L’École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire (EBANSN) revient sur le devant de la scène ce vendredi. Elle est l’une des vedettes de la réunion du conseil de Nantes Métropole. Elle va encore coûter cher aux contribuables métropolitains. Et continuer à dégrader les mœurs du milieu politique : on peut jeter l’argent par les fenêtres sans en subir les conséquences.
La situation financière de l’EBANSN était quasi désespérée, a révélé voici deux ans un rapport de la chambre régionale des comptes. Ses nombreuses irrégularités financières n’en étaient pas la cause principale. L’école croulait sous le fardeau d’un investissement immobilier irréfléchi, ses nouveaux locaux de l’île de Nantes.
Il s’agissait d’anciens bâtiments industriels qui ont fait l’objet d’une « rénovation lourde ». Cette réalisation emblématique de l’époque Ayrault avait été mal calculée : le budget a dérapé de 43 % et les délais de près de trois ans. Johanna Rolland n’a pas su redresser la situation, bien que la ville de Saint-Nazaire ait rejoint l’établissement en 2017 (mais qu’allait-elle donc faire dans cette galère ?).
L’EBANSN est écrasée par le remboursement des emprunts qu’elle a souscrits. De plus, ses bâtiments conçus pour un autre emploi reviennent très cher à l’usage ; mais puisqu’ils existent, il faut bien assumer (avertissement avec frais pour le conseil métropolitain qui pourrait être bientôt invité à faire construire un Arbre aux Hérons ?).
Un soutien de la droite régionale
Que faire d’un gouffre financier ? Le confier aux contribuables. L’immeuble est probablement invendable, mais Nantes Métropole va le racheter pour près de 38 millions d’euros, soit plus de 3 900 euros du m². Cette somme est partagée entre environ 17 millions de reprise de prêts accordés par la Banque postale et la Caisse des dépôts et consignations, 6 millions d’aide du Fonds de compensation de la TVA et presque 15 millions de subventions de l’État, de Nantes Métropole, du département de Loire-Atlantique et de la région des Pays de la Loire.
Ainsi, la région des Pays de la Loire, pourtant dirigée par la droite, persiste et signe dans son engagement mal avisé. Pendant toute la période erratique visée par la chambre régionale des compte, Laurence Garnier, alors vice-présidente de la région et aujourd’hui sénatrice LR, a siégé au conseil d’administration de l’EBANSN sans jamais dénoncer les dérives de sa gestion.
David Martineau, qui présidait le conseil d’administration de l’EBANSN au nom de Nantes Métropole, a dû renoncer à figurer dans l’équipe de Johanna Rolland aux dernières élections municipales ; il a été remplacé par un élu communiste. En revanche, comme Breizh-info l’avait annoncé, le directeur de l’école depuis 2004, Pierre-Jean Galdin, a conservé son poste malgré les graves mises en cause de la chambre régionale des comptes et les révélations de Médiacités. Il prendra tranquillement sa retraite à la date prévue, fin janvier.
Photo : façade de l’EBANSN, photo Breizh-info, droits réservés
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Une réponse à “Nantes Métropole solde à grands frais les mécomptes de son école des Beaux-arts (EBANSN)”
c’est pas grave, disait hollande, c’est l’état qui paye;
aujourd »hui c’est le cochon de contribuable qui va payer!
dire que les abstentionnistes ont laissé ces gens aux manettes!
n’oubliez pas d’aller voter, abstention piège à con!