Pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine en provenance du Mexique, les autorités des États-Unis testent actuellement des chiens-robots le long des frontières sud du pays. Des outils censés détecter les franchissements illégaux.
Des chiens-robots contre l’immigration illégale à la frontière mexicaine
Un chien-robot conçu et fabriqué aux États-Unis par la société Ghost Robotics fait actuellement parlé de lui outre-Atlantique. En effet, ces chiens-robots ont récemment été déployés pour une période de tests à la frontière entre les États-Unis et le Mexique afin de lutter contre l’immigration illégale.
L’objet s’est avéré extrêmement populaire lors du dernier salon DSEI (Defense and Security Equipment International), plus grand salon mondial de l’armement et de la défense, qui s’est tenu au mois de septembre 2021 à Londres. L’équipe à l’origine du robot a séduit le public en démontrant les capacités du chien mécanique à exécuter différentes tâches militaires, promettant des possibilités quasi illimitées en matière d’aide humanitaire, de sécurité et même de combat.
Le gouvernement américain a déclaré que le déploiement de chiens-robots dans la région du sud-ouest des USA « contribuerait à renforcer les capacités » du personnel des douanes et de la protection des frontières, tout en « augmentant simultanément leur sécurité sur le terrain ».
Pour intervenir dans des conditions difficiles
Quant à l’éventualité de voir ces chiens-robots officiellement déployés à long terme le long de la frontière mexicaine, un porte-parole du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS, Department of Homeland Security) a déclaré que le projet en était encore au stade de la recherche et du développement et qu’aucun calendrier n’avait été fixé pour le déploiement des chiens.
En attendant, cette technologie pose plusieurs interrogations. À commencer par celle de voir ce type de matériel tombé entre de mauvaises mains, où ces chiens « mécaniques » pourraient alors jouer les mauvais rôles déjà vu dans certains films de science-fiction.
Mais, pour l’heure, concentrons-nous sur l’utilisation de ces chiens-robots par les services des douanes et de la protection des frontières des États-Unis. Ces outils ont ainsi l’avantage de suppléer ces derniers en patrouillant dans de vastes zones géographiques où les conditions sont souvent difficiles.
Les chiens-robots adaptés aux « situations dangereuses »
D’ailleurs, lors des différentes phases d’essais de ces chiens-robots, les équipes de Ghost Robotics les ont d’abord testés sur de l’asphalte, de l’herbe, puis dans des scénarios plus réalistes à El Paso, au Texas, où ils ont marché sur des collines, dans des ravins et sur des rochers. Les essais d’El Paso ont simulé des tâches de sentinelle et des inspections.
Les exercices comprenaient également des manœuvres dans des espaces restreints, des conditions de forte chaleur et de faible teneur en oxygène. En clair, « des situations particulièrement dangereuses pour les agents et les officiers du CBP », selon le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis.
À ce sujet, Brenda Long, responsable du programme scientifique et technologique du DHS, décrit les chiens comme étant « parfaitement adaptés », compte tenu de la vaste mission du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis et des nombreux risques auxquels son personnel est confronté. « La frontière sud peut être un endroit inhospitalier pour les hommes et les animaux, et c’est exactement la raison pour laquelle une machine peut y exceller », a-t-elle déclaré dans le communiqué de presse du Département.
Enfin, il faut préciser que ces chiens-robots ne sont pas dotés d’armes et n’ont pas vocation à intervenir directement pour stopper les migrants clandestins rentrant sur le territoire des USA. Une fois déployés par les douanes des États-Unis, ils auraient simplement un rôle de reconnaissance et d’information en étant dotés de caméras et de capteurs. Les chiens-robots transmettraient ainsi des données en temps réel aux humains qui les commanderaient par le biais d’un ordinateur portable ou d’une télécommande portative.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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