L’Érythrée est l’un des pays les plus fermés et surveillés de la planète. La population y vit sous la terreur et le contrôle d’une dictature brutale. Pour la première fois, grâce à des images tournées clandestinement et aux témoignages de ceux qui ont réussi à fuir le pays, un documentaire décrit ce qui se passe réellement à l’intérieur de l’Érythrée.
On en parle parfois comme de la « Corée du Nord de l’Afrique ». L’Érythrée, petite nation d’à peine 3,5 millions d’habitants autrefois rattachée à l’Éthiopie, a acquis son indépendance en 1993. Depuis, le pays est dirigé d’une main de fer par le même homme, Isaias Afwerki. Sans Constitution, ni Parlement, ni système judiciaire indépendant, cet État dictatorial opaque réprime les libertés individuelles et martyrise sa population.
Ces vingt dernières années, depuis l’instauration d’un service militaire obligatoire à durée indéterminée – souvent synonyme de travaux forcés –, plus de 500 000 Érythréens ont fui leur pays, dont des milliers d’enfants non accompagnés. Celles et ceux qui tentent de se soustraire à cet enrôlement de force ou de quitter le pays risquent gros : l’Érythrée est quadrillée par un réseau de prisons militaires où les opposants sont jetés sans procès, entassés dans des conditions inhumaines et régulièrement soumis à la torture. Images clandestines
Au fil d’un difficile travail de cinq ans sur cette « prison à ciel ouvert » où la liberté de la presse n’a pas droit de cité, Evan Williams et son équipe ont obtenu des images accablantes, filmées clandestinement par des détenus ou leurs geôliers, et recueilli les témoignages concordants de nombreux réfugiés. Celui de la jeune Anna, fille d’un ancien ministre d’Afwerki, sans nouvelles de ses parents depuis des années, est particulièrement poignant.
En 2016, une commission d’enquête de l’ONU avait préconisé que le pays soit traduit devant la Cour pénale internationale pour sa « campagne généralisée et systématique » menée contre sa population civile. Pourtant, depuis cette date, la communauté internationale est restée remarquablement silencieuse.
https://www.youtube.com/watch?v=Sgo2-LWnwzc
Crédit photo : DR
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4 réponses à “Afrique. Erythrée, nation esclave”
Sans oublier que l’Erythrée n’existe pas. C’est une invention du colonialisme italien. Dans l’Antiquité c’était le nom donné à la Mer Rouge mais également semble-t-il à la Mer d’Oman et au Golfe Persique. La population est d’ethnie tigréenne, afar et bedja. D’où les accusations de nationalisme étroit portées pendant la « guerre d’indépendance qui valait tous les sacrifices » par le FPLE au Front Populaire de Libération du Tigré. De même Bernard Lugan pense que si la partie éthiopienne du Tigré obtient son indépendance, les régions tigréennes de l' »Erythrée » se rattacheront à elle, mettant fin à une plaisanterie douteuse qui a assez duré.
Pour se développer, l’Érythrée compte sur des ressources inexploitées : cuivre, or, pétrole, gaz, coton, potasse, fer et café… Vite, il faut établir une démocratie ! ps: c’est un documentaire qui sert aussi à promouvoir l’invasion migratoire et la justifiée
chut, c’est un régime socialiste ! pas de dénonciation du réel !
J’ai eu la chance d’aller plusieurs fois à Asmara dans les années 1970 – 1971 alors qu’elle était encore éthiopienne sous Haïlé Sélassié. La population n’était pas riche mais vivait a peu près correctement. Je n’arrive pas à croire que cette belle ville soit devenue ce qu’elle est maintenant; pauvre peuple