Le Circolo Futurista était un espace libre, non conforme, un lieu qui a accueilli pendant 13 ans des dizaines d’initiatives sociales, culturelles et de solidarité. Il a été fermé par la force, ce jeudi matin à Rome, au cœur du quartier de Casal Bertone.
« C’est ainsi que le gouvernement répond aux protestations : en fermant les espaces de liberté », écrit CasaPound – à l’origine de cette occupation non conforme – en guise de première réaction.
« Ce qui s’est passé est très grave : toute forme de dissidence est réprimée à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. La motivation est évidente : la décision de cette expulsion éclair intervient après les protestations contre le gouvernement Draghi. Nous étions les seuls à descendre dans la rue et voilà la conséquence » déclare Luca Marsella, ancien conseiller municipal d’Ostie, qui a été arrêté par la police lors des moments de tension de ce matin pendant l’expulsion.
« A Rome, il y a des dizaines et des dizaines de centres sociaux et d’occupations d’immigrés qui ont fait plusieurs fois la une des journaux pour trafic de drogue et même pour viol, mais Gualtieri (NDLR : maire de Rome) arrive à Rome en attaquant l’une des rares occupations où le drapeau rouge ne flotte pas, qui est active depuis 13 ans et qui a été le protagoniste de nombreuses initiatives solidaires et culturelles »
Gualtieri, le maire ami des centres sociaux communistes
Le nouveau maire de Rome, ancien ministre de l’économie et ami des centres sociaux rouges, s’est attaqué à une occupation politiquement inconfortable. Un lieu destiné à promouvoir des initiatives sociales concrètes, et non à accueillir des politiciens de centre-gauche en pleine campagne électorale.
Beaucoup ont ainsi en tête la présence de Gualtieri lui-même aux Spin Time Labs, un bâtiment occupé dans la Via di S. Croce di Gerusalemme. Un endroit connu pour ses raves, ses bagarres, ses protestations de voisins exaspérés, ses dégradations, ses rivières de drogues et ses menaces d’inculpation pour fraude. C’est notamment là que le candidat du parti démocrate de l’époque a fait campagne, pour prétendre devenir maire de Rome.
« De toute évidence, les voix libres, qui tranchent, sont inconfortables pour une classe politique asservie et imbécile », écrt CasaPound. « Une classe politique qui se leurre en pensant qu’elle peut nous arrêter en fermant nos locaux : avec ou sans eux, vous nous trouverez toujours dans les rues pour défendre nos idées, telle des épines dans le pied de ceux qui ont troqué leur nation pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres »
Article rédigé par nos confrères d’Il Primato Nazionale et traduit par nos soins.
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