J’ai été fort surpris ce matin de lire sur la page Facebook d’un responsable politique de l’UDB une « interrogation » sur l’interview récente d’‘Arthur Frayer-Laleix dans Ouest-France qui évoque l’absence de mixité sociale et raciale dans certains quartiers.
Bien entendu ce responsable UDB nous ressort une litanie de moraline, s’enflammant sur « le Grand Remplacement » car ce monsieur « n’en connait qu’un: celui des riches qui s’accaparent des territoires et virent les pauvres (le phénomène s’appelle « gentrification »). La violence c’est d’accepter que le droit de propriété vaut plus que le droit de se loger. Qui empêche les riches d’aller vivre dans les quartiers dits « populaires »? Réponse: personne! La non-mixité résulte de riches ne voulant pas vivre avec les pauvres, voilà la vérité. » Et blablabla…
Il y a chez ces personnes une sorte d’incapacité mentale à penser le monde autrement qu’en termes marxistes : riches vs pauvres, point. Mais cette vision du monde a presque deux siècles (Marx est né en 1818 et mort en 1883) et surtout elle concerne une société totalement différente où n’existait pas les tensions communautaires. On décerne également, derrière la vulgate de ce responsable politique UDB, une peur panique de laisser transparaître la moindre pensée qui laisserait apparaître une validation du concept de « Grand Remplacement ». La moindre minuscule interrogation à ce sujet conduirait de facto l’auteur de ce post Facebook UDBiste à la marginalisation sociale, la mise au pilori, l’écartellement public, l’exclusion de l’UDB, 600 communiqués d’excuses de la même formation et une enquête interne convoquant « les heures les plus sombres de notre histoire » pour savoir qui a partagé un café avec ce « nazi » au cours des 6 derniers mois.
Que ce petit monde est libre dans sa tête !
On ne le répètera jamais assez, la Gauche, dans son ensemble, a fait un choix : celui du suicide politique par déni. Elle a abandonné la classe ouvrière autochtone pour se concentrer désormais sur les problèmes sociétaux. Le « climat », contrairement aux ouvriers bretons, ne saoulera jamais la Gauche avec son « stress identitaire » et les transgenres l’entraînent tranquillement vers le fond. La Gauche a choisi sa mort !
Mais là où ce responsable politique breton se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’aux orteils c’est que « la non-mixité dans les quartiers » qu’Arthur Frayer-Laleix déplore pour expliquer la « fracture ethnique et sociale » n’est pas la cause du Grand Remplacement, elle en est la conséquence.
Ainsi dans cette interview Arthur Frayer-Laleix affirme :
C’est principalement à cause de l’attribution des logements sociaux par les bailleurs sociaux et les pouvoirs publics, lors des commissions d’attribution de logement. Selon la consonance d’un nom, il peut être simple de connaître l’origine de la personne. En théorie, il est interdit d’attribuer un logement selon la couleur de peau. Dais les faits, c’est largement pratiqué comme l’ont montré des travaux d’universitaires. Dans les tribunaux, des associations comme SOS Racisme font un travail de longue haleine en attaquant des bailleurs sociaux et agents immobiliers ayant des pratiques discriminatoires. On se retrouve donc avec des quartiers très concentrés.
Il a raison ! Totalement raison ! Mais a-t-il cherché à comprendre pourquoi les bailleurs sociaux pratiquent cette politique ? Un de mes proches travaille au sein d’un de ces offices HLM qui gèrent les logements sociaux en Bretagne. Ce proche est un syndicaliste, responsable local d’un syndicat très à gauche. Pourtant lui et ses collègues n’attribuent plus leurs logements à certaines catégories de population. Pourquoi ? « Racisme systémique » ? « Privilège blanc » ? Non, tout simplement, s’ils octroient leurs logements à certaines « catégories », certaines ethnies, il retrouveront les dits-logements dans un état déplorable et le savent pertinemment. Et ça, ils n’en veulent pas tout simplement car ils pratiquent leur métier avec sérieux. Eh oui, ce proche est quelqu’un de la Gauche old school, celle qui défend la veuve et l’ouvrier et non pas le dealer et l’islamiste. Cette personne était pourtant pleine de bons sentiments au début de sa carrière quand les premiers immigrés sont arrivés mais rapidement, les bons sentiments de Gauche ont fait place au désamour issu du réel car travailler avec certains segments de population est tout simplement impossible. Impossible car nous n’avons pas la même culture, les mêmes coutumes, la même façon de vivre. Chez certaines ethnies l’individu n’existe pas, seul le clan, la famille élargie est une réalité. Prenons une famille issue d’une ethnie africaine. On lui attribue un appartement. Celle-ci fera ensuite des pieds et des mains pour que le frère ou la sœur, et sa famille, soit logé sur le même palier. Au début, le bailleur social fera un effort. Placés sur le même palier, ces deux familles fusionneront rapidement en abattant les murs qui séparent les appartements. De deux logements, ils n’en ont fait qu’un. Et à l’intérieur de ce mono-logement, ils remonteront des murs, à la facture chancelante, pour refaire le vaste appartement à leur convenance. Puis finiront pas annexer le palier, la cage d’escalier en y entassant tout un bric à brac, etc… Ecoeurés par tant de sans-gêne et d’incivilités, les autres locataires, notamment les Blancs, finiront pas partir.
La non-mixité sociale n’est pas une cause, c’est une conséquence. Certaines ethnies ne peuvent pas vivre ensemble, ne peuvent pas co-exister. Les forcer à partager les mêmes endroits ne fera que donner bonne conscience à la Gauche pour qui un ouvrier malien=un ouvrier breton et entraînera un surcroît de tension raciale et communautaire.
A l’issue de cette présidentielle, la Gauche risque de tutoyer la marginalité. Et pourtant ! Et pourtant elle aura fait le plein des voix chez les « éco-féministes », les soutiens de Fatima Ouassak et de Sandrine Rousseau, les « intersectionnels », les « transactivistes », les « queers » et les « racisés » qui se déplacent aux urnes. Elle fera donc 20% en total des voix, en additionnant toutes les candidatures. Peut-être 21… ?
Le déni ça se paye camarade !
Anatole Poulengard
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