L’épidémie de covid-19 dure depuis près de deux ans. L’OMS la qualifie de « pandémie » depuis le 11 mars 2020. Plusieurs vaccins censés éradiquer le mal ont été mis au point. Les masques sont disponibles dans tous les supermarchés. Les hôpitaux ont appris comment soigner au mieux les malades. Comment se fait-il que le débat atteigne ces jours-ci un degré d’hystérie sans précédent ?
Le président de la République affirme vouloir « emmerder » les non-vaccinés, le Premier ministre pique une colère retentissante à l’Assemblée nationale parce que les députés retardent de quelques heures le vote d’une disposition contre une épidémie qui dure depuis près de deux ans, le ministre de la Santé torture les chiffres pour justifier des mesures répressives contre les non-vaccinés… La France est le seul pays du monde où l’épidémie suscite encore un tel charivari.
Contaminations et décès, les courbes divergent
Serait-ce lié à l’arrivée du nouveau variant omicron réputé plus contagieux ? Mais la nouvelle vague n’est pas une terra incognita pour La France. Elle frappe l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et d’autres depuis plusieurs semaines. La leçon de ces pays est claire : dans cette nouvelle vague, le nombre de contaminations monte en flèche et le nombre de décès monte modérément.
En France, les statistiques montrent une augmentation vertigineuse du nombre de nouveaux cas depuis la mi-novembre. Jamais on n’en avait enregistré autant. Ils sont actuellement quinze fois plus nombreux qu’au plus fort de la première vague, mi-avril 2020.
Mais les hospitalisations, elles, sont deux fois moins nombreuses qu’à cette époque, et les décès quatre fois moins nombreux. Ces jours-ci, le covid-19 tue environ deux cents Français par jour en moyenne, soit à peu près autant que le tabac. Or le tabac, c’est toute l’année !
Comment se fait-il que le président de la République n’emmerde pas les fumeurs ? Sans parler des alcooliques et de tous ceux qui se livrent à des conduites à risque !
Pourquoi tant de frénésie, alors ? Le calendrier électoral peut apporter un éclairage. Dans les pays européens, les vagues du covid-19 durent en général trois à quatre mois, un peu plus un peu moins selon les saisons, le comportement des citoyens et les mesures prises par les pouvoirs publics. Dans l’optique d’une candidature Macron en avril 2022, une vague de quatre mois serait très défavorable. Non seulement elle perturberait l’organisation des élections, mais les critiques se déchaîneraient contre l’inefficacité des mesures gouvernementales.
Il convient donc de prendre aujourd’hui des mesures aussi fortes que possible pour transformer la vague en clapotis avant la fin mars. Le gouvernement pourrait alors faire campagne sur l’efficacité remarquable de sa politique ! Corrélativement, pour faire accepter une démarche autoritaire, il doit créer de l’angoisse avec le chiffre des contaminations, car celui des décès n’est pas très impressionnant. Ce raisonnement est peut-être complotiste. Mais il ressemble beaucoup à ce qui est en train de se passer. Une stratégie électorale, c’est aussi un complot.
E.F.
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3 réponses à “Comment adapter le calendrier du covid-19 à celui des élections ? [L’Agora]”
Le nombre de « cas » (pas de malades) monte en flèche. Rien de plus normal quand les gens se font tester en masse.
Pas de quoi fouetter un chat.
Plus vous faites de tests, plus vous trouvez de « cas », c’est évident. Mais ce qui compte c’est le nombre de MALADES on n’en parle jamais. Le Professeur Laurent Tubiana a expliqué cela en long et en large, mais on continue de parler de « cas ». Arrêtez les tests vous aurez zéro cas et tout le monde sera content!
comme on peut le constater, la propagande gouvernementale continue à gouverner par la peur, pour ne pas aborder les sujets qui fachent : pouvoir d’achat en baisse, taxes en hausse, prix en hausse vertigineuse, immigration débridée et dépenses liées en hausse, etc.
moralité, allez voter