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Moi Président. Ma réforme du système de santé pour parer à de prochaines crises à venir [L’Agora]

Critiquer, c’est bien, proposer c’est mieux. Alors vu que nous sommes dans une période de folie sanitaire actuellement, j’ai décidé de proposer ici quelques pistes de réflexion, basées sur mon expérience avec le système hospitalier, sur mes recherches, sur le bon sens également.

Des pistes qui peuvent amener le débat, qui n’ont pas la prétention d’être exclusives, et que je renouvellerai pour d’autres sujets si cela vous intéresse.

Tout est une question de volonté politique. Tout est une question aussi de cadre dans lequel évolue un système de santé.

Pour une refonte totale du système de santé en France

Premièrement, un système de santé basé sur le financement, par les citoyens qui cotisent et qui en bénéficient (via la sécurité sociale), ne peut fonctionner qu’en vase clos. Il n’est pas possible ainsi de soigner le monde entier dans nos hôpitaux sans avoir les garanties de toucher l’argent qui incombe aux soins. Ainsi, combien de pays ont des dettes vis à vis de la France parce que celle-ci a accepté, l’exemple de l’Algérie est un bon exemple, que des individus n’ayant jamais versé un centime à nos caisses de santé, se fassent soigner, à nos frais.

Si la suppression pure et simple de l’Aide Médicale d’Etat (AME) qui bénéficie notamment aux migrants entrés illégalement en France me semble être une aberration pour des raisons sanitaires (puisque ne pas soigner des malades entrés sur notre territoire est la porte ouverte à la diffusion de maladies, y compris que l’on croyait oublié), la facture peut, et doit, être adressée aux pays d’origine de ces migrants. Au prix de menaces de sanctions économiques, si jamais ces pays ne règlent pas les factures de leurs ressortissants. Vous payez pour eux, ou vous n’aurez plus la moindre aide économique, plus le moindre visa, plus rien qui ne vous connecte de près, ou de loin, à notre pays.

Deuxièmement, le système de santé français était juste, parce qu’il faisait que, dans une société homogène, notamment ethniquement et culturellement, les individus les plus aisés acceptaient de payer plus d’impôts, de charges, pour en faire profiter les plus modestes. Là encore, cela ne tenait que parce que le contrat social dans ce pays tenait encore, que lorsque les citoyens qui cotisaient avaient le sentiment de le faire pour leurs compatriotes, et pas comme aujourd’hui pour toute la misère du monde, qui est inépuisable.

Troisièmement, le système de santé tenait jusqu’ici parce que la proportion de médecins, d’infirmiers, de soignants, était plutôt cohérente par rapport au nombre de citoyens résidant sur le territoire. Ce n’est plus le cas, les effets du Numerus Clausus ont privé le pays de nombreux médecins potentiels pour des raisons abjectes, les études d’infirmières sont extrêmement longues, et l’abaissent du Numerus Clausus n’aura des effets que dans quelques années. En situation de crise, il y aurait pourtant des mesures rapides à prendre.

La concentration des études d’infirmières sur 6 mois ou sur un an, lorsque l’on sait que les trois années d’études contiennent déjà 30 semaines de stage. On peut parfaitement imaginer un système d’études intensives sur un an, avec 10h de formation par jour, 5 ou 6 jours sur 7, pour former les infirmiers de demain, aux frais de l’Etat. Toute est une question de volonté politique.

On peut également, en situation de crise, faire une réforme totale de l’accès à la médecine. Combien de cours et de cursus totalement inutiles dispensés pendant 9 ans à des médecins, que l’on retrouve aujourd’hui parfois perdus y compris dans l’exercice de leur fonction parce que finalement plus habitués à apprendre par coeur des cours ou des notices qu’à exercer, qu’à comprendre le corps humain, les maladies, les médicaments, les soins apportés aux patients ? Là encore, est-il inimaginable que l’on puisse devenir médecin après 6 années intensives plutôt que 9 ? Avant ensuite de faire ses preuves durant les premières années d’exercice, comme d’autres métiers à lourdes responsabilités ?

Au même titre qu’il faut redonner ses lettres de noblesse à l’apprentissage, sur le tas, que l’on soit électricien, plombier, ou menuisier – en évitant qu’ils s’endorment sur les bancs de l’école ou dans des cours pour adultes trop souvent donnés par des formateurs déconnectés des réalités du terrain – on peut aussi envisager que le médecin se forme, lui aussi, après assimilation rapide et intensive des connaissances élémentaires, sur le tas.

On récapitule :

  • Suppression de l’AME, ou plutôt conditionnement au paiement par les pays d’origine des migrants qui prétendent aux soins ici. Suppression de tous les aides et échanges internationaux si la moindre dette est contractée.
  • Paiement à l’avance lorsque des dignitaires, des personnalités, ou des citoyens d’autres pays viennent se faire soigner en France.
  • Enquête approfondie sur la question des millions de fausses cartes vitales qui circulent actuellement en France dénoncées par le Juge Prats, avec moyens judiciaires, policiers, mais aussi diplomatiques à l’international mis pour y mettre fin.
  • Suppression totale du Numerus Clausus, réforme de la formation pour les médecins, pour les infirmiers, pour les aide-soignants, avec une baisse de la durée de ces formations et une hausse de l’intensité de celles-ci, prises en charge par l’Etat, moyennant l’engagement à l’installation de ces derniers dans les secteurs et/ou hôpitaux qui manquent de la main d’oeuvre nécessaire à assurer partout le même service public pour tous.
  • Suppression de l’obligation vaccinale pour le Covid-19 pour l’intégralité des personnels soignants en y ajoutant les pompiers volontaires comme professionnels.

