laisser aux historiens l’écriture des épisodes qui auraient pu quelque peu troubler l’opinion publique américaine. Après tout, à la guerre comme à la guerre… Cependant, la démocratie américaine qui se voulait la vitrine destinée à convaincre le monde entier du bien-fondé et de l’universalité de ses valeurs présentait une face cachée.

Si l’on en croit F.D.Roosevelt, s’adressant par lettre au début du « new-deal » après la crise de 29, au colonel House , lequel se trouvait être l’auteur du livre « Philip Dru, administrator », le gouvernement américain était soumis au pouvoir des banquiers depuis la fin du mandat d’Andrews Jackson. Cette démocratie d’apparence cachait une toute autre réalité, celle d’un pouvoir occulte dirigeant, à l’insu des citoyens américains, la première puissance de la planète.

Ce pouvoir avait mis plusieurs décennies avant de s’établir et son but soigneusement dissimulé était d’établir un gouvernement mondial dont il exercerait le contrôle.

Ceci explique pourquoi, avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, on vit fleurir nombre d’organisations, internationales en apparence, mais surtout « supranationales » dans leur réalité.

Elles concourraient toutes au même dessin qui était d’établir un pouvoir réglementaire qui finirait par s’imposer aux États-nation, mettant ainsi un terme à leur souveraineté.

Un processus long et insidieux

Si la Première Guerre mondiale avait provoqué la fin des empires monarchiques et la seconde la fin des empires coloniaux, le moment était venu de s’attaquer aux États-nation, dont les peuples, épris de démocratie et de liberté, ne pouvaient voir d’un bon œil disparaître ces joyaux sans vouloir s’y interposer. Il était nécessaire de trouver les moyens qui fasse apparaître comme naturel et indispensable l’établissement de ce pouvoir mondialisé.

 Le premier mis en œuvre fut le contrôle des monnaies mondiales en instaurant le dollar comme monnaie de réserve internationale par les accords dits « de Bretton Woods » en juillet 1944, qui portaient également sur la création du FMI  (Fonds Monétaire International) et celle de la Banque Mondiale. Présentés comme des moyens d’aide aux pays « défavorisés », ils permirent surtout la généralisation du système des « banques centrales » établies sur le modèle de la Banque d’Angleterre (1694) et de la Réserve Fédérale américaine (1913). Le principe commun était de rendre indépendantes des pouvoirs politiques ces banques centrales. En clair, elles ne pouvaient plus financer les déficits budgétaires en émettant de la monnaie sans prélever d’intérêts, ce qui conduisait immanquablement vers une dette exponentiellement croissante qui ne peut que mener à la servitude. Voir à ce sujet le livre « L’histoire  des banques centrales »

Le second fût une entreprise de longue haleine basée sur la psychologie des foules, science qui s’était beaucoup développée ces dernières décennies et à laquelle la technologie des médias à très large diffusion conférait une efficacité redoutable. Il fallait faire naître des grandes peurs de façon à faire admettre aux peuples que la sécurité avait un prix qui était souvent celui de la liberté.

La première explosion nucléaire soviétique en 1949 fut ainsi exploitée, permettant l’apparition de la « guerre froide » et notamment du plan dit « du jugement dernier » qui est à l’origine du « gouvernement de substitution » et du concept « d’Etat profond »

Enfin, la théorie du néo-libéralisme économique, enseignée par Milton Friedman à l’école de Chicago, vint logiquement compléter cette panoplie, en prônant le libre-échange, ouvrant la route au monde sans frontières.

Apparition des nouveaux concepts en matière de défense

La bombe nucléaire soviétique permit d’accréditer l’idée d’une menace d’invasion de l’Europe de l’Ouest, contre laquelle aucun des pays européens n’aurait les moyens de s’opposer. Afin de les rassurer et de leur venir en aide, les Etats-Unis, mais, dans les faits, l’Etat profond et notamment sa composante en charge de la politique étrangère, connue sous le nom de CFR (Council on Foreign Relations) prit une part active, avec l’aide de la CIA, dans la mise en œuvre de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) pour assurer leur protection. Cette initiative fut bien accueillie d’une façon générale, mais suscita néanmoins quelques critiques, dues au fait que la composante principale était l’armée américaine et la crainte qu’elle devienne une armée d’occupation. Le souvenir de l’AMGOT n’y était peut-être pas étranger…

La réponse soviétique à l’OTAN fut le Pacte de Varsovie et la disparition de l’Union Soviétique en 1991, entraînant sa propre disparition, la logique aurait voulu que l’OTAN suive le même chemin.

Tel ne fut pas le cas, démontrant ainsi que l’OTAN était réellement le « bras armé » de l’Etat profond américain et qu’elle avait vraisemblablement vocation à se déployer dans un périmètre beaucoup plus large que celui qu’elle s’était initialement défini. C’est ainsi que nombre de pays, y compris certains provenant de l’ancienne Union Soviétique, furent progressivement intégrés à l’OTAN qui, de fait, servait d’antichambre à l’Union Européenne. La vocation de l’OTAN à devenir une sorte de « gendarme du monde » avait, du reste, été clairement envisagée. C’est ce que rapporte Roland Dumas dans une interview. (voir entre 19’30 » et 20′ 50 » de la vidéo). On ne peut être plus clair.

