Il reste 51 jours avant l’élection présidentielle mais dans 14 jours les jeux seront faits : les parrainages doivent avoir été déposés au Conseil constitutionnel au plus tard le 4 mars à 18 heures. Au 17 février, 8 669 parrainages avaient été déposés. Moins d’un quart des parrains potentiels ont donc donné la signature : il reste de la marge, mais il faut faire vite.
À la date d’hier, six candidats passaient la barre des 500 parrainages déjà validés :
Valérie Pécresse (1 945)
Emmanuel Macron (1 345)
Anne Hidalgo (1 074)
Nathalie Arthaud (529)
Fabien Roussel (529)
Jean Lassalle (503)
Puis venaient ensuite, dans l’ordre :
Yannick Jadot (490)
Nicolas Dupont-Aignan (379)
Jean-Luc Mélenchon (370)
Marine Le Pen (366)
Éric Zemmour (291)
François Asselineau (217)
Philippe Poutou (199).
Christiane Taubira (86)
Bretagne : comme toujours, un temps de décalage
La Bretagne se montre assez réservée dans les parrainages. Elle n’en a accordé à ce jour que 336 (Côtes d’Armor 81, Finistère 71, Ille-et-Vilaine 71, Loire-Atlantique 78, Morbihan 35), soit même pas 4 % des signatures validées à ce jour. Comme de coutume, l’évolution des attitudes politiques y suit celle de la France avec quelques années de retard. Ainsi, le déclin du Parti socialiste n’y est pas encore aussi prononcé qu’ailleurs ; Anne Hidalgo est la mieux servie avec 85 signatures. Le réflexe légitimiste joue aussi en faveur d’Emmanuel Macron, 76 signatures.
Au contraire, la force nouvelle de cette campagne 2022, Éric Zemmour, n’y obtient encore qu’une seule signature, celle de la maire de Drouges, en Ille-et-Vilaine. À l’extrême-gauche, l’organisation des trotskistes tendance Lutte Ouvrière (Arthaud) l’emporte sur celle de la tendance NPA (Poutou), tandis que la rondeur façon petit père des peuples de Fabien Roussel lui vaut 21 signatures en Bretagne, soit trois fois plus que Jean-Luc Mélenchon.
Les scores ci-dessus sont ceux des signatures validées par le Conseil constitutionnel. Rien n’est donc perdu pour Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Éric Zemmour. Il est fort possible qu’ils retardent délibérément le dépôt de leurs parrainages afin de susciter un sentiment d’urgence chez leurs soutiens. En dehors de cette hypothèse, les chiffres ont tout de même un aspect alarmant. Quant à Christiane Taubira, le tableau est clair : sa candidature-miracle tourne au grotesque.
Que se passerait-il si ni Nicolas Dupont-Aignan, ni Marine Le Pen, ni Éric Zemmour n’arrivaient à valider leurs 500 parrainages ? Surtout depuis son meeting de dimanche et son refus horrifié du concept de « grand remplacement », Valérie Pécresse aurait sans doute du mal à récupérer leurs électeurs. Ce qui pourrait ouvrir tout grand la voie du deuxième tour au berger pyrénéen Jean Lassalle !
Illustration : extrait de la chaîne du Média pour tous sur YouTube
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3 réponses à “Élection présidentielle : Jean Lassalle à l’Élysée ?”
si c’était pour ne plus voir ce Maron !! je voterai sans hésiter un instant, J.Lassalle, au moins il est honnête avec beaucoup d’humour.
Le Français qui voit que le candidat, pour lequel il voulait voter, n’a pas obtenu ses parrainages, bien qu’il soit crédité de 10% d’intentions de vote…ce citoyen français n’ira pas voter, ce qui augmentera le taux d’abstention!…
Jean Lassalle
Son site officiel de campagne
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Son parti politique Résistons
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