L’UNAT organisait le 2 décembre 2021 un colloque réunissant les professionnels des colonies de vacances et des accueils collectifs de mineurs.
L’Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air (UNAT), avait décidé de mettre la transition écologique au centre des débats et de revenir sur les pratiques déjà existantes en ce sens. L’occasion également plus globalement de faire le point sur les colonies de vacances, aujourd’hui en France.
Les colonies de vacances : 1,3 millions de jeunes concernés
Loin d’être un phénomène marginal, les colonies de vacances touchent une population stable depuis dix ans, même si on constate une baisse de la fréquentation, d’1,4 millions d’enfants concernés en 2009 à 1,2 en 2019 (les derniers chiffres étant difficiles à avoir et à comparer du fait de la pandémie, des confinements, etc…)
Ces chiffres concernent tous types d’accueils collectifs de mineurs avec hébergement ayant accueilli au moins 7 mineurs, organisés en dehors du cadre scolaire, à l’exception des séjours dans une famille et des accueils de scoutisme
Les colonies de vacances : les aspirations des familles.
En 2020 et 2021, on a assisté à une fermeture des établissements, à des confinements, à plus de temps passé pour les enfants dans les familles. Mais quelles sont les perspectives pour les années à venir ?
Une enquête menée par l’IFOP pour la Jeunesse au Plein Air auprès des parents d’enfants âgés de 7 à 15 ans a montré quelques enseignements intéressants pour la suite.
Ainsi, ils étaient environ 15% des parents à vouloir proposer en 2021 à leurs enfants d’emmener leurs enfants en colonie de vacances. 16% en 2019 l’avaient proposé. Pour ce qui est de l’accueil en centre de loisirs, la proportion est plus importante, avec 30% des parents qui songent à franchir le pas.
A noter que sociologiquement, il est intéressant de noter dans ce sondage que ce sont les familles aisées qui sont le plus attirées par les colonies pour leurs enfants avec 27% des sondés (seulement 15% parmi les catégories les moins aisées). Il est vrai que le prix des séjours peut parfois apparaitre comme un frein, même si aujourd’hui, de nombreuses familles bénéficient d’aides, notamment de la CAF.
Les colonies de vacances : pour quoi faire ?
A l’heure où l’individualisme forcené gangrène littéralement nos sociétés occidentales, les colonies de vacances, comme le scoutisme, constituent pour les familles une alternative, une possibilité de faire que ses enfants échappent, pendant quelques temps, à toutes les tares de la société où l’écran est roi, et où a vie en intérieur est quasiment permanente.
Bien entendu, il s’agit aussi de déterminer dans quel type de colonies de vacances on envoie ses enfants, car comme partout, il y a à boire et à manger. 87% des sondés du sondage cité plus haut estiment que leurs enfants pourront retrouver des activités sportives et culturelles saines en partant ainsi une semaine.
Les parents demeurent très largement convaincus de leurs bienfaits éducatifs. La majorité d’entre eux estiment ainsi qu’elles contribuent à l’éducation de leur enfant, à son apprentissage de la vie. Sur cet aspect, les instigateurs du sondage font le constat que cette proportion est la même environ, dix ans après, ce qui signifie que les parents ne changent pas leurs points de vue sur la question.
Les colonies de vacances : pour soulager les parents ?
Le temps de répit des parents est évoqué également, à 58%. Il est vrai qu’entre les confinements, les périodes scolaires chargées, les familles qui se séparent, qui s’éloignent des grands parents…il se trouve souvent un moment où il devient difficile de s’occuper en permanence de ses enfants. Et là, les colonies de vacances jouent aussi un rôle « libérateur » pour certains foyers, ce qui permet à la fois aux enfants d’aller voir ailleurs, de s’évader sans leurs parents, mais aussi aux parents, en couple ou isolés, de souffler, de se retrouver, de faire le point, pour mieux repartir ensuite tous ensemble.