Une véritable déferlante : les chiffres communiqués récemment par l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes Frontex sont sans appel : le nombre de migrants qui arrivent clandestinement en Europe est de plus en plus important. Alors que de nombreux pays européens et l’Union européenne observent passivement la pression migratoire qui s’intensifie, l’action résolue de gouvernements de pays d’Europe de l’Est montre que la situation n’a rien d’inéluctable.
Le nombre de franchissements illégaux des frontières extérieures de l’Union européenne explose
Selon le dernier communiqué de Frontex, sur les 10 premiers mois de l’année 2021, le nombre de franchissements illégaux des frontières extérieures de l’Union européenne a augmenté de 70% par rapport à l’année précédente et atteint déjà 160 000. Par rapport à 2019, soit avant les restrictions de circulation dues à la crise sanitaire, cela constitue une progression de 45%. Ces chiffres ne comptabilisant que les franchissements recensés par Frontex, le nombre total pourrait être bien supérieur.
Aux frontières orientales de l’Union européenne, l’offensive migratoire lancée par le régime biélorusse a entrainé une augmentation du nombre des franchissements illégaux de 1 444%, qui atteignent depuis le début de l’année 8 000. Le renforcement du contrôle des frontières par les autorités lituaniennes, lettones et surtout polonaises a heureusement réussi à endiguer cette folle progression, qui risquait de rejaillir sur l’Europe de l’ouest dans son ensemble. Mais les voies d’eau prennent de toutes parts.
La route des Balkans occidentaux est de plus en plus fréquentée : les franchissements illégaux de la frontière extérieure de l’Union européenne, au nombre de 48 500, y sont en augmentation de 140%. En méditerranée centrale, ils ont progressé de 55% pour atteindre 55 000. Les autres routes d’immigration clandestine connaissent également une forte hausse de leur fréquentation.
Une éclaircie dans ce paysage sombre vient de la Grèce : grâce à la politique ferme de son gouvernement conservateur, qui s’est traduite par la construction d’un mur à la frontière avec la Turquie et de nombreux refoulements de bateaux clandestins, les franchissements illégaux par la voie orientale y sont en baisse de 11%.
Une immigration clandestine musulmane
L’origine des clandestins diffère selon la route migratoire empruntée. Mais ils ont pour point commun d’être très majoritairement issus de pays musulmans. Ceux qui passent par les Balkans occidentaux viennent principalement de Syrie, d’Afghanistan et du Maroc. La route de Méditerranée centrale est en priorité empruntée par des Tunisiens, des Bangladais et des Égyptiens. Les Algériens représentent 63 % des franchissements illégaux par la Méditerranée occidentale. Les migrants empruntant la Méditerranée orientale sont originaires de Syrie, de Turquie et du Congo.
La réponse de l’Union européenne : deux poids, deux mesures
Face à ces arrivées clandestines de plus en plus nombreuses, la réponse de l’Union européenne est à géométrie variable. Le vice-Président de la commission européenne, Margaritis Schinas, déclarait le 23 novembre : « les routes de transit utilisées par les passeurs pour amener les migrants en Biélorussie sont fermées les unes après les autres ». Le même jour, la commission européenne annonçait une batterie de mesures dans ce sens : établissement d’une liste noire des sociétés complices du trafic de migrants, notamment les transporteurs aériens ayant facilité leur acheminement en Biélorussie, aide au retour volontaire dans leurs pays, etc.
Sanctions contre les pays de l’est
Mais cette réponse de circonstance à l’offensive migratoire de la Biélorussie n’a en rien fait dévier la commission européenne de ses fondamentaux. Les pays les plus fermement engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine sont toujours en butte à une campagne de dénigrement.
Pour ne citer que deux exemples récents, le 20 octobre, la commissaire européenne, Ylva Johansson, affirmait avec force en prenant pour exemple la situation à la frontière avec la Biélorussie, que les refoulements aux frontières ne devaient jamais être normalisés ou légalisés. Le 12 novembre, la commission européenne saisissait la Cour de justice de l’Union européenne afin de sanctionner financièrement l’Etat hongrois pour certaines dispositions législatives en matière d’asile adoptées en 2015 et 2017, jugées trop restrictives.
En France, l’effet grossissant de Calais
En France, c’est la situation à Calais qui semble retenir l’attention du gouvernement et des médias dominants. Recours à Frontex, augmentation des moyens humains et matériels dédiés au contrôle des départs des côtes de la Manche, etc., on en oublierait presque les flux considérables de migrants clandestins qui arrivent en France. Alors que le ministre de l’intérieur reconnaissait récemment la présence sur le sol français de 600 000 à 700 000 étrangers en situation irrégulière, alors que les passages de clandestins vers la France se multiplient par les Pyrénées et les Alpes, le préfet chargé de l’immigration en Île de France reconnaissait benoitement au micro de BFM TV que les autorités françaises n’essayaient de renvoyer dans leur pays que les clandestins délinquants.
Les récentes statistiques des Obligations de Quitter le Territoire Français communiquées par le ministère de l’intérieur illustrent cette incurie : leur taux dérisoire d’exécution (5,6%) au cours du premier semestre 2021 est le plus bas depuis plus de 10 ans. C’est donc une immigration clandestine qui ne repart pas qui arrive en France et dont les flux croissants viennent accroitre le stock pourtant déjà considérable.