On continue :

Actuellement, les salaires des infirmiers, des aide-soignants, sont beaucoup trop bas (c’est le cas de la plupart des secteurs aujourd’hui, mais particulièrement dans ce domaine). Il est donc nécessaire d’augmenter largement ces salaires et les possibilités de formation et d’évolution durant une carrière (une infirmière peut très bien, moyennant formation continue, prétendre à devenir médecin, ou à monter dans la hiérarchie de l’hôpital un jour ou l’autre).

D’où la nécessaire mise en place d’un salaire minimum de santé à 2000 euros nets par mois, début de carrière, pour un aide-soignant. Avec perspectives d’évolution.

Une augmentation supportée par la coupe magistrale à effectuer parmi le personnel administratif des hôpitaux, dont l’importance n’a aucune légitimité eu égard à la fois de l’informatisation progressive des systèmes hospitaliers notamment, mais également de la possibilité de robotisation d’une partie de l’administration au service de la santé.

Une augmentation permise également par une refonte totale du système des cotisations, comme nous l’avons vu plus haut, et par la mise en place d’un système fermé, dont ne peuvent bénéficier gratuitement que ceux qui cotisent pour et qui font partie de ce système (les Européens), et dont peuvent bénéficier en payant, les autres.

Une augmentation permise également par la suppression des ARS, et de toutes les institutions administratives parasites qui ne servent strictement à rien. Chaque hôpital a les moyens de déclarer des chiffres précis, chaque médecin a les moyens de le faire, et de les transmettre à une centrale informatique qui, via l’OPEN Data, calcule chiffres globaux, moyennes, statistiques, mises également à disposition de la population.

Ce service de santé doit s’accompagner, là encore, d’une revalorisation du métier de pompier professionnel, de sa rémunération, de son accessibilité. Pour permettre que sur tous le territoire, 24 h sur 24, les citoyens puissent être pris en charge, par les pompiers, par les SMUR si nécessaire, sans devoir pâtir d’un manque de moyens, ou d’un enchainement de circonstances dramatiques qui finiront, dans l’état actuel des choses, par arriver, c’est certain.

Enfin, une question concernant le maillage territorial et la prévention de futures pandémies doit se poser. Il n’est pas normal que des habitants de notre territoire soient contraints, pour certains soins (qui vont du dentaire, de l’ophtalmologie, de l’ORL, mais également, pour l’hôpital de la maternité, de la réanimation, du traitement de certaines pathologies particulières) doivent faire parfois 80km, et même parfois des centaines, pour trouver être soignés.

Au nom de l’égalité de service public, l’Etat doit garantir à chaque citoyen, à 30 minutes de voiture maximum, l’accès à l’intégralité des services hospitaliers et de soins nécessaires.

Ce qui signifie qu’un homme en arrêt cardiaque doit pouvoir être traité à l’hôpital de Guingamp ou de Lannion, et pas expédié en urgence à Brest ou à St Brieuc, pour prendre un exemple. Ou qu’un enfant de la campagne autour de Pontivy ne doive plus se rendre à Vannes, ou à Saint-Brieuc, pour espérer trouver un orthodontiste.

Là encore, tout l’argent nécessaire doit être mis en oeuvre pour permettre partout, cet accès aux soins, proportionnel à la densité de population. ET cela peut se faire en incitant, financièrement, immobilièrement, ou durant les études, les professionnels à venir s’y installer. On peut aussi imaginer la création d’un service sanitaire, qui ferait que durant une ou deux années, un jeune praticien soit nommé, dans sa région bien entendu (hormis demande de mutation), pour servir le bien commun dans un territoire jusqu’ici délaissé.

Les administratifs répondront : « Oui mais à combien chiffrez vous tout cela ? ». Je ne le chiffre pas. Encore une fois, tout est question de volonté politique. Lorsque nos dirigeants ont décidé de sortir, depuis deux ans, le chéquier, pour « soutenir l’économie face à la crise sanitaire » ils ont dépensé sans compter. Un chéquier de sortie à chaque colère corporatiste.

Pour la réforme, que dis-je la refonte totale du système de santé, dont la haute qualité et l’accessibilité est la marque réelle d’une puissance mondiale, il faut être prêt à dépenser sans compter.

Il en va du droit de tous les citoyens de ce pays à recevoir des soins de qualité, sur tout le territoire, quelles que soient les circonstances.

Yann Vallerie

PS : cette réforme peut s’appliquer aussi bien dans un cadre de l’autonomie régionale (avec la création de sécurité sociales régionales et administration par les Régions, ce qui signifierait qu’elles récupèrent taxes, charges, impôts permettant de financer ces sécurités régionales) mais même dans le cadre actuel même si la structure de la République française, tout comme le nombre d’habitants de cette grosse entité, ne permet surement pas d’être au plus près des territoires.

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Moi Président. Ma réforme du système de santé pour parer à de prochaines crises à venir [L’Agora]”

  1. patphil dit :

    pas un iota à discuter dans ce texte ; malheureusement les zotorités ne le liront pas, ils savent et le bon peuple doit obéir, pas penser !

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