Depuis quelques mois une antenne de Deep Green Resistance (DGR) s’est montée en Bretagne et notamment à Rennes. Ce mouvement qui s’inscrit dans la mouvance « écologie profonde » a été fondé aux Etats-Unis en 2011 et suit les préceptes établis dans le livre « Deep Green Resistance » des auteurs militants Lierre Keith , Derrick Jensen et Aric McBay. Les méthodes d’action prônés par DGR ont été qualifiés par certains services de renseignements comme « éco-terroristes » voire « insurrectionnelles ». Le groupe utilise d’ailleurs une rhétorique très guerrière dans ses publications.
Malgré un goût certain pour la hiérarchie dans les structures clandestines (pour l’instant tout cela est du théorique youtube, rassurez-vous, on est encore loin de l’IRA), DGR est très gauchisto-compatible. Réunions non-mixtes, néo-féminisme affirmé, anti-fascisme, anti-capitalisme font partie de l’ADN de l’organisation. Dans l’Etat français, le seul groupe DGR identifié et actif est celui de Rennes. L’une des premières actions d’éclat de ce groupe a été en septembre dernier… de protester contre la fermeture de sa page Facebook par l’entreprise américaine ! Protestation qui se limitera à des communiqués sur les autres réseaux sociaux, malgré sa réputation et la surveillance dont fait l’objet ce genre de groupe au niveau international, on est encore très loin de la lutte armée des Brigades Rouges !
Mais sitôt arrivé sur la scène gauchiste rennaise, DGR se retrouve au milieu d’un de ces petits drames qui secouent régulièrement ce minuscule monde centré autour de la fac de Rennes 2 et de quelques cafés : DGR serait « transphobe » ! Non point que le groupuscule convoquerait la biologie pour se moquer des transexuels, -ceux-ci sont d’ailleurs visiblement les « bienvenu-e-s » dans l’organisation- mais ces messieurs ne doivent pas fréquenter les groupes de paroles « femmes » ! A « elleux » de fonder leurs propres « espaces non-mixtes ».
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un ouragan dans un dé à coudre d’eau et clouer GDR au pilori du TERFisme ou « Trans-Exclusionary Radical Feminist » qui est censé être une insulte qualifiant les féministes radicales qui ne considèrent pas les transexuels comme des femmes.
En attendant les prochains rebondissements de cette grande affaire, chacun peut remplir le questionnaire d’entrée à DGR Bretagne avec notamment des questions sur « la décolonisation masculiniste » ou « l’identité de genre » pour savoir s’il est digne d’entrer dans l’organisation.
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