Alors qu’une pluie de sanctions tombe sur la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier, plusieurs états américains, à l’instar de certains pays européens, ont appelé au boycott de la vodka, alcool national russe. Une sanction commerciale plus symbolique que stratégique.
Une situation « choquante »
Après avoir retiré de nombreuses banques russes du circuit de paiement Swift, gelé les avoirs de la banque centrale russe ou encore fermé son espace aérien aux avions et compagnies russes, la France pourrait-elle retirer de ses étalages la vodka russe ? Si une telle mesure peut prêter à sourire, c’est pourtant une des dernières sanctions prises par la Finlande et la Suède à l’encontre de la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Car la mesure est avant tout symbolique. Dans un communiqué, l’entreprise Alko, qui gère le monopole de la vente au détail des boissons alcoolisées en Finlande, a ainsi indiqué qu’« en tant qu’opérateur responsable », décision a été prise de « suspendre la vente des produits russes de sa gamme en magasin et en ligne le lundi 28 février ».
« Les clients ont exprimé leur inquiétude face à la situation actuelle », peut-on lire notamment dans le communiqué. « La situation exceptionnelle en Ukraine est choquante et nous l’avons prise en compte sérieusement », a en outre indiqué Anu Koskinen, une porte-parole du groupe qui propose plus de 11 000 produits dont une trentaine de russes, majoritairement de la vodka.
Vodka : annuler « tous les lancements de produits russes »
Dès ce lundi 28 février donc, l’enseigne a supprimé ses références russes. Une mesure avant tout symbolique, prise « en signe de solidarité avec l’Ukraine », cette décision du groupe Alko ne concernant finalement que 0,1 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. En outre, d’autres groupes finlandais, comme le groupe S, ou encore suédois, comme l’enseigne Systembolaget, ont emboîté le pas au groupe Alko, note l’AFP.
L’entreprise publique suédoise Systembolaget a ainsi « décidé d’arrêter immédiatement et indéfiniment la vente de tous les produits russes de [sa] gamme et d’annuler tous les lancements prévus de produits russe », a-t-elle notamment indiqué dans un communiqué.
Aux États-Unis, les gouverneurs de l’Ohio, du New Hampshire, de la Pennsylvanie et de l’Utah ont également appelé au boycott de la vodka russe et ont annoncé lundi 28 février le retrait des alcools russes des magasins d’État.
« Jetez toute la vodka russe et, en plus des munitions et des missiles, envoyez les bouteilles vides en Ukraine pour les utiliser dans des cocktails Molotov », est allé jusqu’à lancer samedi 26 février dans un tweet, le sénateur républicain de l’Arkansas, Tom Cotton.
Dump all the Russian vodka and, alongside ammo and missiles, send the empty bottles to Ukraine to use for Molotov cocktails. https://t.co/Md5MlDcmXn
— Tom Cotton (@TomCottonAR) February 26, 2022
Ce même jour, le ministre canadien des Finances Peter Bethlenfalvy a ordonné à la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO), l’un des plus grands acheteurs d’alcool au monde, de bannir la vodka de ses rayons.
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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0 réponse à “Guerre Ukraine-Russie. La vodka russe va-t-elle bientôt disparaître des étalages ?”
c’est les polonais qui vont être contents