Nicolas Miguet, chef du Rassemblement des contribuables français, se présente aux présidentielles avec des propositions pour redresser et rééquilibrer la ruralité, et défendre les valeurs chrétiennes françaises. Nous l’avons interviewé.
Breizh Info : Pourquoi vous présentez-vous ?
Nicolas Miguet : Pour défendre mes idées, tout simplement, que j’estime non représentées par d’autres candidats. Il y a un véritable abandon de notre ruralité, de nos valeurs chrétiennes, et lorsque des idées qui méritent d’être défendues ne le sont par personne, on est bien obligé d’y aller – cela a été le même raisonnement pour mon père et mon oncle quand ils se sont engagés dans la Résistance.
Breizh Info : vous proclamez votre Foi, mais la religion a-t-elle un parti ?
Nicolas Miguet : Je la proclame car c’est ma réalité. Mon engagement politique est construit autour de la personne de Jésus et de son message, source de nourriture spirituelle. Je suis aussi le seul candidat qui s’engage contre l’allongement du délai de l’avortement [de 12à 14 semaines] qui vient d’être adopté et qui relève d’une quasi-abrogation de la loi Veil. Les femmes n’ont plus, à force de modifications présentées comme progressistes, d’autre alternative que l’avortement.
Breizh Info : les thèmes de la défense des valeurs chrétiennes sont aussi défendus par Zemmour, qui s’est récemment placé sous la bannière de Saint Michel lors de son meeting au Mont-Saint-Michel…
Nicolas Miguet : Zemmour a repris dans son programme nombre de propositions du rassemblement des contribuables français, ce dont je me réjouis, et il s’appuie sur la défense des racines chrétiennes de la France, il a raison.
Breizh Info : vous proposez de réformer les parrainages, dont le système cette année menace de priver du droit de concourir des candidats qui totalisent plus de 40% des intentions de vote ?
Nicolas Miguet : Il faut retrouver l’anonymat, et permettre à la fois aux maires et autres élus de s’exprimer, et de leur donner le temps et la possibilité de recevoir les candidats. Les parrainages citoyens ont aussi l’inconvénient d’obliger à un grand travail de vérification si les gens sont bien inscrits ou non, et où. Je propose que les élus qui disposent du droit de parrainage soient consultés comme pour les sénatoriales, six semaines avant le premier tour, et que tout candidat qui obtient 1% ou plus du corps électoral puisse se présenter aux présidentielles.
Breizh Info : quelles sont vos propositions pour la ruralité ?
Nicolas Miguet : rééquilibrer. Aujourd’hui, 80 à 90% des crédits sont donnés aux métropoles et aux cités, avec des gabegies à plusieurs centaines de millions d’euros et aucun gain en terme de sécurité ou d’emploi dans les cités. Je propose de reconquérir les zones de non-droit par l’ordre public, et lui seul, et mettre 80% des crédits en faveur de la ruralité, sur deux mandats, de façon à rattraper le déséquilibre.
Breizh Info : Pourquoi mettre tant d’argent dans une ruralité perçue par les habitants des métropoles comme vide, alors qu’emplois et finances sont dans les grandes villes ?
Nicolas Miguet : mais la ruralité n’est pas vide. Une grande partie des emplois industriels sont à la campagne, dans des villes de taille moyenne ou petite. C’est la ruralité. Je propose aussi l’opération 10.000 bistrots, 1000 par an pour rouvrir partout dans les villages des bistrots où les générations pourront se rencontrer, échanger. Aujourd’hui elles ne se parlent plus, surtout après deux ans de pandémie. L’argent, jusqu’ici, on arrive bien à le trouver dans les poches des habitants des zones rurales, mais on ne le leur renvoie jamais. Ça va changer.
Breizh Info : que proposez vous pour la Bretagne ?
Nicolas Miguet : d’abord la réunification, Nantes est la capitale de la Bretagne à égalité avec Rennes. De façon plus générale, les collectivités qui ont une identité propre, comme l’Alsace ou la Bretagne, doivent avoir un statut particulier – on l’a bien accepté pour la Corse ou la Guadeloupe, pourquoi le leur refuser ? C’est une question de bon sens.
Propos recueillis par Louis-Benoît Greffe
Crédit photo : DR
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Nicolas Zemmour et Eric Miguet, même combat !
Ben oui, tant mieux!
encore un qui va prêcher dans le désert et que les zélites ignoreront et pire les citoyens n’écouteront pas, pauvre montaigne qui voulait qu’on frotte notre cerveau contre celui d’autrui !
Le directeur du « Journal de Miguet » (dixit Serge de Beketch) revient encore faire sa drague pré-électorale, comme à chaque campagne. Pitoyable.
Sans Breizhinfo, on n’aurait pas su que Miguet avait voulu être candidat. S’en serait-on moins bien porté ?