Après des années d’Omerta et de silence politique autour de la situation à Pontanézen, quartier gangréné par la drogue, la violence, mais aussi l’islamisme, à Brest, voici que les langues commencent à se délier.
Et que le réel rattrape à toute vitesse des élus, comme le maire, M. Cuillandre, pris à partie par la racaille locale et menacé, tout comme plusieurs de ses adjoints, qui ont nié, ou atténué, depuis des années, la situation dans les quartiers à Brest.
nous continuerons à être sur le terrain pour dire collectivement que nous n’abandonnons rien.
* « on va te saigner, ta famille te reconnaîtra pas »
Yohann Nédelec
Adjoint au Maire à la tranquillité urbaine,
Vice-président Transports.#Brest pic.twitter.com/ZddUKEHEiM— Ⲩⲟⲏⲁⲛⲛ Ⲛⲉ́𝖽ⲉ́ⳑⲉⲥ ☰ (@nedelecyohann) January 23, 2022
Aujourd’hui, les habitants du quartier sont excédés par les trafics, par la racaille. Une pétition circule, lancée par un habitant du quartier, Yazim Yenier, pour faire carrément expulser les dealers et leurs familles.
Voici le texte d’une pétition qui tranche (à signer ici) :
Nous, habitants de Brest, réclamons auprès de Monsieur François Cuillandre, le Maire,
l’expulsion immédiate, de leurs logements sociaux, des délinquants responsables des violences dans le quartier HLM de Pontanezen depuis le mercredi 19 janvier 2022.
Nous réclamons que les mineurs parmi ces délinquants soient également expulsés avec leurs familles.
Nous tenons à préciser que :
- Neuf de ces délinquants ont été arrêtés et placés en garde à vue. Leurs identités sont donc connues par les autorités.
- Cela serait un coup terrible porté à ces voyous sans morale, le seul réellement efficace, et un véritable fait de dissuasion pour d’autres, prêts à suivre leur exemple,
- Le maire de Brest étant également président de Brest Métropole Habitat, c’est en son pouvoir.
- Ce genre de mesure a déjà été pris par des maires à Paris, Nice, et Grenoble. Il n’y a donc pas d’obstacle juridique.
Au final, nous rappelons à M. Le Maire de Brest que les logements sociaux de la ville sont financés par nos impôts et nous sommes en droit de refuser que des vandales, des délinquants, des agresseurs de pompiers et policiers y soient logés à nos frais.
Rappel des faits :
Le mercredi 19 janvier 2022, dans le quartier HLM de Pontanezen, un groupe de huit hommes, dont trois mineurs, ont séquestré une mère de famille et ses deux enfants dans un appartement où ils se sont introduits par la force, afin de fuir un contrôle de police visant un point de deal.
Les policiers venus en renfort pour interpeller les délinquants ont été la cible de tirs de mortier par d’autres individus rassemblés en représailles au pied de l’immeuble.
Huit personnes ont été placées en garde à vue et sont passées en comparution immédiate devant le tribunal de Brest. Trois d’entre elles ont été placées en détention dans l’attente de leur procès le 25 février.
Depuis, des véhicules de riverains ont été brûlés chaque jour dans le quartier de Pontanezen. Les pompiers venus éteindre les feux volontaires ont été caillassés, visés par des tirs de mortier, insultés, menacés, toujours par le même groupe d’individus.
Ces délinquants en confiance et en impunité totale sont allés jusqu’à attaquer une rame du tram dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 janvier 2022, toujours dans le quartier de Pontanezen. La trentaine de passagers a dû la quitter précipitamment. L’abri du tram a été saccagé. Un véhicule de service de la compagnie Bibus a été incendié.
Les vandales responsables de ces violences ont menacé l’agent qui a permis d’évacuer la rame du tram ainsi que Monsieur Yohann Nedelec, adjoint au maire, arrivé sur place, par la phrase « on va te saigner, ta famille te reconnaîtra pas », selon le témoignage apporté par M. Nedelec lui-même sur sa page Facebook.
Le réseau Bibus a annoncé l’arrêt de tout le service de transport, bus, tram et téléphérique confondus, pour la journée du dimanche.
C’est ainsi une métropole entière de 200 000 habitants qui est désormais prise en otage par une vingtaine de délinquants sans morale.
Pour le moment, les autorités se contentent de bomber le torse, sans réagir fermement. « Il n’y a pas de zone de non droit ! Ni à Pontanézen, ni ailleurs à Brest ! indique le Préfet du Finistère qui visiblement, n’est jamais allé se promener à Brest un samedi après midi.
Des renforts de police sont annoncés, ainsi que la création d’une Brigade anti criminalité, et que l’augmentation des caméras de surveillance (c’est à dire du flicage y compris pour les honnêtes citoyens). Néanmoins, il semblerait que la solution réside plutôt dans le travail de la Justice, mais aussi de l’Etat, qui n’expulse pas hors du territoire des populations délinquantes qui pourraient, pour certaines, l’être, et qui ne prend pas les mesures adéquates de rétorsion sur les logements sociaux . L’excédent de policiers n’ayant même pas le droit de répliquer lorsqu’ils sont visés par des tirs de mortier n’y changera sans doute pas grand chose…
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