La patience russe a été mise à rude épreuve

Cela n’avait évidemment pas échappé aux dirigeants russes qui, dans un premier temps, ont peut-être donné l’impression qu’ils étaient plus ou moins consentant à cette évolution. Ils ont protesté lors de l’éclatement de la Yougoslavie, sans succès. Ils ont subi les avancées de l’OTAN, malgré les engagements pris, y compris par écrit de la non-expansion vers l’Est de cette dernière qui risquait d’arriver à leur frontière. Ils ont également réalisé que derrière l’OTAN il y avait aussi la vision mondialiste à laquelle ils ne pouvaient pas, ainsi que nombre d’autres nations, se résigner. L’arrivée au pouvoir de Trump a dû momentanément les rassurer, voyant que ce dernier s’opposait à cette mondialisation grandissante et prônait un retour à l’isolationnisme de la doctrine de Monroe, laquelle était à l’évidence opposée aux visions de l’État profond.

Sa défaite, l’apparition de la COVID et la mise en œuvre du Great Reset ont clairement indiqué à Vladimir Poutine que le temps de l’action était venu.

Au delà de l’Ukraine, un enjeu mondial

Il est frappant de constater aujourd’hui avec quelle vigueur les dirigeants mondialistes s’en prennent à Vladimir Poutine. Accusé d’être un tyran fascisant, il est devenu infréquentable. Il doit être stoppé par tous les moyens. Emmanuel Macron affirme lui-même que rien n’est interdit. Il est assez cocasse de constater que ceux qui, précisément, veulent voir disparaître les nations s’acharnent aujourd’hui à défendre la nation ukrainienne. On veut faire disparaître les peuples européens et les nations qu’au fil des siècles ils ont réussi à créer, mais on porte aux nues le peuples ukrainien. Il y a là une contradiction qu’il faut résoudre. A moins que cet engouement ne soit que « conjoncturel » et voué à disparaître une fois cet épisode terminé et que la marche vers le gouvernement mondial aura repris ?

Car on peut bien nous chanter tout ce qu’on veut, il faudra avant tout nous démontrer la compatibilité de ce monde futur avec la démocratie à laquelle les peuples -à juste titre- sont très attachés.

Plutôt que de vouloir nous impliquer à toute force dans ce conflit entre l’Ukraine et la Russie qui, en vérité, ne nous concerne en rien, Emmanuel Macron devrait plutôt nous dire quelle est sa vision du monde futur. Je doute qu’elle s’apparente à celle de de Gaulle, pour qui « Les seules réalités internationales, ce sont les nations » Et, mieux encore, pourrait-on tout simplement dire la vérité aux peuples qui, qu’on le veuille ou non, sont les premiers concernés.

C’est là tout l’enjeu de ce conflit qui, voulant voir disparaître les peuples et les nations, va, à contrario, leur redonner force et vigueur.

Jean Goychman

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

Crédit photo : DR

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6 réponses à “Gouvernement mondial ou liberté des peuples ? [ L’Agora]”

  1. André dit :

    Bon article ! y’en assez de ces structures, O T A N, O N U, etc. qui ne servent à rien, souvenez vous l’ONU, qui était présent au Rwanda, n’avait rien fait sous prétexte de neutralité, ont laissé le génocide se faire !! et le Kosovo !!! « je viens pour protéger votre vie 8 jours, mais après démerdez vous  » et l’OTAN, base avant des américains qui ne sert que l’Amérique, et tous suivent derrière, toute ces structures a un cout pharaonique pour les nations, cet argent pourrait servir à aider des peuples, qui au lieu de faire la guerre,( armé par l’Otan ) pourraient se développer dans la paix !!!

  2. Droal dit :

    Le 21 décembre 1991, l’URSS disparaissait.
    « La Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre » ( Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte).
    Maintenant les Ehpad-Unis & les €uropéens sont très embêtés car ils font face à un pays de 146 millions d’habitants tout à fait patriotes, dont le territoire d’ouest en est, s’étend de la mer Baltique (exclave de Kaliningrad) au détroit de Behring (district autonome de Tchoukotka) sur plus de 6 600 kilomètres, avec une superficie de 17 125 191 km2, soit 11,5 % des terres émergées.
    C’est ce petit pays que la Chose à capuche va exploser avec l’aide de sa maman Brigitte, de Mac Fly et de l’adorable Carlito.
    Bon courage à la capuche et à ses compagnons du néant.

  3. Rorbert Jordan dit :

    Excellente analyse dont la plupart des citoyens de ce pays ignore le fond et se laisse laver le cerveau avec les nouvelles de l’AFP déformées dans le but de les aveugler.

  4. « la « bien-pensance » occidentale » : Breizh info commence a sérieusement déconner depuis l’arrivée de Morvan. Se moquer de ceux qui condamnent une guerre qui n’a pas de motif valable, c’est indigne de Breiz Info. Je sais que mon commentaire ne s’affichera pas ce qui confirme que votre revue est devenue aussi condamnable que les media mainstream, un média totalitaire. Triste à dire !

  5. patphil dit :

    il y a les bons, les progressistes qui ont tous les droits, y compris ceux de dire des bobards (fakeniouze) et les autres, le grand satan poutine et les petits satans de la plèbe réfractaire

  6. Arthur Gardine dit :

    Le gouvernement mondial est de la poudre aux yeux qui cache le projet de ce rêve de dictature des élites : Ce ne serait tout au plus qu’une gouvernance des occidentaux. Pas question d’envisager d’y inclure la Russie, les pays de l’islam et peut-être même pas le Japon

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