Il n’est pas question dans ce texte de développer de grandes visions géopolitiques, ni de se prononcer sur un conflit qui, dans tous les cas, aura des répercussions dramatiques pour nous, les Européens, déjà asphyxiés par nos dirigeants durant ces deux années de pandémie.
Non, il est question de ne pas accepter qu’en Europe, à quelques heures d’avion, des centaines de milliers de personnes, des familles d’Ukraine (car la majorité des hommes restent se battre là bas, eux…) soient en danger dans leur propre pays.
C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter un seul instant et clamer haut et fort : #ukrainianrefugeeswelcome ! Bienvenue à tous les réfugiés en provenance d’Ukraine, qui fuient une guerre qu’ils n’ont pas voulu, et qui en sont les premières victimes, loin des va-t-en-guerre qui défilent sur les plateaux TV d’une presse occidentale qui ose en plus se réclamer d’une « neutralité » dans le traitement de l’information alors qu’on assiste dans tous les camps à un déferlement de propagande rarement atteinte.
Bienvenue aux Ukrainiens, parce que ce sont nos frères européens. Il ne s’agit pas ici de masses d’immigrés d’Afrique ou d’ailleurs qui n’ont de réfugiés que le nom. Il s’agit d’Européens, comme vous et nous et c’est le moment de montrer toute la différence qu’il faut faire en matière d’accueil entre ces différentes populations.
Car il ne faut jamais oublier que si nous n’avons aucun devoir moral à accueillir toute « la misère du monde », car rien ne nous lie aux masses de migrants extra européens qui se présentent ou pénètrent dans nos frontières depuis des années, tout nous lie aux Ukrainiens, tout comme aux Russes d’ailleurs (et nous aurions pu, et du, aider depuis bien longtemps également, les victimes civiles du Donbass).
Une histoire proche, et même parfois commune, un territoire commun, l’Europe, des langues, des cultures, des traditions, une religion aussi. Bref, faire venir des centaines de milliers d’Ukrainiens demain, dans nos pays, ce n’est faire peser aucune menace sur la population d’accueil.
Vous ne les distinguerez pas, ou peu, de vos voisins traditionnels. Vous les verrez remplir des églises qui se vident. Vous les verrez sans doute moins que d’autres, dans la rubrique faits divers ou encore pire, dans la rubrique « islamisme ». Ils sont comme vous, comme nous, des Européens. Qui repartiront d’ailleurs dès que les conditions dans leur pays le permettront. Parce qu’ils savent où est chez eux, où est leur terre, et qu’ils ne viennent pas là à la recherche d’un « Eldorado » ou d’une terre à prendre, mais simplement pour trouver un peu de réconfort, de chaleur, de solidarité européenne.
Cette solidarité ne doit pas être négociable. Ouvrons nos portes aux réfugiés ukrainiens, par centaines de milliers s’ils le faut, et accordons leur la priorité, et même l’exclusivité par rapport à toutes les autres masses du monde entier qui entendent pénétrer sur un sol qui n’est pas le leur.
Ukrainian refugees ? Welcome ! Repuidi eus Ukren ? Deuet mat !
La rédaction
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7 réponses à “#Ukrainianrefugeeswelcome. Parce que la solidarité européenne est un devoir”
Acceuillons les réfugiés ukrainiens.
Même s’ils s’installent à terme en France, eux, ce sont bien une richesse pour la France.
Contrairement à….
Réfugiés européens ou extra-européens : même combat et tous ceux qui fuient la guerre doivent être traités à l’identique ; au moins pour ce qui concerne les irakiens, libyens, Syriens, Afghans, arméniens, yéménites … et maintenant ukrainiens. Tous sont les victimes de la volonté américaine de procéder là où elle le souhaite, directement ou indirectement, à des changements de régimes conformes à ses intérêts. A chaque fois ce sont les populations locales qui payent le prix fort et les pays d’Europe qui doivent assumer les conséquences migratoires quand ce ne sont pas les répliques terroristes. ça commence à bien faire !
bon sang mais que deviendront les migrants africains et moyen orientaux si toutes les chambres d’hotels sont réservées aux ukrainiens?
Comment, » contrairement à » ?
Et les Chrétiens d’Orient, persécutés par les islamistes ?
Et les Chrétiens d’Afrique, persécutés par les islamistes ?
Ils ne sont donc pas une richesse pour la France.
Il faut retenir sa plume, il me semble.
à Patphil : parmi les « moyen-orientaux », il y a aussi des Chrétiens d’Orient. Ils ne méritent pas le mépris perceptible dans votre phrase pseudo-interrogative.
Précision linguistique : pour parler de la Syrie, de l’Irak, du Liban, de la Jordanie, de la Palestine, et aussi de l’Egypte, on dit « Proche-Orient ».
L’article est donc signé par la rédaction de Breizh Info.
Consternant !
C’est ce qui s’appelle cautionner sur ce sujet le comportement irresponsable de la presse « mainstream », celle-là même dont Breizh Info prétend s’éloigner.
C’est sûr, pour moi, ce ne sera « pas un kopeck » pour Breizh Info qui réclame le soutien financier de ses lecteurs.
La rédaction de Breizh Info ne pouvait vraiment pas prendre le recul nécessaire, celui qu’évoquait hier M. Chollet (OJIM) avant de prendre sa plume ?
C’est trop facile de dire que « nous aurions pu, et du, aider depuis bien longtemps également, les victimes civiles
du Donbass »
Et que dire des minorités européennes qui vivent à l’ouest de l’Ukraine, marginalisées par le gouvernement ukrainien mais aussi par la composante ukrainienne de la population vivant au même endroit ?
Et que dire de l’irresponsabilité des dirigeants ukrainiens, celle-là même qui plonge la population dans
le désarroi ?
Oui, c’est consternant de lire un tel texte.
pour compléter ma réaction (consternée) à la lecture de cet éditorial de Breizh Info. J’ai donc cité l’OJIM et voici la référence du texte que j’ai évoqué, signé de son rédacteur en chef (je précise que hier, Breizh Info avait donné cette référence également) :
Conflit russo-ukrainien : pourquoi nous attendrons pour en parler
28 FÉVRIER 2022
https://www.ojim.fr/conflit-russo-ukrainien/