Ce 25 février, une quarantaine d’agents de la police municipale s’est rassemblée devant la mairie pour protester contre l’échec des négociations de revalorisation salariales, mais aussi le manque de reconnaissance de la part de la mairie.
« La mairie nous traite comme des agents municipaux, pas comme des policiers […] nous faisons face aux violences, à l’agressivité, aux insultes, outrages, propos sexistes. Lors des interpellations on trouve beaucoup d’armes blanches […] des gens de plus en plus virulents et agressifs […] avec notre équipement il est impossible d’intervenir dans certains quartiers le soir […] Il arrive qu’on nous demande de mettre la pédale douce sur des interventions trop risquées », s’épanchent-ils dans les colonnes d’Ouest-France.
Un constat d’inefficacité et de sous-équipement qui est partagé hors des rangs de la police municipale. « En réalité, on n’a de la police municipale que lorsqu’il fait beau, et jour. Le soir, à Commerce, dans le centre-ville, ils sont invisibles ou ils restent dans leurs véhicules, les blédards et les dealers les insultent, ils baissent la tête et puis rien », constate ce chauffeur de bus. « La police des transports [32 agents fin 2021] pas mieux. Le soir, ils ne sont pas là, en journée ils mettent les camionnettes à la croisée des trams qu’on les voit bien, mais ça deale et ça vole à quelques mètres d’eux et ils ne font rien ».
L’action de la police municipale est nettement plus décriée dans les rangs des commerçants et des actifs qui viennent travailler à Nantes. « A part mettre des amendes et être odieux avec les gens qui viennent travailler, et qu’on rackette en plus, ils ne servent à rien », coupe un commerçant au nord-ouest du centre-ville. « Pendant le covid ils patrouillaient à Talensac comme s’ils étaient sur le marché de Bagdad, hautains avec les commerçants, hurlant sur les clients qui n’avaient pas de masque, bref, ils nous cassaient le métier et ne donnaient pas envie aux gens de venir en ville se faire insulter, avec le risque non négligeable de se faire casser sa voiture ou de prendre une prune en plus », constate un vendeur du marché couvert.
Un autre commerçant du centre-ville, qui habite et vote à Nantes-centre, abonde : « les policiers municipaux pleurent, mais qu’ils se rendent utiles un peu. Tous les jours de marché vers 11h – midi et demie, aux abords de tous les marchés de Nantes, il y a des vols dans les voitures, des personnes âgées qui se font alpaguer et voler, des vols de caisse, puis des gens qui roulent n’importe comment et vite au milieu des commerçants qui remballent, on risque l’accident à chaque fois – et puis quoi ? Soit ils viennent pour régler le ballet des balayeuses, soit ils passent leur matinée à boire le café dans le local du placier à Talensac. C’est comme si on n’avait pas de police, on est livrés à nous-mêmes, et on doit en plus pleurer pour eux ? Ils nous coûtent en impôts et c’est de l’argent perdu ».
Louis Moulin
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0 réponse à “Nantes : les policiers municipaux, déconsidérés et en danger ?”
voilà ce qui arrive quand les braves gens ne vont pas voter et laissent des gugusses prendre les rênes!
ne vous abstenEZ plus