En France, 35 % des salariés considèrent que la crise sanitaire va réduire leurs possibilités d’évolution de carrière. Ils sont aussi 39 % à penser qu’il leur sera difficile à l’avenir de trouver un nouvel emploi.
Des progressions de carrière ralenties par le Covid-19
Si la question de l’impact de la crise sanitaire sur la situation économique des États et des entreprises est souvent abordée, celle concernant les incidences de la pandémie de Covid-19 sur la perception du monde du travail de demain pour les salariés est également intéressante.
Un rapport réalisé par le centre de recherches ADP Research Institute auprès de plus de 32 000 salariés dans 17 pays, dont 1 920 en France, et intitulé « People at Work 2021 » a ainsi étudié les comportements des salariés face au monde du travail actuel, ainsi que leurs attentes et espoirs vis-à-vis de leur futur environnement de travail. De cette enquête, plusieurs enseignements sont à relever.
Tout d’abord, plus d’un tiers des salariés français (35 %) estiment qu’ils ne bénéficieront pas de possibilités d’évolution de carrière au cours des trois prochaines années. Un sentiment qui prédomine tout particulièrement chez ceux qui évoluent dans les secteurs des médias (58 %), de la finance (48 %) et de l’immobilier (46 %).
Ensuite, près de 4 Français sur 10 (39 %) pensent qu’ils rencontreront des difficultés à l’avenir en cas de recherche d’un nouvel emploi. Les plus concernés sont les jeunes âgés de moins de 24 ans (43 %), les salariés des secteurs des médias (60 %) et de l’immobilier (52 %).
L’obligation de flexibilité face à la fragilisation de la stabilité financière
4 Français sur 10 (41 %) considèrent par ailleurs que le Covid-19 fragilisera l’état de leurs finances, notamment les freelances (47 %), qui ne bénéficient pas de la stabilité offerte par un CDI, les 35-44 ans (44 %) et les 18-24 ans (43 %).
Mais ceux qui redoutent le plus les conséquences négatives de la crise sur leurs finances sont les salariés évoluant dans le secteur des loisirs, de l’hôtellerie et de la restauration (62 %) : les chiffres confirment qu’il s’agit du secteur ayant été le plus impacté par l’activité partielle, la perte d’emploi, les reconversions professionnelles ou la cessation temporaire d’activité pendant les confinements.
En revanche, si l’incidence de la crise est plutôt perçue comme négative, elle aura néanmoins un impact positif sur le développement de leurs compétences selon un quart des Français (26 %). 11 % considèrent avoir significativement développé leurs compétences pendant cette période. Un constat qui est tout particulièrement notable chez les 18-24 ans, avec 35 % d’entre eux qui jugent positif l’impact de la crise sur l’amélioration de leurs savoir-faire.
Cela peut s’expliquer par le fait que les jeunes sont ceux qui ont dû faire preuve de la plus grande agilité professionnelle face au Covid-19. En effet, ils sont près d’un sur trois (31 % contre 17 % pour l’ensemble des travailleurs) à avoir changé de poste ou à avoir endossé de nouvelles responsabilités, car leur employeur a été contraint d’adapter les modes de travail, de recourir à de nouvelles compétences, voire dans certains cas, de restructurer ses activités.
Enfin, 29 % des collaborateurs français estiment que la crise leur permettra de gagner en flexibilité. Un impact positif ressenti notamment par les salariés des secteurs de l’informatique et des télécommunications (47 %), de la finance (44 %), ainsi que par les professionnels des services aux entreprises (39 %) et de l’immobilier (34 %). Ce constat s’explique par la démocratisation du télétravail, avec de plus en plus d’entreprises qui ont dû faire preuve de plus de souplesse en matière d’horaires et de lieux pour exercer leur activité professionnelle.
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2 réponses à “Emploi. Crise sanitaire : plus d’un salarié français sur trois estime qu’elle aura un impact négatif sur l’évolution de sa carrière”
Il n’y à pas de crise sanitaire…
ce n’est pas le covid mais la politique suicidaire qu’ils ont fait