Les problèmes posés par les Roms dans l’agglomération nantaise sont récurrents depuis que Jean-Marc Ayrault a décidé, en 2005, d’ouvrir tout grand les bras à 18 familles, et pas une de plus. Limitation pipeau, bien entendu : en 2017, on dénombrait près de deux mille Roms en Loire-Atlantique. Une grande partie d’entre eux violaient allègrement les règles européennes sur le droit de circulation et occupaient des campements illégaux.
Nantes Métropole décidait alors de créer une « maîtrise d’œuvre urbaine et sociale » (MOUS) pour gérer la situation. Elle était destinée, en trois ans, à « stabiliser les familles qui le souhaitent dans une situation légale d’habitat pour faciliter l’émergence d’un projet de vie en France et l’autonomie vers le droit commun dans le cadre d’un parcours d’insertion global donnant accès à la scolarisation, la formation, l’emploi, aux soins ». Vous vivez dans l’illégalité ? La MOUS vous assure logement, école, formation, soins médicaux et allocations ! Entre 2018 et 2020, cette action devait « stabiliser » 240 ménages.
Aujourd’hui, Nantes métropole veut faire réaliser un « diagnostic organisationnel, RH et financier des moyens engagés par Nantes métropole sur la coordination et la gestion des occupations foncières illicites ». Derrière ces « occupations foncières illicites », il faut comprendre campements roms, autrement dit, le public visé par la MOUS. Les services de Johanna Rolland l’avouent pudiquement, le problème est celui des « bidonvilles occupés par des migrants précaires roumains » et la MOUS « n’a pas permis d’atteindre tous les objectifs annoncés ».
Par dessus le problème humain, une organisation dysfonctionnelle
L’administration accepte benoîtement de porter le chapeau : si le problème perdure, c’est d’abord à cause de sa propre inefficacité. Le diagnostic prévu, que la Métropole compte confier à un organisme extérieur pour un montant de 84 000 euros TTC, doit en premier lieu « clarifier la répartition des rôles entre les différents acteurs institutionnels et plus précisément l’articulation des interventions entre Métropole et communes et notamment la ville centre ». En prétendant régler un problème, la MOUS en a créé un autre, que Nantes Métropole s’avoue incapable de résoudre seule.
En braquant l’attention sur d’éventuels dysfonctionnements administratifs, cherche-t-on à détourner l’attention du problème initial ? Car il s’est aggravé. Si les Roms étaient près de 2 000 en Loire-Atlantique en 2017, Nantes métropole dénombre aujourd’hui « environ 2 500 personnes, réparties entre 56 campements ». Et il s’y ajoute « parfois des tensions supplémentaires liées à une concurrence entre publics lorsque les occupations sont en grande proximité (communautés des gens du voyage et communautés Roms) ». Autrement dit, pendant que la MOUS travaillait à « stabiliser » une partie des 2 000 campeurs illégaux de 2017, le nombre des nouveaux arrivants était encore plus élevé et créait de plus en plus de difficultés. La générosité métropolitaine exerce clairement un effet de « pompe aspirante ».
Dans ces conditions, faut-il vraiment dépenser 84 000 euros pour déterminer quel lampiste incriminer ? Le conseil pourrait tenir en une phrase : « Appliquer la loi. »
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4 réponses à “Nantes Métropole n’arrive pas à se dépêtrer du problème des Roms”
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes… »
L’angélisme des élus allié au clientélisme électoral engendrent des dégâts considérables. Aux frais du Contribuable.
Mega-migrations internes à l’UE entre 2000 et 2015 :
Plus d’un million de » Roumains » en Italie.
Plus d’un million de » Roumains » en France.
Plus d’un million de » Roumains » en Allemagne.
Plus d’un million de Polonais en Allemagne.
Source OCDE/Eurostat/Monde Diplomatique Juin 2018
Les Roumains émigrés ne sont pas tous des Roms, loin de là !
quand on admire ce qu’à fait hidalgo à paris, on fait de même à nantes !
caux qui ont laissé ces gugusses se faire élire en s’abstenant doivent réfléchir aux présidentielles, ; allEZ voter!