Depuis que nos contemporains mesurent le temps en écrivant l’Histoire, il existe une profusion de descriptions de massacres, de décapitations et d’outrances — au minimum verbales. Sans remonter à l’an mil et aux croisières des Vikings (de bien braves gens, comme ils le montrèrent à Nantes avec le sort qu’ils réservèrent au saint évêque Gohard)… sans remonter aux égarements de Gilles de Retz, pédophile extracteur de matière philosophale, comme il appelait le suprême hoquet des enfants « sublimés »… nous voici arrivés au temps béni du citoyen Carrier qui mariait jacobinement les corps en les jetant à la « mer océane » (la Loire les emporte).
C’est bien par là que je voulais commencer. En effet, chez nous, les turpitudes aquatiques des révolutionnaires, étudiées par le grand Alfred Lallié, glacent le sang. De même, les « fumigations » inventées par les médicastres jacobins (Dr Hectot et Dr Darbefeuille) pour « l’éradication » des Vendéens à l’Entrepôt des Cafés annoncent, avec 150 ans d’avance, les « fumigations » nazies. Toutefois, il y a des gens qui temporisent, qui interprètent, qui obscurcissent, qui évacuent par la droite ou par la gauche… Allez savoir !
On vient de m’offrir le livre d’un jeune historien, Jérémie Foa, qui dresse un tableau terrifiant des « Visages du massacre de la Saint-Barthélémy »… J’en prends grand soin puisqu’il est édité à La Découverte, au prix de 19 euros. Vingt-sept courts chapitres font l’aller-retour entre notre époque et celle, lointaine (1572), qui vit le sort réservé aux parpaillots par les cathos fanatisés. La nouveauté, c’est que l’affaire fut une question de voisinage — de suspicions transformées en certitudes. Et qu’au bout du compte, dix mille « religionnaires » perdirent la vie, à Paris — « Vallée de Misère » comme on appelait alors le Quai réservé à l’abattage de la volaille, au bout du pont aux Meuniers (6e arrondissement actuel) —, et par les campagnes. Il fallait une connaissance approfondie des habitants de sa maison, de ses proches, de son petit coin de rue… et les bouchers lynchaient. On imagine les perversions bien catholiques qui se répandirent dans nos contrées. La reine Catherine et son fils Charles y furent pour un peu — enfin pour Coligny et son entourage. Pour le reste, ce fut le « peuple » qui se chargea des « expéditions » !
Cela me rappela le rôle de cet autre « peuple », plus moderne, dans les massacres de septembre 1792, un peu avant l’autre Terreur illustrée par les guillotinades. Et la propulsion des « moins que rien » (comme dit l’autre, dans les gares) sur les terres de la Vendée élargie. Bien sûr, il y a des Jean-Clément qui balance avec les massacres de Machecoul qui commencèrent une semaine avant la décisive bataille du Pont de Gravereau, le 19 mars 1793… A Machecoul, la presque « lie » du Pays de Retz se « vengea des messieurs », faisant une analyse boiteuse des « bienfaits » de la Révolution… tss ! Souchu où es-tu ? Celui-ci finit le cou scié « à la scie » — sans doute un godendard.
Restons calme… Tandis que le camarade Poutine interdit de se souvenir des bienfaits du stalinisme en supprimant le « Memorial », que penser de l’annonce qu’il sera très bientôt interdit de « boire et de manger » durant les voyages en chemin de fer ou par les airs… Va-t-on interdire les jolies images du camembert qui incitent, en « résistance » (usurpation !) à la loi, à se restaurer « pèpère » avec un produit « bien de chez nous » arrivant tout « drèt’ » de la joyeuse Mayenne ?
Qui me dit qu’à Laval, on est déjà en « Belgique » ?
MORASSE
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Une réponse à “Du nouveau sur la planète ? Ne me faites pas rire !”
Les massacres de la St Barthélémy, c’est l’épisode 2 : ils font suite à des massacres, par les protestants, de prêtres et religieux catholiques, quelques semaines auparavant, dans le sud de la France, avec pillage d’églises et de monastères..
Et cela, on ne le dit pas…