Le nouveau gouvernement de gauche en Allemagne
Dans ce contexte, la récente formation d’un gouvernement de coalition de gauche (SPD, Verts, Libéraux) en Allemagne est une très mauvaise nouvelle. En effet, le programme de coalition comprend une série de mesures qui vont susciter un nouvel appel d’air à l’immigration extra-européenne en Europe : facilitation du regroupement familial, organisation de corridors humanitaires et de nouveaux programmes d’admission, facilitation de la régularisation des étrangers en situation irrégulières, etc.
Ces orientations, qui sont celles promues par la commission européenne depuis plusieurs années, trouveront sans nul doute un écho favorable auprès du président français, Emmanuel Macron, dont le pays prendra durant le premier semestre 2022 la présidence de l’Union européenne. Si l’immigration clandestine n’est pas légalement autorisée en Europe de l’ouest, la tolérance dont elle fait l’objet ne fait qu’en accroitre l’intensité.
Paul Tormenen
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4 réponses à “Forte hausse de l’immigration clandestine en Europe, l’Union européenne regarde ailleurs”
En effet l’UE n’a pas une solution viable pour cette question d’immigration et présente donc sa solution au grès du vent qui donne ‘’deux poids deux mesures’’ . Il me semble que cette question n’a pas une troisième solution en dehors de fermer les frontières et expulser les 4 millions de marocains et autant d’algériens et d’égyptiens et des noirs de l’Afrique subsaharienne comme comptent faire en France et les généraux français à la retraite et Marine Lepen du parti du front national, ou encore,ce que font et la Hongrie Pologne Autriche Bulgarie…qui est un front que Bruxelles doit tenir compte sinon c’est Hongexit,Polexit,…à l’instar de Brexit de la grande Bretagne qui se trouve actuellement en situation difficile sur ce point d’immigration,et fait appel à Macron de stopper cette immigration qui émane de France…; une solution donc,difficilement applicable mais n’est pas impossible ; tout dépend de la volonté des politiques et dans les27 pays de l’union européenne. Et l’autre solution qui consiste à ouvrir les grandes portes toutes ouvertes de l’union européenne. Qui est ,me semble-t-il, la meilleure ,car maintenant ce système de Schengen qui est une fermeture des frontières européennes,attire tout le monde surtout d’Afrique à venir tenter l’aventurisme en Europe à l’instar des chercheurs d’or…et une autre raison pour cette solution,c’est qu’aujourd’hui le pourcentage des chômeurs dans la population des immigrés est très alarmant et j’entends d’ici la voix des françaises et des français de souche qui lève la voix pour dire’’les français et la français de souche et non de papier ,d’abord’’et ce chômage ,atteint des records dont la courbe est exponentielle et par voie conséquence les non sans-papiers se cachent car personne ne veut retourner au pays ces immigrés deviennent, à force des années passées en Europe comme des étrangers dans leur pays d’origine ; lointains dans tous les esprits et donc par peur de se trouver coincé dans leur pays d’origine par manque de visa et de subir toutes sortes de torture par une grosse mafia des ‘’berguags’’(délateurs pour le compte et des mafias et d’État, des délateurs pour une livre de farine et pas plus car pas de travail !) qui relèvent carrément de la psychiatrie loin de toute conception d’une démocratie à l’européenne et qui ont ordre de poursuivre tous ces immigrés qui rentrent chez-eux afin de les faire fuir en tout cas pour montrer à ces immigrés que leur place au soleil est occupée et donc il n’auront que le choix de retourner en Europe ou le suicide collectif,qui est une mission impossible car ces immigrés n’auront jamais de visa et donc ils seront bloqués et culturellement et linguistiquement et financièrement et pas de boulot …et donc si Bruxelles supprime les accords de Schengen qui est du domaine politique du possible ou un profond aménagement ; il me semble que la lecture de ce dossier épineux sur l’immigration aurait une autre lecture plus souple et plus réaliste au niveau de l’application ; qui est pour l’instant une fermeture des esprits politique européens et donc Bruxelles est dans l’impasse à moins d’opter pour le premier choix . Et je mets en exergue , des cas précis par exemple si l’Espagne accorde la nationalité espagnole à tous les immigrés qui arrivent à Ceuta et Melilla qui sont considérées comme villes européennes et qui sont au passage deux villes marocaine colonisées par Madrid alors le Maroc serait considéré à la longue comme une frontière extérieure de l’Europe comme dit le président algérien Tebboune qui est adulé par toutes les présentatrices de TV algériennes et égyptiennes,que les pays du nord d’Afrique ne peuvent négliger l’Europe il est même indispensable d’avoir un dialogue sur cette base que je viens d’écrire pour avoir une fluidité et d’éviter le drame de la méditerranée et de faire une économie sur frontex qui ne fait pas son travail et laisse noyer ces pauvres immigrés africain et que le frontex coûte un budget conséquent pour Bruxelles et donc pour tous les contribuables européens. Ce qui veut dire toute l’Afrique du nord du Maroc à l’Égypte serait cette frontière à l’Europe mais encore une fois c’est insuffisant iet il faut être réaliste,car par solidarité africaine ces pays d’Afrique du nord laisseront passer les subsahariens . Dure dure et dure
Et ce n’est que le début…
Elle ne regarde pas ailleurs. Elle regarde avec satisfaction l’exécution de son plan (en ayant l’air de ne pas s’y intéressé).
l’invasion migratoire : une vue de l’esprit (pour ceux qui ne veulent pas voir)
l’insécurité: un sentiment
l’inflation et la hausse des prix : m’enfin !
le fachisme des antifas qui veulent interdire aux opposants de s’exprimer, ben, eux ils ont le droit de s’exprimer avec violence
pour ma part j’irai dire mon opinion dans les urnes