Le nombre de cyberattaques visant les collectivités territoriales et leurs acteurs a augmenté de 50% entre 2019 et 2020.
Face à cette menace, l’Université Bretagne Sud (UBS) a choisi cette année, d’organiser le 7 février un exercice de défense d’une collectivité territoriale victime de cybermalveillance, en partenariat avec la Direction Générale de l’Armement-Maîtrise de l’Information (DGA-MI).
Une situation nationale inquiétante
Pertes financières, paralysies, vols de données… Nombreuses sont les conséquences de ces attaques, d’une gravité souvent difficile à évaluer. Marseille, Vincennes, La Rochelle, Charleville-Mézières… 159 collectivités locales, contre 103 en 2019, ont été victimes de cyberattaques en 2020. Cette cybermalveillance touche toutes les grandes, moyennes et petites collectivités.
Trois jours d’exercice
Tous les ans, l’UBS organise sur trois jours un exercice de gestion de crise, mettant en scène une cyberattaque d’entreprises nationales telles que la SNCF, le groupe industriel Naval Group, Renault ou encore Airbus.
« Cet exercice annuel est le point final de trois ans de formation des ingénieurs en cyberdéfense de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bretagne Sud (ENSIBS). De plus en plus complet, il permet d’affirmer la qualité des compétences de l’UBS en matière de cybersécurité, qui collabore avec des partenaires de poids tels que la DGA-MI », indique François Théou.
Cette année c’est une collectivité territoriale que les apprentis ingénieurs en cyberdéfense de 3ème année devront défendre face à une cyberattaque : celle de Vannes Agglomération.
L’exercice du 7 février 2022 est uniquement à destination des élus du Morbihan, accueillis par la présidente de l’UBS Virginie Dupont dès 16h. Répartis en petits groupes, ils visiteront les cellules de crise et assisteront à l’exercice de défense mis en scène par les enseignants de l’ENSIBS.
« Le 7 février permet à L’UBS de sensibiliser les acteurs des collectivités territoriales du Morbihan à ce type d’attaques, contre lesquelles ils sont souvent mal équipés » ajoute Jack Noël, ingénieur Écosystème d’innovation « Industrie du futur » à L’UBS.
Répondre aux besoins de recrutement
Passer de 37 000 emplois en 2021 à 75 000 en 2025. Voici le défi que s’est donné l’État pour la filière cyber française. Pour faire face à ces besoins de recrutement, l’UBS a ouvert depuis 2013 différents parcours de formation. De Bac + 2 à Bac +5, les étudiants peuvent se former selon différentes modalités, en initiale et par l’alternance.
« À l’UBS, on forme de nombreux étudiants à la cybersécurité. Cette année, la promotion des 1ères années d’ingénieurs en Cyberdéfense de l’ENSIBS compte déjà près de 90 étudiants » indique François Théou, responsable cyberdéfense à l’ENSIBS.
Cette expertise cyber dans les domaines de la formation et de la recherche s’est également récemment distinguée par la création d’un nouveau master européen d’excellence : le master Erasmus Mundus CYBERUS, qui accueillera, sur sélection, les meilleurs étudiants au monde. Pour former quatre promotions d’une trentaine d’étudiants chacune, il offrira une spécialité en cybersécurité de l’Internet des objets et une autre en cybersécurité des logiciels.
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