A l’heure où le tribunal de Nantes ordonne l’expertise des câbles électriques des « éoliennes tueuses » de Nozay, se dirige t’on vers un nouveau parc des 4 Seigneurs à Angrie dans le Maine et Loire ?
C’est la question que se posent deux associations.
Alors qu’il y avait un recours, SAB, une entreprise allemande, a commencé les travaux sans respecter son dossier de Demande d’autorisation pas plus que son Porter à connaissance qui indiquaient tous deux les modes de réalisation des chemins d’accès. Ainsi près de 2 hectares de chemins d’accès ont été bitumés à la lance, et du ciment mélangé en sous couche en pleine zone de captage d’eau potable.
La DREAL diligentée s’est contentée de constater le bitumage sans même voir les tonnes de ciment utilisées…L’exploitant a indiqué que le revêtement du sol par un enduit bitumineux est nécessaire pour l’étanchéifier avant la mise en place de la couche de roulement en graviers. L’objectif étant d’obtenir une couche de roulement stable sur une longue durée avec une portance adaptée aux engins. SAB ne pouvait pas l’ignorer et pourtant ne l’a pas déclaré dans son dossier de Demande d’autorisation ni dans son Porter à connaissance. Comme quoi il prend l’Etat français pour un imbécile.
Sur cette zone humide et riche en biodiversité : chiroptères, avifaune, batraciens etc, le Porter à connaissance prévoyant des rotors plus grands et une artificialisation des sols plus importante aurait dû donner lieu à une nouvelle étude d’impact. Cela n’a pas été le cas. Le suivi environnemental de chantier par un ingénieur écologue, pour s’assurer du respect de l’ensemble des mesures et préconisations concernant les habitats naturels, la flore et la faune n’a pas été envoyé à l’Inspection des ICPE avant le commencement des travaux, surement parce qu’il n’a pas été réalisé.
Les travaux des fondations ont commencé, révélant ce que tout le monde savait : la proximité de la nappe phréatique. Les trous de 3 éoliennes se sont donc remplis d’eau. Concernant la quatrième éolienne les travaux ont dû s’interrompre. La nappe affleure et SAB doit effectuer un rabattement de nappe pour pouvoir travailler.
Les études réalisées ont-elles été faites correctement ? C’est la question que pose les associations : 4 des éoliennes auront les fondations dans l’eau. Que se passera t’il avec les câbles électriques ? La zone est une zone d’élevage, ces derniers n’ont pas du tout été pris en compte dans l’implantation du parc éolien et l’on connait un peu partout en France les méfaits des ondes électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage et la santé humaine. Le député Philippe Bolo a d’ailleurs été rapporteur d’une mission parlementaire sur le sujet.
Compte tenu du contexte, les associations ont demandé un arrêt des travaux et une nouvelle étude d’impact au Préfet du Maine et Loire. Ses services se sont contentés de demander à SAB de justifier l’usage du bitume. Les travaux continuent donc, tranchées pour les câbles électriques installés en zone humide, ancrage et motopompe pour évacuer l’eau.
« On le voit, face aux lobbies de la Transition Energétique l’autorité préfectorale n’existe plus. La signature d’un préfet sur un arrêté d’autorisation est un blanc-seing qui autorise toutes les dérives… Les charbonniers allemands se croient -ils « maitres et seigneurs » en France ? On est en droit de le penser.
Face à un Etat français faible et pusillanime, ils ne respectent pas leurs arrêtés d’autorisation. Les préfectures mises devant le fait accompli ne sanctionnent pas, elles ne font ni arraser, ni retirer, ni combler, mais régularisent des situations qui n’auraient jamais dû exister.
La pandémie du Covid 19 est une vraie opportunité pour certains projets d’avancer à marche forcée.
Force est de constater que ce n’est pas un partenariat que la France a avec l’Allemagne mais plutôt une servitude que nous payons tous » indiquent Gérard Chevillard président de Vents de Moisson et Anne Danjou président de Bien Vivre en Anjou.
Une pétition pour faire stopper les travaux est en ligne
https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/stop-chantier-eolien-angrie/164573
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Invasion éolien. Vers un nouveau parc des 4 Seigneurs à Angrie dans le Maine et Loire ?”
ah je comprend mieux pourquoi ils veulent tant mettre des éoliennes partout, les entreprises allemandes ont une longueur d’avance
Surtout la France est le pays qui subventionne le plus l’installation d’éoliennes . Alors qu’elles tournent ou qu’elles sont à l’arrêt elles rapportent du fric … On nous prend pour des vaches à lait car c’est avec nos impôts que nous payons ces subventions.