Nous avons rendu compte de la dernière manifestation violente de ceux qui se baptisent antifas et qui mettent à sac le centre ville de Nantes depuis des années dans une impunité totale et dans le silence des élus de gauche, voire avec la complicité de certains, ou de droite dite républicaine qu’ils soient municipaux, départementaux, régionaux ou nationaux.
Est-ce l’effet des échéances électorales présidentielles puis législatives qui vient de faire prendre conscience du calvaire subi par les commerçants et les nantais et faire réagir Christelle Morançais, le président LR des Pays de Loire, ou le sénateur LR et tête de l’opposition municipale de Nantes, Laurence Garnier à propos du collectif Nantes Révoltée dont elles demandent la dissolution ? Est-ce la solution pour mettre fin à la violence de ces manifestants d’extrême gauche ? Quel est ce collectif?
Nantes révoltée, collectif d’extrême gauche, un moteur central des manifestations
Ce collectif est très actif sur les réseaux sociaux, en particulier pour s’en prendre aux « violences policières ». Il édite une revue dont le neuvième numéro, qui s’intitule Contre attaque, vient d’être publiée. Il se présente comme un simple média d’information.
Présent depuis au moins 2012, il est devenu central dans la mouvance d’extrême gauche lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en octobre 2012. De même, lors du mouvement des gilets jaunes, il a joué un rôle important dans la tentative de sa récupération et de son contrôle par l’extrême gauche. Sa page Facebook compterait 215000 abonnés, ce qui permet de mesurer son importance.
Il est cependant difficile de dire avec certitude qui sont ses membres lors des manifestations car par définition personne ne se revendique Nantes Révoltée.
Comme souvent aujourd’hui, selon un journaliste, on assiste à une : « agrégation de militants, un système protéiforme et un peu opportuniste selon les causes ».
Des élus LR mettent en cause Nantes révoltée
Pour la première fois, ce mouvement est mis en cause suite à la manifestation violente non déclarée du vendredi 21 janvier « contre l’État, contre les policiers ». Sa dissolution est réclamée d’abord par des élus LR, puis LREM, comme Valérie Oppelt ou François de Rugy.
Ainsi, Christelle Morançais, président du conseil régional des Pays-de-la-Loire, a écrit au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, afin de lui demander de : » rétablir l’ordre et mettre fin aux agissements » de Nantes Révoltée et d’engager une procédure en vue de sa dissolution. »
Pour la première fois, elle précise de quoi il retourne concernant Nantes Révoltée :
« Ce groupement de fait bien connu de vos services légitime les manifestations brutales et les saccages répétés du centre-ville. Présents dans tous les rassemblements qui dégénèrent violemment, ses membres contribuent à faire de Nantes la capitale des violences d’ultra-gauche en France ».
« Le bilan de ces exactions est édifiant, Depuis près de dix ans, des centaines de policiers et d’habitants ont été blessés au cours de ces manifestations violentes, les commerçants sont à bout et la facture pour le contribuable comme pour les chefs d’entreprise s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros. Nous ne pouvons plus laisser prospérer cette idéologie anarchiste et haineuse plus longtemps. ».
D’autres élus LR comme Laurence Garnier la rejoignent. De plus, cette dernière demande que ce sujet soit inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil municipal de Nantes car elle considère que Johanna Rolland est timorée en ce domaine.
Les ambiguïtés de Johanna Rolland et de son équipe municipale
Johanna Rolland, maire PS de Nantes, s’associe-t-elle à cette demande de dissolution ? Interrogée en marge d’une conférence de presse ce lundi, elle n’a pas répondu se contentant de condamner les violences : « le droit de manifester est inaliénable mais rien ne justifie des violences ».
Pour Johanna Rolland, est-ce insignifiant que la manifestation, outre les dégradations habituelles de bâtiments, ait attaqué un « bar réputé pour accueillir des militants d’extrême droite », selon le site internet de Nantes Révoltée qui l’a ainsi désigné comme cible ? Un serveur et un client du bar ont été blessés lors de l’attaque des militants antifascistes.
Les membres de l’équipe municipale, composée de représentants de la plupart des formations des gauches françaises, se sont montrés dans un premier temps très silencieux devant ces violences anti-démocratiques.
Est-ce la complicité de certains élus avec ces manifestants qui l’explique ?
Le cas Tristan Riom, élu EELV, 5° adjoint, vrai visage de la municipalité ?
En effet, Tristan Riom, élu EELV, 5° adjoint de la municipalité nantaise, a apporté son soutien à ce rassemblement dans le tweet suivant accompagné d’une photo du cortège, désormais supprimé :
« Marche aux flambeaux contre l’extrême droite. Du monde, de la musique… De quoi interpeller la vie nocturne nantaise sur l’avancée des idées nauséabondes dans notre pays ! » accompagné d’une photo du cortège, désormais supprimé.
