Des chercheurs de l’Université d’Anvers confirment les déclarations et les inquiétudes au sujet, globalement en Europe, de la sortie du nucléaire.
« Il y aura des pénuries d’électricité et donc une dépendance énergétique de l’étranger et une augmentation de la facture énergétique » affirme le député fédéral du Vlaams Belang Reccino Van Lommel.
Si toutes les centrales nucléaires ferment d’ici 2025, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, comme de graves coupures de courant et de fortes hausses de prix, écrit hier le journal flamand Het Laatste Nieuws sur base de cette étude de l’Université d’Anvers.
Après la sortie du nucléaire, la Belgique devra se rabattre sur les centrales électriques au gaz et les prix du gaz augmenteront fortement en conséquence. Selon les chercheurs, les énergies solaires et éoliennes seules ne sont pas des solutions à long terme. L’étude indique que la Belgique devra s’endetter lourdement en raison de sa dépendance énergétique vis-à-vis de ses pays voisins.
Voici ce qu’indique en réaction à cette étude le Vlaams Belang :
« Sur une base annuelle, un tiers des besoins énergétiques de notre pays seraient importés de l’étranger. Nous avons mis en garde contre cela pendant des années. De plus, les besoins en électricité ne feront qu’augmenter dans les années à venir. Les chercheurs se demandent également si nos pays voisins auraient encore l’énergie nécessaire en surplus.
Ils alertent également sur les coûts d’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Une transition trop rapide entraîne des coûts très élevés. Ce gouvernement Vivaldi reste silencieux face à ces reproches et c’est un silence coupable. Si la coalition Vivaldi veut investir massivement dans les énergies renouvelables, il faudra aussi investir dans des capacités de stockage ou des centrales à gaz pour palier à l’imprévisibilité du soleil et du vent.
La politique énergétique que mène la ministre compétente Tinne Van der Straeten (Groen) est une pure folie qui nous précipite dans le chaos. Plus que jamais notre plaidoyer reste une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires les plus récentes. Inutile de chercher midi à quatorze heure »
En France, on a assisté la semaine dernière à un revirement total de Macron sur la question, voyant manifestement que le gauchisme idéologique anti-nucléaire pouvait conduire à la catastrophe énergétique très rapidement. Parmi ses annonces majeures, celle de construire six EPR 2, avec une mise en service du premier vers 2035. Ces réacteurs peuvent générer une puissance électrique d’environ 1.670 MW, alors que les réacteurs les plus anciens du parc français sont plutôt autour de 900 MW.
On assiste donc aux embryons de ce que préconisait Fabien Bouglé dans une interview donnée à Breizh-info, sachant qu’il encourage le développement également de petites centrales nucléaires, plus rapides à construire, à dispatcher sur le territoire, et plus sécurisées également.
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