Nous vous proposons une nouvelle rubrique, pas forcément régulière, dans laquelle Bernard Morvan vous relève quelques perles recueillies ici ou là dans la presse…ou ailleurs.
- Certains prétendent que le parti LREM est une « fiction » ; il paraîtrait même que Emmanuel Macron « s’en fout ». François de Rugy (LREM), député de Nantes-Orvault, ancien ministre de l’Ecologie, se montre plus indulgent : « Le mouvement En Marche ! a été créé pour porter son fondateur à la présidence de la République, c’est un cas unique dans l’histoire de France. Après, il est possible qu’on soit entré dans une ère politique où les mouvements, finalement, naissent et meurent assez rapidement. » (« Le traître et le néant », Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Fayard, page 492).
- François Bayrou, président du Modem, n’apprécie pas Richard Ferrand (LREM), député de Carhaix et président de l’Assemblée nationale. Avant les élections législatives de 2017, les deux avaient passé un accord : un quart des circonscriptions pour le Modem et trois quarts pour LREM. Mais, finalement, Ferrand attribue 16 circonscriptions au Modem au lieu de 144 ! Riposte de Bayrou : on présente des candidats partout. Et Ferrand fait machine arrière. Si l’accord avait été respecté, le Modem aurait récolté 88 députés au lieu de 50. Le jour de l’investiture du nouveau président, « Bayrou manque d’en venir aux mains avec Ferrand, à qui il aurait volontiers fait tâter de son poing ». « On a en effet failli se battre physiquement Ferrand et moi », raconte le Béarnais. « Au pot, nous nous sommes croisés, on a échangé trois phrases, et il a fallu que des amis s’interposent. » (« Le traître et le néant », Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Fayard, page 509).
- On raconte que les dirigeants du Modem auraient dû se méfier de Richard Ferrand « dont le parcours sinusoïdal aurait pu les alerter. A la gauche du PS, jusqu’à frayer avec les « frondeurs » durant le quinquennat Hollande, il a été le premier parlementaire socialiste à passer avec armes et bagages au centre droit, en l’occurrence dans le camp macroniste, en 2016, anticipant l’implosion de son parti de toujours » (« Le traître et le néant », Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Fayard, page 507). On pourrait ajouter qu’en tant que directeur général des Mutuelles de Bretagne, il ne pouvait être que franc-maçon.
- La vie politique est parfois amusante grâce à quelques personnages qui sortent de l’ordinaire. C’est le cas d’Yves Pagès, ancien cardiologue. A 73 ans, il possède une belle carte de visite : ancien maire et conseiller général de Plouzané (près de Brest), ancien vice-président de la communauté urbaine de Brest, chargé des grands équipements. Ce collectionneur a été adhérent de l’UDF, du Modem, de l’UMP, de LREM. On le retrouve aux élections départementales de juin 2021 comme candidat de la droite (Alliance pour le Finistère) dans le canton de Brest-1 ; mais il n’obtient au premier tour que 596 voix (14,98 %) ce qui lui évite de perdre son temps au second. Aujourd’hui adhérent de Reconquête ! – le parti d’Eric Zemmour-, il explique ainsi son nouveau choix : « J’ai toujours été de droite. Ce qui me plait, c’est qu’enfin on a un candidat qui veut faire l’union des droites, ce que j’ai moi-même toujours souhaité ». Aujourd’hui, l’ancien médecin affirme n’être candidat à rien « sauf si on me sollicite » (Le télégramme, Brest, lundi 21 février 2022). On verra ce qu’il en est le 12 juin (premier tour des élections législatives).
- Ils ont quitté le PCF – ou bien c’est le PCF qui les a quittés… D’où la création d’une petite boutique dénommée « Pole de renaissance communiste en France » ; ils se veulent authentiquement « marxistes-léninistes » et franchement « communistes ». Donc rien à voir avec les pères tranquilles de Fabien Roussel. A Saint-Nazaire, ils disposent d’un groupe qui milite à l’ancienne : collage d’affiches, tractage, mégaphone, réunions… Une de leurs innovations s’appelle « café marxiste ». Dans une salle municipale, les gens sont invités à venir boire un café ; c’est l’occasion de développer un « marxisme non décaféiné » et de parler histoire, économie, philosophie. Les militants du PCF les combattent et les trotskistes les détestent. Bien entendu, ce sont des jacobins qui refusent les « replis régionalistes » (sic).Le Canard enchaîné (2 mars 2022) raconte une anecdote qui ne peut qu’intéresser les Bretons. « Le 24 février, Jean-Yves Le Drian s’était fait remonter les bretelles pour avoir qualifié, sur TF1, Poutine de « dictateur » et s’être permis de rappeler : « L’Alliance atlantique est (aussi) une alliance nucléaire. » Double réprimande pour le ministre des Affaires étrangères : « Aucun ministre ne doit parler de la force de dissuasion, lui a dit le chef de l’Etat. C’est la prérogative du président de la République. » Quant au terme « dictateur », il a été jugé inutilement provocateur. « Poutine lit absolument tout, a expliqué Macron, il ne faut lui donner aucun prétexte. » Le Drian devrait se souvenir que la République française possède quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Basés à l’Ile-Longue (près de Brest), ils embarquent chacun seize missiles mer-sol balistiques stratégiques. Chaque missile pouvant disperser six têtes nucléaires dans un rayon d’action de plusieurs milliers de kilomètres. La portée du M 51 dernière génération embarqué depuis l’Ile-Longue est évaluée à 9 000 kilomètres. Autant dire qu’en cas de conflit nucléaire, le secteur constituerait une cible prioritaire pour l’ennemi. Et on peut être certain que la ville de Brest et toute la pointe de la Bretagne seraient « vitrifiées ». C’est donc un sujet qui mérite réflexion et prudence.
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0 réponse à “Bon à savoir. LREM, Bayrou, Ferrand, PCF, Le Drian…les bonnes notes de Bernard Morvan”
tous ces gugusses pensent qu’ils se feront élire députés …
moralité ne les laissEZ pas faire, allEZ voter