Le lendemain, il publiait celui-ci :
« Vu la tournure que la manifestation a prise, il apparaît que mon analyse était erronée, et donc que mon message était malvenu ».
Est-ce vraiment une condamnation des actes délictueux ?
Tristan Riom n’est-il pas le vrai visage d’EELV, vert à l’extérieur, très rouge à l’intérieur ?
Pourtant, Johanna Rolland l’a exonéré de toute responsabilité : « Il a présenté des excuses aux habitants et aux acteurs pour qui cela avait pu générer de l’incompréhension. « .
Pour elle, « le chapitre était désormais clos ».
Il n’est donc pas question que Tristan Riom démissionne. Par contre, son parti réclame celle de Jean Michel Blanquer pour avoir pris 4 jours de vacances à Ibiza.
Gérald Darmanin entame la procédure de dissolution de Nantes Révoltée
Après des années d’inaction du gouvernement pour contrer les violences répétées de l’extrême gauche et lui assurer l’impunité de ses actes anti-démocratiques, Gérald Darmanin a décidé d’entamer la procédure de dissolution.
Il fait valoir que «depuis la loi El Khomri (loi Travail en 2016), ce groupement de fait répète sans cesse des appels à la violence et ce week-end contre l’Etat et les policiers»
Il a précisé qu’«Une fois que les choses seront construites et que nous serons inattaquables, je proposerai au président de la République» la dissolution de «Nantes Révoltée».
Après l’annonce du ministre de l’Intérieur, le groupe dispose de quinze jours pour se justifier.
Ce lundi 24, Nantes Révoltée a déjà répondu sur son site Internet : » Nantes Révoltée est un contre-pouvoir important. Il dérange donc profondément les autorités locales. «
Sur twitter, il ajoute : avoir « hâte de voir les justifications pour restreindre la liberté d’expression. On nous reproche quoi exactement, ne pas avoir pleuré en cœur sur les images d’une vitrine brisée ? Relayer des appels à manif ? »
Nantes Révoltée peut compter sur un large soutien
Nantes Révoltée, le collectif d’extrême gauche a lancé cette pétition de soutien :
« Nous, lecteurs et lectrices, médias indépendants, soutenons Nantes Révoltée et nous opposons à la dissolution de médias indépendants, et comptons bien faire bloc contre l’offensive autoritaire du gouvernement à l’égard des voix divergentes. »
Celle-ci aurait déjà 15.000 signatures.
Nantes Révoltée bénéficie de soutiens politiques nationaux. Jean-Luc Mélenchon LFI a publié un tweet où il défend Nantes Révoltée au nom de la liberté de la presse. Philippe Poutou, candidat NPA, a relayé la pétition du collectif d’ultra gauche.
Ce jeudi 27, sur Radio bleu Loire Océan, Sabine Lalande LFI déclare : « On défend simplement la liberté de la presse « . Julie Lahernoes, EELV, 2° adjointe de Nantes est sur la même ligne : » Il faut protéger la liberté d’expression et la liberté de manifester «
Il faut y ajouter l’union locale CGT Nantes, Nantes en Commun, …
Ces larges soutiens n’expliquent-ils pas comment ces » antifas » peuvent mettre à sac le centre de Nantes en toute impunité depuis plus de 10 ans ?
La dissolution de Nantes Révoltée supprimerait-elle les violences des antifas ?
Après des années de silence et d’inaction de tous les partis, qui se proclament républicains, pour faire cesser les actions violentes anti-démocratiques et les atteintes aux libertés constitutionnelles de leurs adversaires des mouvements d’extrême gauche, qui se baptisent antifas, une timide réaction se fait jour mais seulement chez des élus LR et LREM.
De même Gérald Darmanin entame très prudemment la procédure de dissolution d’une de ces officines de l’extrême gauche violente.
Est-ce l’approche des élections qui expliquent cette tardive réaction et la peur de perdre les voix des électeurs excédés?
Dans tous les cas, on est loin de l’empressement mis pour dissoudre d’autres mouvements comme Génération Identitaire ou l’Alvarium d’Angers.
Ne peut-on se demander si la dissolution est la solution pour mettre fin à ces violences et si la vraie question est pourquoi ces manifestants violents ne sont pas arrêtés en flagrant délit et poursuivis par la Justice?
JF Lebreton
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Dissolution de Nantes Révoltée : Syndicats et partis de gauche volent à son secours”
une dissolution à droite, une à gauche, c’est bien macroniste