Le 62ème numéro de la revue War raok vient de paraitre. Ci-dessous, retrouvez l’éditorial et le sommaire.
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Les effets de l’acculturation en Bretagne : Le destin de la Bretagne est fondé sur son identité, sa culture, son histoire !
La culture est l’ensemble des valeurs, des traditions et coutumes d’un peuple. Elle reflète le mode de vie et la vision du monde d’une communauté donnée. C’est toute l’identité d’un peuple. La culture est aussi le reflet de l’histoire, c’est-à-dire le vécu d’un peuple dès son origine et à travers les âges. L’acculturation est le rejet de ses valeurs, ses coutumes et traditions pour s’approprier des valeurs culturelles d’un autre groupe humain, en cherchant à s’identifier à ces mœurs et coutumes. Cette domination culturelle est une nouvelle forme de colonisation dont les médias aux ordres constituent les véritables instruments d’acculturation et en sont les principaux organes de promotion. Nous ne sommes pas sans savoir que tout changement de comportement, des coutumes et traditions, reflets du passé d’un peuple, conduisent à la disparition de ce peuple, de son identité et de sa culture.
La culture est l’âme vivante d’une nation et c’est ce qui fait qu’une nation est différente d’une autre. Selon un principe anthropologique, toutes les cultures se valent, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de culture qui soit supérieure à d’autre, puisque chaque culture a ses particularités et reflète un passé différent et unique d’un peuple. Et, c’est à travers les spécificités culturelles qu’on distingue les peuples, à savoir leur mode de vie, leur vision du monde, leur croyance.
Dans le cas de la Bretagne, si la politique de l’État français a été de tout temps de s’attaquer particulièrement à la langue bretonne, l’enseignement de l’histoire de la Bretagne n’a pas été épargné pour autant. Il est vrai que si les Bretons avaient eu une parfaite connaissance de leur histoire, nous ne serions très certainement pas dans cette situation actuelle de sujétion, dans cet état de dépendance et aurions recouvré depuis fort longtemps nos libertés perdues. La dimension celtique de l’histoire et de la culture bretonnes est en fait une manière de la singulariser par rapport au modèle culturel français, héritier de la tradition gréco-latine. Ainsi, on comprend mieux la méfiance, l’acharnement et l’opposition du « pays des droits de l’homme » à dispenser un enseignement généralisé de l’histoire millénaire du peuple breton à la jeunesse bretonne. Méfiance toutefois ! L’enseignement que nous voulons est celui d’une histoire de Bretagne authentique écrite par des historiens honnêtes et intègres et non par ce que pourrait proposer l’État français, par le biais de son Éducation nationale, un programme d’enseignement revu et corrigé, une histoire à sa convenance, une histoire falsifiée fleurant bon le négationnisme, une histoire convenable écrite par des idéologues manipulateurs !
Langue, histoire, coutumes, traditions… un rejet de ces valeurs peut inéluctablement conduire à une disparition de la culture bretonne en tant que telle si rien n’est fait. Dans ce constat de déperdition, quelle est donc la place d’une politique culturelle devant mettre en évidence les valeurs culturelles de la Bretagne au passé mémorable dans l’histoire de l’Europe ? Nous sommes à l’heure où la tendance fait croire que tout ce qui est étranger est bon et tout ce qui est local est mauvais. La Bretagne est reconnue comme un pays riche culturellement d’après son histoire, ses origines et l’ensemble des valeurs et traditions qui lui sont propres, cependant, elle n’est pas épargnée d’être un jour dans la liste des anciennes sociétés. En somme, le combat contre l’acculturation est avant tout une responsabilité de tous les Bretons, mais il incombe aux responsables politiques en Bretagne, en particulier au « croupion » Conseil Régional, de faire la promotion de la culture bretonne par tous les moyens. C’est une affaire politique qui nécessite l’apport de tous les secteurs concernés.
L’hostilité de la république française à l’égard de la Bretagne est toujours d’actualité. Avons-nous alors encore quelque chose à partager avec elle, qui bafoue notre identité et nous dénie toute autonomie, jusqu’à l’enseignement aux enfants de Bretagne de leur langue et de l’Histoire de leur pays ? Les Bretons doivent reprendre en mains l’enseignement de leur langue, mais également de leur histoire refusant ainsi les hérésies qui, par lavage des cerveaux, ont été introduites dans leurs esprits. Seul, un authentique pouvoir breton sera à même de défendre et de promouvoir cette culture bretonne à la fois héritière du passé de nos aïeux et tournée vers la créativité du futur.
Padrig MONTAUZIER
Sommaire War Raok n° 62
Buhezegezh vreizh page 2
Editorial page 3 (Padrig Montauzier)
Buan ha Buan page 4
Société
La cancel culture et la délégitimation de la mémoire page 9 (Giulio Battioni)
Politique
L’Alliance souverainiste bretonne,
un élan majeur pour la Bretagne page 11 (Meriadeg de Keranflec’h)
Tradition
Le symbolisme du cheval page 15 (Per Manac’h)
Hent an Dazont
Votre cahier de 4 pages en breton page 19 (Donwal Gwenvenez/Yann Mikael)
Histoire de Celtie
Importance du celtisme dans les Asturies page 23 (Carlos X. Blanco)
Tribune libre
Sur les prénoms non-français, objection M. Zemmour ! Page 25 (Youenn Caouissin)
Histoire de Bretagne
Le faux traité de 1532 page 26 (Docteur Louis Melennec)
Politique
La mosquée de Cologne, la charia en marche page 30 (Erwan Houardon)
Civilisation celtique
Littératures écrites et orales des civilisations celtiques page 32 (Fulup Perc’hirin)
Nature
L’écureuil, petit rouquin de nos forêts page 36 (Youenn Caouissin)
Lip-e-bav
Gratin du pêcheur aux herbes page 37 (Youenn ar C’heginer)
Keleier ar Vro
Un statut de résident pour la Bretagne page 38 (Meriadeg de Keranflec’h)
Bretagne sacrée
Les lavoirs page 39 (Per Manac’h)
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2 réponses à “Oser la souveraineté, un projet ambitieux pour la Bretagne. War raok n°62”
FRANCE – BRETAGNE
Tout à fait d’accord sur la définition et l’état des lieux de la culture bretonne donnée par l’article ci-dessus.
