Département très touristique grâce à ses villes balnéaires et sa proximité avec la capitale, la Loire-Atlantique attire de plus en plus d’acheteurs et d’investisseurs : le département accueille en moyenne plus de 14 000 nouveaux habitants par an. Résultat, la demande explose, l’offre se raréfie et les prix de l’immobilier ne font qu’augmenter. La crise sanitaire et les différents confinements n’ont pas endigué ce phénomène et la Loire-Atlantique fait face depuis un an, à une pénurie de logements. Avec le retour de mesures plus strictes et une saisonnalité moins propice, le marché de l’immobilier en Loire-Atlantique commence à ralentir.
Début décembre, les prix de l’immobilier à Nantes reculent de 0,1%.
Même si Nantes affiche une légère baisse des prix début décembre, – 0,1 % selon le baromètre Hosman des prix en temps réel [2] , la tendance est à la hausse depuis un an, avec une évolution spectaculaire en 2021 : +7,4% [3] ! Cette forte augmentation des prix est la conséquence directe de la très forte pénurie de logements dans le secteur alors que sa population continue d’augmenter de 9 000 habitants par an [4] .
Selon le baromètre Hosman , tous les quartiers de Nantes se rapprochent de la barre des 4 000 euros du mètre carré, barre déjà franchie dans le centre ville ou encore dans le quartier des Hauts-Pavés. Le quartier Bellevue Chantenay affiche début décembre 2021, un prix au m2 moyen de 3 817 euros et celui de Breil Barberie est de 3 900 euros au m2.
Comment s’explique ce ralentissement en cette fin d’année ? Fin novembre 2021, la tension baisse à Nantes, la différence entre le nombre de biens à vendre et le nombre d’acheteurs sur le marché diminue à cause d’une situation sanitaire incertaine et un recul normatif des projets immobiliers en fin d’année.
+ 5,5 % d’augmentation des prix dans le département en un an
Le département de Loire-Atlantique, a vu ses prix s’envoler cette année avec une augmentation de plus de 5,5 % en seulement un an. Cette augmentation fait écho à celle des départements voisins : 5,6 % pour l’Ille et Vilaine (35) , 4,3% pour le Maine et Loire (49) et 3,2% pour la Mayenne (53). Le département affiche aujourd’hui un prix moyen de 3 712€ au m² pour un appartement et 3 260 € pour une maison. [5] Ce prix est porté à la hausse par des villes très prisées comme la Baule Escoublac , Ponichet , Pornic ou encore Nantes. En comparaison au reste du territoire, le département de Loire-Atlantique a profité de la crise sanitaire avec un boost d’attractivité.
Un ralentissement des prix sur l’ensemble du territoire depuis 3 mois
Le département de Loire Atlantique doit son attractivité à Nantes mais pas que . Alors que le prix moyen au m² à Nantes est actuellement supérieur à 3 500 euros, celui de La Baule Escoublac atteint presque les 6 500 €, soit près du double. Juste derrière La Baule Escoublac , Pornichet affiche un prix moyen au m² de 5 400 € et Pornic de 4 500 € [6] .
Cependant, tout comme les autres villes de la Loire Atlantique, ces trois villes portuaires affichent une légère baisse des prix depuis 3 mois. En cause, une moins bonne saisonnalité en fin d’année et une situation sanitaire toujours incertaine qui fait chuter le nombre d’acheteurs sur le marché. La tension est moins forte et les prix baissent par rapport aux plus forts moments de l’année.
2022 rime-t-elle avec la fin de la pénurie de logements ?
Depuis le début de l’année, la demande ne cesse de croître et l’offre de bien immobilier n’augmente pas aussi rapidement. En effet, si l’on regarde du côté de Nantes, la métropole a vu ses autorisations de construction passer de 3 531 en 2018 à seulement 1 824 en 2020 alors que sa population ne cesse d’augmenter. Les Nantais sont dans l’attente de trouver un bien avant de mettre le leur en vente et la pénurie de logements. Ce phénomène s’intensifie en centre ville .
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