Démographe et anciennement chercheuse à l’Institut national d’études démographiques (Ined), Michèle Tribalat s’attaque dans son dernier livre (Immigration, idéologie et souci de la vérité, éd. L’Artilleur) aux petits et gros détournements idéologiques au sujet de l’immigration.
Sur le terrain de la démographie et des migrations, pour être du bon côté, il faut se garder d’être nataliste tout en rassurant les Français sur les performances exceptionnelles de la France par rapport à l’Europe en matière de fécondité. Fécondité qui ne doit pas grand-chose à l’immigration. Immigration qui est à la fois une chance et une fatalité, qu’il faut toujours minorer, relativiser ou naturaliser et qui amène des musulmans, en grand nombre lorsqu’on cherche à implanter l’idée que c’est irréversible, mais en moins grand nombre lorsqu’on cherche à relativiser le djihadisme. Il faut s’élever, par tous moyens, contre l’idée de Grand Remplacement, dévoiler l’imposture, quitte à faire dire à son inventeur ce qu’il n’a pas dit. La mauvaise foi n’est pas interdite.
L’auteur tente de décoder ce que les décodeurs n’ont pas vu, pas voulu voir ou mal vu sur des sujets sur lesquels ils exercent pourtant une intense vigilance.
Elle était invitée de Cnews la semaine dernière pour en parler.
Michèle Tribalat : « Dans les sciences sociales, on ne cherche plus à établir des faits mais à influencer l’opinion publique (…) En 2011, 30% de la population française de moins de 60 ans était d’origine immigrée ».
.@Vero_Jacquier, interrogeant M Tribalat «Est-ce qu’il n’y a pas une question d’état d’esprit qui vous différencie de vos collègues à savoir que pour vous, l’#Immigration on ne le traite pas comme un fait inéluctable?» #LPSI #CNews pic.twitter.com/Suap1RpFab
— Jérôme Puig (@Je_Puig) January 23, 2022
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