Mais il faut aussi souligner, pour être complètement exact, que si la culture en Bretagne est qualifiée de celtique, ce n’est pas par génération spontanée, mais du fait qu’elle a été principalement peuplé, à l’origine (il y a très longtemps), en très grande majorité par des Celtes…..
Nous voilà renvoyé à la question fondamentale : Qu’est-ce qu’un Celte ?
On ne peut pas s’en tirer pas en répondant que les Celtes sont un ensemble de peuples indo-européens dont les langues appartiennent toutes aux langues dites celtiques et partageant la même culture celtique. Parce que là on tourne en rond et reste à définir ce qu’est un Indo-Européen, vu que ces peuplades dont les origines se perdent dans la nuit des temps, parlaient toutes des langues indo-européennes…
Mon propos ne vise pas à une quelconque polémique, ni à déclencher une guerre des tranchées, mais il me semble que pour définir ce qu’est un peuple, voir une nation, on ne peut pas se cantonner seulement à l’étude des langues et de la culture….
Nous ne discernons plus de nos jours, qu’aux origines, les langues se superposaient aux peuples (à des ethnies), qui se superposaient eux-mêmes à des territoires précis. Et ce, sur des périodes de temps très longues. Ce qui au final généraient des cultures distinctes, les unes des autres.
On peut facilement le constater chez les différentes tribus ou clans des peuples premiers qui sont restés isolés pendant des lustres (Aborigènes d’Australie ou d’ailleurs, Amérindiens, Inuits, pygmées d’Afrique). Ces tribus possèdent une homogénéité tant au niveau de la langue, de l’ethnie et du territoire. Dès qu’un de ces éléments change, il y a changement de culture.
Pour quelles raisons certains peuples, subitement, se sont en mis en mouvement et ont quitté les territoires d’origine ? (c’est le cas des Celtes), est une autre question.
Le cas de la France n’est pas le même que pour la Bretagne, dans le sens que des peuplades (ethnies) d’origine différente (principalement Celtes-Germains-latins) ayant des langues forcément différentes et venant de territoires forcément différents, ont décidé de mettre en commun, leurs destins.
La Bretagne et la France sont nées sensiblement à la même époque et ont je pense, un destin commun, quoique mystérieux. Pour preuve : La survie de La Bretagne semble compromise, au moment même où celle de la France l’est tout autant.
J’estime que c’est faire un mauvais calcul de vouloir défendre la Bretagne au détriment de la France, bien qu’il soit vrai que la bonne santé de cette dernière s’est souvent fait au détriment de la première et aussi au détriment d’autres territoires nationaux.
On pourrait comparer la France, vis-à-vis de la Bretagne, à une mauvaise mère ou à une mauvaise épouse tardant à prendre ses responsabilités découlant de ses alliances passées
Peut-être que le destin de la Bretagne est de veiller sur celui de la France, alors qu’on nous fait croire que c’est l’inverse. Dans ce cas précis, le destin de la Bretagne serait vraiment exceptionnel et irremplaçable tout en étant un très lourd destin……
La pérennité de la Bretagne et l’avenir les bretons dépend avant tout de la capacité de ses citoyens à rapatrier leurs droits et leur Droit chez eux, dans un Parlement où leur voix serait prépondérante. La République une et indivisible a failli, puisqu’elle s’est peu à peu transformée en régime sous contrôle extérieur : UE, CEDH, ONU.
Or ce régime « onusien » est un régime colonial : le migrant y bénéficie de plus de droits que l’autochtone, qui lui paie ses « droits sociaux » (droit à la « dignité » (un logement « social ») droit à l’éducation (allocations familiales pour les enfants). Cette politique volontariste touche désormais l’Ouest, donc la Bretagne, longtemps épargnée.
Pour cacher tous ses méfaits, le régime est devenu liberticide. Il n’y a eu AUCUNE opposition à cette dérive.
Pourquoi ?
Ce régime politique est HORS de PORTEE du Citoyen. C’est un régime plébiscitaire : le vote REPRESENTATIF (pour l’Assemblée) suit le vote présidentiel, au lieu de le précéder. C’est une réduction géographique du débat, suivi d’un 2ème tout BINAIRE. Suit l’aliénation pseudo-gaulliste « donner une majorité au président pour gouverner ». Apogée de la stupidité politique.
Pour se libérer, les citoyens doivent d’abord dénoncer le régime présidentiel, et toute la centralisation administrative ET Législative du pays. Toutes les libertés locales, culturelles, sociales devraient être rendues aux bretons, et aussi aux provinces, à l’Outre-mer.